PRIÈRES
PENDANT LA SAINTE MESSE
──O──
PREMIÈRE PARTIE
ou préparation.
Le prêtre reste au bas de l’autel
pour se confesser de ses péchés et demander la bénédiction de Dieu avant de
commencer la messe. Pendant qu’il dit le Confiteor,
dites :
――
Mon Dieu, moi aussi je dois me
confesser de mes fautes et me dire que je ne serais pas digne d’entendre la
messe, si vous n’aviez la bonté de toujours pardonner les fautes que je
recommence toujours. Je pèche par ma pensée quand je me fâche au-dedans de mon
cœur contre ceux qui me contrarient, quand je fais des projets de méchanceté et
de désobéissance ; je pèche par mes actions quand je désobéis ; quand
je suis paresseux ; quand je me dispute avec mes amis ou avec mes frères
et sœurs ; quand je suis gourmand, menteur, jaloux. C’est par ma faute,
par ma très-grande faute que je pèche, et je prie la bonne Sainte-Vierge, mon
bon Ange gardien et tous les saints de m’aider par leurs prières, pour que Dieu
me donne le courage de résister au méchant démon qui me souffle toutes mes
mauvaises pensées et mes mauvaises actions.
―――――
Après le Confiteor, le prêtre monte à l’autel ; il baise le
milieu de l’autel, où se trouvent, sous la nappe, une pierre avec des reliques
des saints, puis il va à droite de l’autel et il dit une petite prière qu’on
appelle l’Introït ; après il revient au milieu de l’autel et dit
neuf fois :
Kyrie eleison (c’est-à-dire, Seigneur, ayez pitié de nous) ;
Christe eleison (c’est-à-dire, Jésus-Christ, ayez pitié de nous).
Dites-le aussi avec le prêtre
GLORIA.
Ensuite le prêtre dit un cantique de
louange, de gloire à Dieu, qu’on appelle Gloria
in excelsis. Dites pendant ce temps :
──
Mon Dieu, je veux vous louer avec le
prêtre : je veux penser à votre puissance, par laquelle vous avez fait le
monde et les hommes ; à votre bonté, par laquelle vous nous conservez tous
et vous nous donnez chaque jour ce qui nous est nécessaire et agréable. Ce
soleil et ce ciel, cette terre, que vous avez créés, sont agréables à mes yeux
et montrent votre puissance. Toutes les choses que vous me donnez pour me nourrir,
pour m’habiller, pour m’amuser, montrent votre bonté. Faites, mon Dieu, que je
sois plus reconnaissante encore de cette bonté et que je cherche à vous
témoigner ma reconnaissance en tâchant de vous être agréable par ma sagesse,
par ma charité, par ma douceur.
DOMINUS VOBISCUM.
Le prêtre se retourne vers les
personnes qui écoutent la messe et les bénit en disant : Dominus vobiscum ;
c’est-à-dire : Que le Seigneur soit
avec vous ; on lui répond : Et
cum spiritu tuo : Et avec votre esprit.
ÉPÎTRE.
Le prêtre va de nouveau à droite
dire des prières pour demander au saint dont c’est la fête de prier pour tous
ceux qui assistent à la messe : puis il lit l’Épître ; c’est-à-dire un passage des lettres des
apôtres saint Pierre, ou saint Paul, ou saint Jean, ou saint Jacques. Pendant
cette lecture, dites :
───
Mon Dieu, donnez-moi assez
d’intelligence pour comprendre les bons livres et assez de force pour suivre
les bons conseils qu’ils me donnent. Faites que par ma bonne conduite
j’encourage les autres enfants à s’instruire comme moi dans les bons livres, de
ce qu’ils doivent faire, et à vous demander, comme je le fais, le courage de
suivre ces bons conseils.
ÉVANGILE.
Après quelques autres prières peu
longues, le prêtre passe à gauche de l’autel, pour lire l’Évangile,
c’est-à-dire la vie de Jésus-Christ, dont il lit une petite partie. — On doit
se lever et rester debout pendant l’Évangile du dimanche que vous trouverez
dans ce livre. Quand le prêtre a fini, il revient au milieu de l’autel et dit
le Credo. Dites-le avec lui.
CREDO.
Je crois en Dieu le Père tout-puissant, puissant, créateur du ciel et de
la terre.
Et en Jésus-Christ son Fils unique, Notre-Seigneur, qui a été
conçu du Saint-Esprit, qui est né de la Vierge Marie, qui a souffert sous
Ponce-Pilate, qui a été crucifié, est mort, a été enseveli, qui est descendu
aux enfers, qui est ressuscité le troisième jour d’entre les morts, qui est
monté aux Cieux, où il est à la droite de Dieu le Père tout-puissant, et d’où
il viendra juger les morts et les vivants.
Je crois au Saint-Esprit, à la sainte Église catholique, à la communion
des saints, à la rémission des péchés, à la résurrection de la chair et à la
vie éternelle. Ainsi soit-il.
―――o―――
DEUXIÈME PARTIE
ou consécration.
Le prêtre, après avoir fini les
prières de Préparation, commence à
offrir à Dieu l’hostie ou pain, et
le vin et l’eau, qui doivent se changer en corps et en sang de
Jésus-Christ. Pendant qu’il les offre à Dieu en récitant les prières d’usage,
dites :
L’OFFERTOIRE
Mon Dieu, le prêtre vous offre ce
pain qui va devenir la chair de Jésus-Christ ; ce vin qui va être changé
en sang de Jésus-Christ. Je veux pendant ce temps m’offrir moi-même à vous et
vous dire : Mon Dieu, prenez-moi malgré mes défauts et mes péchés ;
en me prenant, ôtez ce qui vous déplaît en moi. Ôtez ma désobéissance, ma
paresse, ma gourmandise, ma colère, ma jalousie, ma méchanceté ; faites
que j’obéisse à mes parents et à mes maîtres, que je fasse avec empressement le
travail qu’on m’ordonne de faire, que je ne mange et que je ne désire manger
que ce qu’on me permet de manger, que je ne me laisse pas aller à la colère,
que je retienne mes impatiences, que je reste doux et soumis, que je ne sois
pas envieux des choses que je n’ai pas et que je vois à mes amis, que je sois
bon et aimable pour tout le monde. Quand vous m’aurez rendu sage et bon, ne
permettez pas, mon Dieu, que je perde votre secours qui me sera toujours
nécessaire pour rester digne d’être aimé de vous.
───
Quand le prêtre a fini de verser le
vin et l’eau dans le calice et
d’offrir ou présenter à Dieu l’hostie
et le calice, il dit tout haut une
prière qu’on appelle la Préface,
pendant laquelle vous direz :
PRÉFACE.
Le prêtre chante vos louanges, mon
Dieu, moi aussi je veux vous glorifier du fond du cœur, je veux me joindre à
vos anges et à vos saints qui vous adorent et qui chantent continuellement
votre gloire et votre puissance. Je veux vous honorer pour tout ce que vous
avez créé, pour tout ce que vous m’avez donné. Je chanterai avec vos
anges :
───
Saint, saint, saint, est le
Seigneur, le Dieu du ciel et de la terre. Que nos louanges montent dans les
cieux et s’unissent à celles des saints et des anges.
MEMENTO DES VIVANTS.
Après la Préface, le Prêtre prie pour les personnes qui assistent à la messe, pour notre saint Père le Pape, chef de tous les chrétiens, pour l’Évêque, chef d’un diocèse, c’est-à-dire d’une petite partie de chrétiens, pour tous les prêtres et les Religieux, pour ses parents, ses amis, enfin, pour tous les vivants, et dites :
───
Mon Dieu, je vous prie non-seulement
pour moi, mais aussi pour mes parents, pour mes amis ; conservez la santé
à ceux qui sont bien portants, rendez la santé à ceux qui sont malades ;
donnez à ceux qui souffrent la patience pour supporter leurs peines et leurs
chagrins. Mon Dieu, je vous prie surtout pour papa et maman, pour mes frères et
sœurs, pour mes petits amis, pour ceux qui me soignent. Je vous prie pour le
Pape, pour notre Souverain, pour notre Évêque ; bénissez-nous tous et
faites que chacun de nous fasse bien ce que vous lui commandez de faire.
ÉLÉVATION.
Après les prières pour les vivants,
le Prêtre consacre l’hostie et le
vin, c’est-à-dire il dit les paroles qui doivent changer l’hostie en chair et le vin en sang
de Notre-Seigneur Jésus-Christ. La sonnette vous avertit du moment où commence
l’Élévation.
Restez à genoux pendant ce temps,
adorez Dieu du fond du cœur ; priez Jésus qui est là, sur l’autel, de vous
bénir, priez la Sainte-Vierge de vous protéger, priez les saints de vous aider,
priez votre bon ange de ne pas vous abandonner et de vous défendre contre les
mauvaises pensées et contre les tentations du diable.
Priez en silence.
MEMENTO DES MORTS.
Après l’Élévation, le prêtre prie pour les morts : priez aussi avec lui pour les personnes de votre famille, pour vos amis morts, pour toutes les pauvres âmes des morts pour lesquels personne ne songe à prier, Dites :
──
Mon Dieu, maintenant que votre sang
et votre corps sont réellement sur l’autel, je viens vous faire encore une
prière pour mes pauvres parents et amis qui sont morts, et pour tous ceux qui
souffrent dans le Purgatoire pour
expier leurs péchés. Ils souffrent dans tout leur corps ce que je souffre à une
petite place de mon corps quand je me brûle. Pardonnez, mon Dieu, à ces pauvres
âmes les péchés qu’elles ont commis pendant qu’elles étaient sur la terre,
vivantes avec leur corps, comme je le suis. Et si votre justice, qui veut qu’on
soit puni du mal qu’on a fait, ne permet pas à mes pauvres parents et amis et
aux autres morts de cesser encore de souffrir et d’entrer dans le ciel,
diminuez au moins leurs souffrances ; envoyez-leur des consolations et
donnez-leur l’espérance de sortir bientôt de ce terrible état de douleur.
Sainte-Vierge, demandez à votre Fils Jésus-Christ, qui est mon Dieu,
demandez-lui d’écouter ma prière. Saints Anges et saints du Paradis, vous qui
êtes si heureux, aidez-moi par vos prières à rendre heureux comme vous ces pauvres
morts si malheureux à présent.
───
TROISIÈME PARTIE
ou consommation.
Après avoir consacré le corps
et le sang de Notre-Seigneur Jésus-Christ, le prêtre va consommer le sacrifice, c’est-à-dire manger le corps de
Jésus-Christ, caché sous la forme de l’hostie, et boire son sang, caché sous la
forme de vin et d’eau. Auparavant, il dit la prière composée par Jésus
lui-même, et qui s’appelle le Pater.
PATER NOSTER.
Notre Père qui êtes aux cieux, que
votre nom soit sanctifié, que votre règne arrive, que votre volonté soit faite
sur la terre comme au ciel ; donnez-nous aujourd’hui notre pain quotidien
et pardonnez-nous nos offenses comme nous les pardonnons à ceux qui nous ont
offensés ; ne nous laissez pas succomber dans les tentations et délivrez-nous
du mal.
Ainsi soit-il.
AGNUS DEI
Après quelques autres prières, le
prêtre dit : Agnus Dei qui tollis
peccata mundi, miserere nobis,
c’est-à-dire :
c’est-à-dire :
Agneau de Dieu qui effacez les
péchés du monde, ayez pitié de nous.
Mon bon Jésus, qui avez bien voulu
pour me sauver et me faire pardonner mes péchés, souffrir et mourir, ayez pitié
de moi. Je fais souvent de mauvaises actions qui ne me seraient pas pardonnées
si vous ne les aviez pas effacées par tout ce que vous avez souffert en mourant
sur la Croix. Ne permettez pas, mon Dieu, que je l’oublie ; quand je serai
de mauvaise humeur et quand je voudrai m’impatienter, rappelez-moi votre
patience et votre douceur ; quand je voudrai me plaindre de ce qui me
manque, rappelez-moi votre pauvreté ; quand je voudrai désobéir,
rappelez-moi votre soumission à la Sainte-Vierge et à saint Joseph ; quand
je serai méchant et dur, rappelez-moi votre bonté et votre charité ; et
enfin, quand j’aurais fait le mal, alors, Agneau de Dieu qui effacez les péchés
du monde, ayez pitié de moi.
COMMUNION.
Le prêtre communie, c’est-à-dire il mange le corps de Jésus, qui
paraît être une hostie, et boit le sang de Jésus, qui semble être du vin et de
l’eau. Au moment de communier, il dit trois fois en se frappant la
poitrine :
Domine, non
sum dignus ut intres sub tectum meum, sed tantum dic verbo et sanabitur anima
mea.
Seigneur, je ne suis pas digne que
vous entriez dans ma maison, mais dites seulement une parole et mon âme sera
guérie.
Oui, mon Dieu, je suis encore trop
jeune, je ne suis pas digne de faire comme le prêtre, de communier, mais
je tâcherai de m’en rendre digne quand je serai plus grand, et je veux m’y
préparer d’avance, d’abord en vous aimant de tout mon cœur, ensuite en aimant
tous les hommes que je dois regarder comme mes frères, et en étant avec tous,
charitable, doux, bon ; aidez-moi, mon bon Jésus, à mériter le bonheur de
vous recevoir un jour ; de vous bien recevoir et de vous garder toujours
dans mon cœur.
ITE, MISSA EST.
Le prêtre, après avoir communié et dit, à la droite de l’autel, une petite prière pour remercier Dieu de lui avoir permis de dire la Messe et d’avoir reçu le corps et le sang de Jésus-Christ, se retourne vers les personnes qui entendent la Messe et leur dit : Ite, Missa est, c’est-à-dire : Allez, la Messe est finie.
Avant qu’on ne s’en aille, le prêtre
se retourne une dernière fois et bénit tout le monde. Puis il va à gauche de
l’autel pour lire le dernier Évangile. On se tient debout pendant cet Évangile
après lequel le prêtre s’en va.
Avant de vous en aller, remerciez
Dieu de toutes les grâces qu’il vous accorde, et faites un dernier signe de
croix en vous levant et en quittant votre chaise.
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