ACCUEILLIR MARIE
C’est la recevoir non seulement comme la
mère de Dieu, mais aussi comme notre mère. C’est vivre avec elle une réelle
relation filiale dans la confiance, dans la tendresse, et aussi dans
l’obéissance. C’est vivre avec elle chaque jour et non plus uniquement lors des
moments forts qui lui sont consacrés, dans notre vie d’église. (Tournée
mariale, réunion de rosaire...)
Accueillir Marie c’est :
La contempler quotidiennement :
Dans ce que fut sa vie terrestre. C’est
aussi la contempler dans ses grandes fêtes (annonciation, visitation,
assomption, l’immaculée conception…etc.). Le rosaire nous permet cette
contemplation… A condition de ne pas « dire notre rosaire » mais de « vivre
notre rosaire » et de le vivre avec notre cœur.
Vivre le rosaire :
• Ne pas dire des mots comme on enfile des
perles, par automatisme, mais avoir un cœur présent à Marie. Penser à ce que
l’on dit, prier avec respect et tendresse, car on s’adresse à notre maman.
• C’est prendre le temps de lire la parole
qui correspond au mystère que nous récitons, c’est prendre le temps de méditer
quelques minutes sur ce mystère. C’est laisser à Marie le temps de venir
toucher notre cœur au travers de cette parole.
• Le rosaire n’est pas une prière
d’obligation, elle doit être une relation d’amour. Et si un jour nous nous
trouvons dans l’impossibilité de prier les 10 je vous salue, alors il vaut
peut-être mieux avoir l’honnêteté de reconnaitre notre incapacité et d’en réciter
un ou deux, mais vraiment de tout notre cœur. Marie attend l’amour de notre
cœur, pas des moulins à paroles !
C’est la prendre comme modèle de
notre vie :
De notre vie d’enfant de Dieu : car Marie
aimait Dieu ; elle a su être à son écoute ; elle a su lui dire oui, et elle
vécut toute sa vie dans l’obéissance à ce oui donné. Par son exemple nous
pouvons apprendre nous aussi à nous mettre à l’écoute de la parole de Dieu et à
répondre oui lorsque la parole vient toucher notre cœur.
De notre vie de parents aussi, car Marie,
pris soin de l’éducation de Jésus, elle a su dire oui a la vocation de Jésus,
et elle ne s’est pas contenté de lui dire « fais ce que tu dois », mais elle
l’a suivi et servi….et elle l’a suivi jusqu’au bout, jusqu’au pied de la croix.
Marie n’a jamais été « propriétaire » de Jésus, mais elle l’a accompagné pour
qu’il devienne ce que Dieu voulait qu’il soit : l’Agneau de Dieu sauveur du
monde !
C’est la prier, c’est vivre avec elle
Marie n’est pas Dieu, puisqu’elle est
créature de Dieu ; mais parce qu’elle a tout donné à Dieu, parce qu’elle s’est
donnée elle-même, totalement à Dieu, parce qu’elle est la mère de Jésus, alors
elle a une grande puissance sur le cœur de Dieu. Elle ne peut rien par
elle-même, mais Dieu écoute tout ce qu’elle demande, elle est vraiment
l’avocate des enfants terribles que nous sommes si souvent ! Elle est la maman
qui intercède pour nous, elle est aussi la maman qui nous enseigne, car elle
nous apprend à suivre Jésus. Elle nous appelle sans cesse à aller à Jésus, elle
nous conduit à Jésus.
Marie ne s’arrête jamais à elle-même, elle
prend notre main pour nous conduire à son Fils. Si nous regardons bien tous les
messages des apparitions de Marie ; c’est toujours la même chose : « priez,
convertissez-vous. ». Même quand Marie sollicite la construction d’un
sanctuaire, c’est au final pour la gloire de Dieu. Qu’est-ce qu’une basilique,
un sanctuaire, si ce n’est une église, une demeure de Dieu où l’on célèbre les
sacrements (eucharistie, confession..). Faire construire une « demeure de Dieu
» n’est-ce pas amener les gens à retrouver le cœur de Dieu, en les conduisant
au pied de l’autel ?
Accueillir Marie ce n’est pas aller à tous
les lieux de pèlerinage, mais c’est lui ouvrir notre cœur. C’est marcher avec
elle au quotidien de notre vie. On peut parcourir le monde entier, dépenser des
fortunes en pèlerinage, mais cela ne servira pas à grand-chose si on n’écoute
pas son message, si on n’obéit pas à ce qu’elle demande. Et ce qu’elle demande,
c’est d’aller vers Jésus, d’obéir à Jésus, de témoigner de l’amour de Jésus à
la face du monde.
Marie nous attend d’abord à la porte de
notre cœur …. Allons-nous lui ouvrir ? Allons-nous l’accueillir ?
Allons-nous la prendre chez nous, comme
l’apôtre Jean pour vivre avec elle ? Pour partager notre vie avec elle, afin
qu’elle nous révèle Jésus, et qu’elle nous aide à en être des témoins vivants ?
Cette réponse-là appartient à chacun de
nous.
Myriam Gemma PARROT
