Sainte Brigitte a eu de nombreuses apparitions et révélations de Jésus et de Marie, mais c'est dans la Basilique Saint Paul, au Sud de Rome, que Jésus, par un crucifix en bois qui s'anima, dicta "les Oraisons".
Comme il y avait longtemps qu'elle désirait savoir le nombre de coups que Notre Seigneur reçut en sa Passion, un jour Il lui apparut et lui dit : "J'ai reçu en mon Corps 5480 coups. Si vous voulez les honorer par quelque vénération, vous direz 15 Notre Père, 15 Je Vous Salue Marie et les 15 oraisons, que je vais vous enseigner, pendant un an entier... L'année étant écoulée, vous aurez salué chacune de mes plaies.
- Quiconque accomplira cette dévotion, délivrera du Purgatoire 15 âmes de sa lignée, 15 justes de sa même lignée seront confirmés en grâce et 15 pêcheurs de sa même lignée seront convertis.
- Celui qui dira ces Oraisons aura les premiers degrés de perfection et 15 jours avant sa mort, je lui donnerai mon précieux Corps et mon précieux Sang, afin que par ceux-ci, il soit délivré de la faim et de la soif éternelles. 15 jours avant sa mort, il aura une amère contrition de tous ses péchés et une parfaite connaissance de ceux-ci.
- Je mettrai le Signe de ma très victorieuse Croix devant lui, pour son secours et sa défense contre les embûches de ses ennemis.
- Avant sa mort, Je viendrai avec ma très chère et bien-aimée Mère, et Je recevrai bénignement son âme et la mènerai aux joies éternelles... L'ayant menée jusque là, Je lui donnerai un singulier trait à boire de la fontaine de ma Déité, ce que Je ne ferai point à d'autres ne disant pas mes Oraisons.
- Celui qui dira ces Oraisons est assuré d'être joint au suprême Choeur des Anges, et, quiconque les enseignera à un autre, sa joie et son mérite ne manqueront jamais, mais seront stables et dureront à perpétuité....
Première Oraison
PATER, AVE
Ô Jésus-Christ! Douceur éternelle à tous ceux qui vous aiment, joie qui surpasse toute joie et tout désir, espoir et salut des pécheurs, qui avez témoigné n’avoir pas de plus grand contentement que d’être parmi les hommes jusqu’à prendre la nature humaine en la plénitude des temps pour l’amour d’eux ; souvenez-vous des souffrances que vous avez endurées dès l’instant de votre conception, et surtout dans le temps de votre sainte Passion, ainsi qu’il avait été décrété et ordonné de toute éternité dans la pensée divine.
Souvenez-vous, Seigneur, que faisant la Cène avec vos disciples, après leur avoir lavé les pieds, vous leur avez donné votre Corps sacré et votre précieux Sang, et tout en les consolant avec douceur, vous leur avez prédit votre prochaine Passion.
Souvenez-nous de la tristesse et de l’amertume que vous avez éprouvées en votre âme, comme vous l’avez témoigné vous-même, disant: « MON ÂME EST TRISTE JUSQU’À LA MORT. »
Souvenez-vous, Seigneur, des craintes, angoisses et douleurs que vous avez endurées en votre corps délicat avant le supplice de la croix, quand, après avoir prié trois fois, en répandant une SUEUR DE SANG, vous avez été trahi par Judas, votre disciple, pris par la nation que vous aviez choisie et élevée, accusé par de faux témoins, injustement jugé par trois juges, en la fleur de votre jeunesse et dans le temps solennel de la Pâques.
Souvenez-vous que vous avez été dépouillé de vos propres vêtements et revêtu de ceux de la dérision; qu’on vous a voilé les yeux et la face, qu’on vous a donné des soufflets, que vous avez été couronné d’épines, qu’on vous a mis un roseau à la main, et qu’attaché à une colonne, vous avez été déchiré de coups et accablé d’affronts et d’outrages.
En mémoire de toutes ces peines et douleurs, que vous avez endurées avant votre Passion sur la croix, donnez-moi, avant ma mort une vraie contrition, une pure et entière confession, une digne pénitence et la rémission de tous mes péchés. Ainsi-soit-il.
Deuxième Oraison
PATER, AVE
Ô Jésus! Vraie liberté des Anges, paradis de délices, ayez mémoire de l’horreur de tristesse que vous avez endurée lorsque vos ennemis, tels des lions furieux, vous entourèrent, et par mille injures, crachats, soufflets, griffures et autres supplices inouïs, vous tourmentèrent à l’envie.
En considération de ces tourments et de ces paroles injurieuses, je vous supplie, ô mon Sauveur, de me délivrer de mes ennemis, visibles et invisibles, et de me faire arriver sous votre protection à la perfection du salut éternel. Ainsi-soit-il.
Troisième Oraison
PATER, AVE
Ô Jésus! Créateur du Ciel et de la Terre, que nulle chose ne peut borner ni limiter, vous qui enfermez et tenez tout sous votre puissance, souvenez-vous de la douleur très amère que vous avez endurée lorsque les soldats, attachant vos mains sacrées et vos pieds très délicats à la croix, les percèrent de part en part avec de gros clous émoussés, et, ne vous trouvant pas dans l’état qu’ils voulaient pour contenter leur rage, agrandirent vos plaies, y ajoutèrent douleur sur douleur, puis, par une cruauté inouïe, vous allongèrent alors sur la croix, et vous tirèrent de tous côtés en disloquant vos membres.
Je vous conjure, ô Jésus, par la mémoire de cette très sainte et très aimante douleur de la croix, de me donner votre crainte et votre amour! Ainsi-soit-il.
Quatrième Oraison
PATER, AVE
Ô Jésus! Céleste médecin, élevé en croix pour guérir nos plaies par les vôtres, souvenez-vous des langueurs et meurtrissures que vous avez souffertes en tous vos membres, dont aucun ne demeura en sa place, en sorte qu’il n’y avait douleur semblable à la vôtre.
De la plante des pieds jusqu’au sommet de la tête, aucune partie de votre corps n’était sans tourments; et cependant, oubliant vos souffrances, vous ne vous êtes point lassé de prier votre Père pour vos ennemis, lui disant: «PÈRE, PARDONNE-LEUR, CAR ILS NE SAVENT PAS CE QU’ILS FONT. »
Par cette grande miséricorde, et en mémoire de cette douleur, faites que le souvenir de votre très amère Passion opère en moi une parfaite contrition et la rémission de tous mes péchés. Ainsi-soit-il.
Cinquième Oraison
PATER, AVE
Ô Jésus! Miroir de splendeur éternelle, souvenez-vous de la tristesse que vous avez eue, lorsque contemplant dans la lumière de votre Divinité la prédestination de ceux qui devaient être sauvés par les mérites de votre sainte Passion, vous voyiez en même temps la multitude des réprouvés qui devaient être damnés par leurs péchés, et vous plaigniez amèrement ces malheureux pécheurs perdus et désespérés.
Par cet abîme de compassion et de pitié, et principalement par la bonté que vous fîtes paraître envers le bon larron, lui disant: « TU SERAS AUJOURD’HUI AVEC MOI EN PARADIS », je vous prie, ô doux Jésus, qu’à l’heure de ma mort, vous me fassiez miséricorde. Ainsi-soit-il.
Sixième Oraison
PATER, AVE
Ô Jésus! Roi aimable et tout désirable, souvenez-vous de la douleur très amère que vous avez eue, quand nu et comme un misérable, attaché et élevé en croix, tous vos parents et vos amis vous abandonnèrent excepté votre Mère bien-aimée, qui demeura, en compagnie de Saint Jean, très fidèlement auprès de vous dans l’agonie, et que vous avez recommandés l’un à l’autre en disant : « FEMME, VOILÀ TON FILS, et à Saint Jean: « VOILÀ TA MÈRE! ».
Je vous supplie, ô mon Sauveur, par le glaive de douleur qui alors transperça l’âme de votre sainte Mère, d’avoir compassion de moi en toutes mes afflictions et tribulations, tant corporelles que spirituelles, et de m’assister dans mes épreuves, surtout à l’heure de ma mort. Ainsi-soit-il.
Septième Oraison
PATER, AVE
Ô Jésus! Fontaine de pitié inépuisable, qui, par une profonde affection d’amour, avez dit sur la Croix: « J’AI SOIF » mais de la soif du salut du genre humain, je vous prie, ô mon Sauveur, d’exalter le désir de mon cœur pour tendre à la perfection dans toutes mes œuvres, et d’éteindre entièrement en moi la concupiscence charnelle et l’ardeur des appétits mondains. Ainsi-soit-il.
Huitième Oraison
PATER, AVE
Ô Jésus! Douceur des cœurs, suavité des esprits par l’amertume du fiel et du vinaigre que vous avez goûtés sur la Croix pour l’amour de nous, accordez-moi de recevoir dignement votre Corps et votre Sang précieux pendant ma vie et à l’heure de ma mort, pour servir de remède et de consolation à mon âme. Ainsi-soit-il.
Neuvième Oraison
PATER, AVE
Ô Jésus! Vertu royale, joie de l’esprit, ayez souvenance de la douleur que vous avez endurée, lorsque, plongé dans l’amertume à l’approche de la mort, insulté et outragé par les Juifs, vous avez crié avoir été abandonné de votre Père, disant: « MON DIEU, MON DIEU, POURQUOI M’AS-TU ABANDONNÉ? »
Par cette angoisse, je vous en conjure, ô mon Sauveur, ne m’abandonnez pas dans les terreurs et les douleurs de ma mort. Ainsi-soit-il.
Dixième Oraison
PATER, AVE
Ô Jésus! Qui êtes en toutes choses commencement et fin, vie et vertu, souvenez-vous que vous vous êtes plongé pour nous dans un abîme de douleurs, de la plante des pieds jusqu’au sommet de la tête.
En considération de la grandeur de vos plaies, enseignez-moi à garder vos commandements dont la voie est large et aisée à ceux qui vous aiment. Ainsi-soit-il.
Onzième Oraison
PATER, AVE
Ô Jésus! Abîme très profond de miséricorde, je vous en supplie, en mémoire de vos plaies qui ont pénétré jusqu’à la moelle de vos os et de vos entrailles, de me tirer, moi, misérable submergé par mes offenses, hors du péché, et de me cacher de votre face irritée dans les trous de vos plaies, jusqu’à ce que votre colère et votre juste indignation soient passées. Ainsi-soit-il.
Douzième Oraison
PATER, AVE
Ô Jésus! Miroir de vérité, marque d’unité, lien de charité, souvenez-vous de la multitude de plaies dont vous avez été blessé de la tête aux pieds, déchiré et tout rougi par l’effusion de votre Sang adorable !
Ô grande et universelle douleur que vous avez soufferte, pour l’amour de nous, en votre chair virginale!... Très doux Jésus, qu’auriez-vous pu faire pour nous que vous n’ayez fait!
Je vous conjure, ô mon Sauveur, de marquer avec votre précieux Sang toutes vos plaies dans mon coeur, afin que j’y lise sans cesse votre douleur et votre amour.
Que par le fidèle souvenir de votre Passion, le fruit de vos souffrances soit renouvelé dans mon âme, et que votre amour s’y augmente chaque jour, jusqu’à ce que je parvienne à vous qui êtes le trésor de tous les biens et de toutes les joies, que je vous supplie de me donner, ô très doux Jésus, dans la vie éternelle. Ainsi-soit-il.
Treizième Oraison
PATER, AVE
Ô Jésus! Lion très fort, roi immortel et invincible, ayez mémoire de la douleur que vous avez endurée, lorsque toutes vos forces, tant du coeur que du corps, étant entièrement épuisées, vous avez incliné la tête en disant: « TOUT EST CONSOMMÉ ».
Par cette angoisse et douleur, je vous supplie, Seigneur Jésus, d’avoir pitié de moi, en la dernière heure de ma vie, lorsque mon âme sera dans l’angoisse et que mon esprit sera troublé. Ainsi-soit-il.
Quatorzième Oraison
PATER, AVE
Ô Jésus! Fils unique du Père, la splendeur et figure de sa substance, souvenez-vous de l’humble recommandation que vous avez faite à votre Père, lui disant: « MON PÈRE JE REMETS MON ESPRIT ENTRE TES MAINS » !
Puis votre corps tout déchiré, votre cœur brisé, et les entrailles de votre miséricorde ouvertes pour nous racheter, vous avez expiré !
- Par cette précieuse mort, je vous supplie, ô Roi des saints, de me réconforter et de me secourir pour résister au démon, à la chair et au sang, afin qu’étant mort au monde, je vive en vous seul.
Recevez, je vous prie, à l’heure de ma mort, mon âme pèlerine et exilée qui retourne vers vous. Ainsi-soit-il.
Quinzième Oraison
PATER, AVE
Ô Jésus! Vraie et féconde vigne, souvenez-vous de l’abondante effusion de sang que vous avez si généreusement répandue de votre corps sacré, ainsi que le raisin sous le pressoir.
De votre côté, percé d’un coup de lance par un soldat, vous avez donné du sang et de l’eau en telle sorte qu’il n’en est plus demeuré une seule goutte, et enfin, comme un faisceau de myrrhe élevé du haut de la Croix, votre chair délicate s’est anéantie, l’humeur de vos entrailles s’est tarie, la moelle de vos os s’est désséchée.
Par cette amère Passion et par l’effusion de votre précieux Sang, je vous supplie, ô bon Jésus, de recevoir mon âme lorsque je serai à l’agonie. Ainsi-soit-il.
Prière finale.
O doux Jésus, blessez mon cœur, afin que des larmes de pénitence, de douleur et d’amour, nuit et jour, me servent de pain; convertissez-moi entièrement à vous, que mon cœur vous soit une perpétuelle habitation, que ma conversation vous soit agréable, et que la fin de ma vie soit tellement louable, que je mérite votre paradis pour vous louer et vous bénir à jamais avec tous vos saints. Ainsi-soit-il.
Promesses de Notre Seigneur pour la récitation des 15 Oraisons
- Quiconque accomplira cette dévotion, délivrera du Purgatoire 15 âmes de sa lignée, 15 justes de sa même lignée seront confirmés en grâce et 15 pêcheurs de sa même lignée seront convertis.
- Celui qui dira ces Oraisons aura les premiers degrés de perfection et 15 jours avant sa mort, je lui donnerai mon précieux Corps et mon précieux Sang, afin que par ceux-ci, il soit délivré de la faim et de la soif éternelles. 15 jours avant sa mort, il aura une amère contrition de tous ses péchés et une parfaite connaissance de ceux-ci.
- Je mettrai le Signe de ma très victorieuse Croix devant lui, pour son secours et sa défense contre les embûches de ses ennemis.
- Avant sa mort, Je viendrai avec ma très chère et bien-aimée Mère, et Je recevrai bénignement son âme et la mènerai aux joies éternelles... L'ayant menée jusque là, Je lui donnerai un singulier trait à boire de la fontaine de ma Déité, ce que Je ne ferai point à d'autres ne disant pas mes Oraisons.
- Celui qui dira ces Oraisons est assuré d'être joint au suprême Choeur des Anges, et, quiconque les enseignera à un autre, sa joie et son mérite ne manqueront jamais, mais seront stables et dureront à perpétuité....
Première Oraison
PATER, AVE
Ô Jésus-Christ! Douceur éternelle à tous ceux qui vous aiment, joie qui surpasse toute joie et tout désir, espoir et salut des pécheurs, qui avez témoigné n’avoir pas de plus grand contentement que d’être parmi les hommes jusqu’à prendre la nature humaine en la plénitude des temps pour l’amour d’eux ; souvenez-vous des souffrances que vous avez endurées dès l’instant de votre conception, et surtout dans le temps de votre sainte Passion, ainsi qu’il avait été décrété et ordonné de toute éternité dans la pensée divine.
Souvenez-vous, Seigneur, que faisant la Cène avec vos disciples, après leur avoir lavé les pieds, vous leur avez donné votre Corps sacré et votre précieux Sang, et tout en les consolant avec douceur, vous leur avez prédit votre prochaine Passion.
Souvenez-nous de la tristesse et de l’amertume que vous avez éprouvées en votre âme, comme vous l’avez témoigné vous-même, disant: « MON ÂME EST TRISTE JUSQU’À LA MORT. »
Souvenez-vous, Seigneur, des craintes, angoisses et douleurs que vous avez endurées en votre corps délicat avant le supplice de la croix, quand, après avoir prié trois fois, en répandant une SUEUR DE SANG, vous avez été trahi par Judas, votre disciple, pris par la nation que vous aviez choisie et élevée, accusé par de faux témoins, injustement jugé par trois juges, en la fleur de votre jeunesse et dans le temps solennel de la Pâques.
Souvenez-vous que vous avez été dépouillé de vos propres vêtements et revêtu de ceux de la dérision; qu’on vous a voilé les yeux et la face, qu’on vous a donné des soufflets, que vous avez été couronné d’épines, qu’on vous a mis un roseau à la main, et qu’attaché à une colonne, vous avez été déchiré de coups et accablé d’affronts et d’outrages.
En mémoire de toutes ces peines et douleurs, que vous avez endurées avant votre Passion sur la croix, donnez-moi, avant ma mort une vraie contrition, une pure et entière confession, une digne pénitence et la rémission de tous mes péchés. Ainsi-soit-il.
Deuxième Oraison
PATER, AVE
Ô Jésus! Vraie liberté des Anges, paradis de délices, ayez mémoire de l’horreur de tristesse que vous avez endurée lorsque vos ennemis, tels des lions furieux, vous entourèrent, et par mille injures, crachats, soufflets, griffures et autres supplices inouïs, vous tourmentèrent à l’envie.
En considération de ces tourments et de ces paroles injurieuses, je vous supplie, ô mon Sauveur, de me délivrer de mes ennemis, visibles et invisibles, et de me faire arriver sous votre protection à la perfection du salut éternel. Ainsi-soit-il.
Troisième Oraison
PATER, AVE
Ô Jésus! Créateur du Ciel et de la Terre, que nulle chose ne peut borner ni limiter, vous qui enfermez et tenez tout sous votre puissance, souvenez-vous de la douleur très amère que vous avez endurée lorsque les soldats, attachant vos mains sacrées et vos pieds très délicats à la croix, les percèrent de part en part avec de gros clous émoussés, et, ne vous trouvant pas dans l’état qu’ils voulaient pour contenter leur rage, agrandirent vos plaies, y ajoutèrent douleur sur douleur, puis, par une cruauté inouïe, vous allongèrent alors sur la croix, et vous tirèrent de tous côtés en disloquant vos membres.
Je vous conjure, ô Jésus, par la mémoire de cette très sainte et très aimante douleur de la croix, de me donner votre crainte et votre amour! Ainsi-soit-il.
Quatrième Oraison
PATER, AVE
Ô Jésus! Céleste médecin, élevé en croix pour guérir nos plaies par les vôtres, souvenez-vous des langueurs et meurtrissures que vous avez souffertes en tous vos membres, dont aucun ne demeura en sa place, en sorte qu’il n’y avait douleur semblable à la vôtre.
De la plante des pieds jusqu’au sommet de la tête, aucune partie de votre corps n’était sans tourments; et cependant, oubliant vos souffrances, vous ne vous êtes point lassé de prier votre Père pour vos ennemis, lui disant: «PÈRE, PARDONNE-LEUR, CAR ILS NE SAVENT PAS CE QU’ILS FONT. »
Par cette grande miséricorde, et en mémoire de cette douleur, faites que le souvenir de votre très amère Passion opère en moi une parfaite contrition et la rémission de tous mes péchés. Ainsi-soit-il.
Cinquième Oraison
PATER, AVE
Ô Jésus! Miroir de splendeur éternelle, souvenez-vous de la tristesse que vous avez eue, lorsque contemplant dans la lumière de votre Divinité la prédestination de ceux qui devaient être sauvés par les mérites de votre sainte Passion, vous voyiez en même temps la multitude des réprouvés qui devaient être damnés par leurs péchés, et vous plaigniez amèrement ces malheureux pécheurs perdus et désespérés.
Par cet abîme de compassion et de pitié, et principalement par la bonté que vous fîtes paraître envers le bon larron, lui disant: « TU SERAS AUJOURD’HUI AVEC MOI EN PARADIS », je vous prie, ô doux Jésus, qu’à l’heure de ma mort, vous me fassiez miséricorde. Ainsi-soit-il.
Sixième Oraison
PATER, AVE
Ô Jésus! Roi aimable et tout désirable, souvenez-vous de la douleur très amère que vous avez eue, quand nu et comme un misérable, attaché et élevé en croix, tous vos parents et vos amis vous abandonnèrent excepté votre Mère bien-aimée, qui demeura, en compagnie de Saint Jean, très fidèlement auprès de vous dans l’agonie, et que vous avez recommandés l’un à l’autre en disant : « FEMME, VOILÀ TON FILS, et à Saint Jean: « VOILÀ TA MÈRE! ».
Je vous supplie, ô mon Sauveur, par le glaive de douleur qui alors transperça l’âme de votre sainte Mère, d’avoir compassion de moi en toutes mes afflictions et tribulations, tant corporelles que spirituelles, et de m’assister dans mes épreuves, surtout à l’heure de ma mort. Ainsi-soit-il.
Septième Oraison
PATER, AVE
Ô Jésus! Fontaine de pitié inépuisable, qui, par une profonde affection d’amour, avez dit sur la Croix: « J’AI SOIF » mais de la soif du salut du genre humain, je vous prie, ô mon Sauveur, d’exalter le désir de mon cœur pour tendre à la perfection dans toutes mes œuvres, et d’éteindre entièrement en moi la concupiscence charnelle et l’ardeur des appétits mondains. Ainsi-soit-il.
Huitième Oraison
PATER, AVE
Ô Jésus! Douceur des cœurs, suavité des esprits par l’amertume du fiel et du vinaigre que vous avez goûtés sur la Croix pour l’amour de nous, accordez-moi de recevoir dignement votre Corps et votre Sang précieux pendant ma vie et à l’heure de ma mort, pour servir de remède et de consolation à mon âme. Ainsi-soit-il.
Neuvième Oraison
PATER, AVE
Ô Jésus! Vertu royale, joie de l’esprit, ayez souvenance de la douleur que vous avez endurée, lorsque, plongé dans l’amertume à l’approche de la mort, insulté et outragé par les Juifs, vous avez crié avoir été abandonné de votre Père, disant: « MON DIEU, MON DIEU, POURQUOI M’AS-TU ABANDONNÉ? »
Par cette angoisse, je vous en conjure, ô mon Sauveur, ne m’abandonnez pas dans les terreurs et les douleurs de ma mort. Ainsi-soit-il.
Dixième Oraison
PATER, AVE
Ô Jésus! Qui êtes en toutes choses commencement et fin, vie et vertu, souvenez-vous que vous vous êtes plongé pour nous dans un abîme de douleurs, de la plante des pieds jusqu’au sommet de la tête.
En considération de la grandeur de vos plaies, enseignez-moi à garder vos commandements dont la voie est large et aisée à ceux qui vous aiment. Ainsi-soit-il.
Onzième Oraison
PATER, AVE
Ô Jésus! Abîme très profond de miséricorde, je vous en supplie, en mémoire de vos plaies qui ont pénétré jusqu’à la moelle de vos os et de vos entrailles, de me tirer, moi, misérable submergé par mes offenses, hors du péché, et de me cacher de votre face irritée dans les trous de vos plaies, jusqu’à ce que votre colère et votre juste indignation soient passées. Ainsi-soit-il.
Douzième Oraison
PATER, AVE
Ô Jésus! Miroir de vérité, marque d’unité, lien de charité, souvenez-vous de la multitude de plaies dont vous avez été blessé de la tête aux pieds, déchiré et tout rougi par l’effusion de votre Sang adorable !
Ô grande et universelle douleur que vous avez soufferte, pour l’amour de nous, en votre chair virginale!... Très doux Jésus, qu’auriez-vous pu faire pour nous que vous n’ayez fait!
Je vous conjure, ô mon Sauveur, de marquer avec votre précieux Sang toutes vos plaies dans mon coeur, afin que j’y lise sans cesse votre douleur et votre amour.
Que par le fidèle souvenir de votre Passion, le fruit de vos souffrances soit renouvelé dans mon âme, et que votre amour s’y augmente chaque jour, jusqu’à ce que je parvienne à vous qui êtes le trésor de tous les biens et de toutes les joies, que je vous supplie de me donner, ô très doux Jésus, dans la vie éternelle. Ainsi-soit-il.
Treizième Oraison
PATER, AVE
Ô Jésus! Lion très fort, roi immortel et invincible, ayez mémoire de la douleur que vous avez endurée, lorsque toutes vos forces, tant du coeur que du corps, étant entièrement épuisées, vous avez incliné la tête en disant: « TOUT EST CONSOMMÉ ».
Par cette angoisse et douleur, je vous supplie, Seigneur Jésus, d’avoir pitié de moi, en la dernière heure de ma vie, lorsque mon âme sera dans l’angoisse et que mon esprit sera troublé. Ainsi-soit-il.
Quatorzième Oraison
PATER, AVE
Ô Jésus! Fils unique du Père, la splendeur et figure de sa substance, souvenez-vous de l’humble recommandation que vous avez faite à votre Père, lui disant: « MON PÈRE JE REMETS MON ESPRIT ENTRE TES MAINS » !
Puis votre corps tout déchiré, votre cœur brisé, et les entrailles de votre miséricorde ouvertes pour nous racheter, vous avez expiré !
- Par cette précieuse mort, je vous supplie, ô Roi des saints, de me réconforter et de me secourir pour résister au démon, à la chair et au sang, afin qu’étant mort au monde, je vive en vous seul.
Recevez, je vous prie, à l’heure de ma mort, mon âme pèlerine et exilée qui retourne vers vous. Ainsi-soit-il.
Quinzième Oraison
PATER, AVE
Ô Jésus! Vraie et féconde vigne, souvenez-vous de l’abondante effusion de sang que vous avez si généreusement répandue de votre corps sacré, ainsi que le raisin sous le pressoir.
De votre côté, percé d’un coup de lance par un soldat, vous avez donné du sang et de l’eau en telle sorte qu’il n’en est plus demeuré une seule goutte, et enfin, comme un faisceau de myrrhe élevé du haut de la Croix, votre chair délicate s’est anéantie, l’humeur de vos entrailles s’est tarie, la moelle de vos os s’est désséchée.
Par cette amère Passion et par l’effusion de votre précieux Sang, je vous supplie, ô bon Jésus, de recevoir mon âme lorsque je serai à l’agonie. Ainsi-soit-il.
Prière finale.
O doux Jésus, blessez mon cœur, afin que des larmes de pénitence, de douleur et d’amour, nuit et jour, me servent de pain; convertissez-moi entièrement à vous, que mon cœur vous soit une perpétuelle habitation, que ma conversation vous soit agréable, et que la fin de ma vie soit tellement louable, que je mérite votre paradis pour vous louer et vous bénir à jamais avec tous vos saints. Ainsi-soit-il.
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