PRIÈRES ET MÉDITATIONS POUR L'HEURE SAINTE
.
.
La dévotion de l'Heure Sainte a son
origine dans la prière que Jésus fit à Gethsémani la veille de sa mort, dans la
nuit du Jeudi au Vendredi Saint.
Elle consiste à passer une heure en prière, de 23 heures à minuit, dans la nuit du jeudi au vendredi, ainsi que Notre Seigneur l'a demandé à Marguerite-Marie Alacoque.
On peut méditer suivant son inspiration personnelle sur l'agonie de Notre-Seigneur et faire d'autres prières que celles indiquées ici; mais les méditations et les prières suivantes répondent bien aux désirs exprimés par Jésus-Christ à Marguerite-Marie.
Elle consiste à passer une heure en prière, de 23 heures à minuit, dans la nuit du jeudi au vendredi, ainsi que Notre Seigneur l'a demandé à Marguerite-Marie Alacoque.
On peut méditer suivant son inspiration personnelle sur l'agonie de Notre-Seigneur et faire d'autres prières que celles indiquées ici; mais les méditations et les prières suivantes répondent bien aux désirs exprimés par Jésus-Christ à Marguerite-Marie.
PRÉPARATION
O
très aimant et très immolé Jésus, mon bien-aimé Sauveur, permettez-moi de
m'agenouiller en esprit à vos côtés, au Jardin des Oliviers, et de passer dans
une union très intime avec votre Cœur agonisant l'Heure sainte que vous avez
demandée à votre fidèle épouse et victime, sainte Marguerite-Marie.
Accordez-moi, ô Sauveur adoré, une étroite participation à vos incompréhensibles douleurs et aux sentiments de compassion qui remplirent l'âme de votre sainte Mère en cette nuit de mortelles angoisses. Je vous offre, pour suppléer à mon insuffisance, les affections de cette très sainte Mère, de sainte Marguerite-Marie et des âmes qui vous ont le plus consolé et qui vous consolent encore dans ce mystère de douleur et d'amour.
O Jésus, Maître très affligé, acceptez-moi en votre présence et bénissez-moi.
Accordez-moi, ô Sauveur adoré, une étroite participation à vos incompréhensibles douleurs et aux sentiments de compassion qui remplirent l'âme de votre sainte Mère en cette nuit de mortelles angoisses. Je vous offre, pour suppléer à mon insuffisance, les affections de cette très sainte Mère, de sainte Marguerite-Marie et des âmes qui vous ont le plus consolé et qui vous consolent encore dans ce mystère de douleur et d'amour.
O Jésus, Maître très affligé, acceptez-moi en votre présence et bénissez-moi.
PREMIER
QUART D'HEURE
« Mon âme est triste jusqu'à la mort ! »
Considérons la grande victime d'amour,
Jésus, l'Agneau immaculé, se présentant devant la face de son Père, chargé de
toutes les iniquités du monde. « Il a été fait péché pour nous », dit
saint Paul. Il s'est rendu notre caution. Il doit payer notre dette jusqu'à la
dernière obole...
Toutes les abominations, les impuretés, les trahisons... tous les attentats, les forfaits, les sacrilèges... tous les crimes, enfin, qui ont souillé et souilleront l'humanité entière... Lui, la Sainteté infinie, Il en est revêtu comme d'une lèpre hideuse !
Sous ce manteau d'ignominie, il tombe à deux genoux pour confesser tous les péchés des hommes au tribunal de la Justice divine ! Non seulement Il les confesse, un à un, mais Il en conçoit une honte inexprimable et une contrition infinie; Il en implore, du fond de l'abîme d'humiliation et de douleur où il est plongé, le plus humble pardon...
Et le péché, ce limon impur, ce mal abominable dont se sent comme imprégné ce très noble Fils de Dieu, le jette dans une telle angoisse que, tombant la face contre terre, Il s'écrie « Mon âme est triste jusqu'à la mort !»
Imitons la douce victime... Hélas ! que d'iniquités dans notre propre vie ! Faisons donc ici un sérieux retour sur nous-mêmes et sur notre triste passé... Recueillons-nous, gémissons et prions...
Toutes les abominations, les impuretés, les trahisons... tous les attentats, les forfaits, les sacrilèges... tous les crimes, enfin, qui ont souillé et souilleront l'humanité entière... Lui, la Sainteté infinie, Il en est revêtu comme d'une lèpre hideuse !
Sous ce manteau d'ignominie, il tombe à deux genoux pour confesser tous les péchés des hommes au tribunal de la Justice divine ! Non seulement Il les confesse, un à un, mais Il en conçoit une honte inexprimable et une contrition infinie; Il en implore, du fond de l'abîme d'humiliation et de douleur où il est plongé, le plus humble pardon...
Et le péché, ce limon impur, ce mal abominable dont se sent comme imprégné ce très noble Fils de Dieu, le jette dans une telle angoisse que, tombant la face contre terre, Il s'écrie « Mon âme est triste jusqu'à la mort !»
Imitons la douce victime... Hélas ! que d'iniquités dans notre propre vie ! Faisons donc ici un sérieux retour sur nous-mêmes et sur notre triste passé... Recueillons-nous, gémissons et prions...
Confiteor Deo omnipotenti,
beatae Mariae semper Virgini, beato Michaeli Archangelo, beato Joanni Baptistae, sanctis Apostolis Petro et Paulo, et omnibus Sanctis quia peccavi nimis cogitatione, verbo et opere : Mea culpa, mea culpa, mea maxima culpa. Ideo precor beatam Mariam semper Virginem, beatum Michaelem Archangelum, beatum Joannem Baptistam, Sanctos Apostolos Petrum et Paulum, et omnes Sanctos orare pro me ad Dominum Deum nostrum. |
Je confesse à Dieu tout puissant,
à la bienheureuse Marie toujours Vierge, à Saint Michel Archange, à Saint Jean-Baptiste, aux saints Apôtres Pierre et Paul, et à tous les Saints que j'ai beaucoup péché, par pensées, par paroles et par actions. C'est ma faute, c'est ma faute, c'est ma très grande faute. C'est pourquoi je supplie la bienheureuse Marie toujours Vierge, Saint Michel Archange, Saint Jean-Baptiste, les saints Apôtres Pierre et Paul, et tous les Saints de prier pour moi le Seigneur notre Dieu. |
Des profondeurs de l'abîme, j'ai crié vers
vous, Seigneur,
Seigneur, écoutez ma voix !
Que vos oreilles soient attentives à la voix de mon ardente prière
Si vous tenez un compte exact de nos iniquités, Seigneur,
Seigneur, qui pourra subsister devant vous ?
Mais vous êtes plein de miséricorde, et j'espère en vous,
Seigneur, à cause de votre loi.
Mon âme s'est soutenue par la parole du Seigneur !
Mon âme a mis toute sa confiance dans le Seigneur !
Depuis le matin jusqu'au soir qu'Israël espère dans le Seigneur !
Parce que le Seigneur est plein de bonté et qu'on trouve en Lui une abondante miséricorde !
C'est Lui qui rachètera Israël de toutes ses iniquités.
Seigneur, écoutez ma voix !
Que vos oreilles soient attentives à la voix de mon ardente prière
Si vous tenez un compte exact de nos iniquités, Seigneur,
Seigneur, qui pourra subsister devant vous ?
Mais vous êtes plein de miséricorde, et j'espère en vous,
Seigneur, à cause de votre loi.
Mon âme s'est soutenue par la parole du Seigneur !
Mon âme a mis toute sa confiance dans le Seigneur !
Depuis le matin jusqu'au soir qu'Israël espère dans le Seigneur !
Parce que le Seigneur est plein de bonté et qu'on trouve en Lui une abondante miséricorde !
C'est Lui qui rachètera Israël de toutes ses iniquités.
V/.
Donnez aux défunts, Seigneur, le repos éternel.
R/. Et que la lumière éternelle les éclaire.
V/. Qu'ils reposent en paix !
R/. Ainsi soit-il.
R/. Et que la lumière éternelle les éclaire.
V/. Qu'ils reposent en paix !
R/. Ainsi soit-il.
Très
doux Agneau qui ôtez les péchés du monde, préservez-nous toujours de ce
souverain mal ! Par la mortelle affliction où nos iniquités vous ont
réduit à Gethsémani, faites-nous concevoir un vif regret de tous les péchés de
notre vie et l'énergique résolution de ne plus vous offenser à l'avenir.
Pardon pour nous, Seigneur; pardon pour tous les pauvres pécheurs, nos frères !
Pardon pour nous, Seigneur; pardon pour tous les pauvres pécheurs, nos frères !
ACTE
DE CONTRITION
Mon Dieu, j'ai un très grand regret de vous avoir
offensé, parce que vous êtes infiniment bon, infiniment aimable, et que le
péché vous déplaît; je prends la ferme résolution, moyennant votre sainte
grâce, de ne plus vous offenser et de faire pénitence.
PARCE
DOMINE
Pardonnez,
Seigneur, pardonnez à votre peuple; ne soyez pas toujours irrité contre nous. (3
fois.)
DEUXIÈME
QUART D'HEURE
« Père, s'il est possible que ce calice
passe loin de moi ! »
Non seulement Jésus a revêtu nos
ignominies et les a confessées à la Majesté divine, mais Il doit les
expier : en son Cœur, au Jardin; en sa chair, sur la Croix.
C'est d'abord sur le Cœur très saint de son Fils bien-aimé que le Père va décharger les traits de son courroux, exercer les rigueurs de sa justice.
Considérons Jésus, le doux agneau, livré à l'épouvante à la vue de son Père irrité. La crainte, le dégoût, la tristesse, s'emparent de sa très sainte âme ! Il commence à avoir peur, pavere, à la vue des tourments qui l'attendent..., à sentir un dégoût mortel, tœdere, causé par l'ingratitude des hommes et l'inutilité de sa Passion pour un si grand nombre..., à être navré, mœstus esse, d'une tristesse amère par la vue des péchés innombrables dont il s'est revêtu...
Et la très sainte âme du Sauveur, tremblante, éperdue, demande grâce : « Père, s'il est possible, que ce calice passe loin de moi !... » Son esprit se trouble, son corps frémit et donne une sueur mêlée de sang, dont les gouttes ruissellent jusqu'à terre.
Écoutons ce que Notre-Seigneur apprit Lui-même à Marguerite-Marie de la lutte formidable qu'il soutint à Gethsémani :
C'est d'abord sur le Cœur très saint de son Fils bien-aimé que le Père va décharger les traits de son courroux, exercer les rigueurs de sa justice.
Considérons Jésus, le doux agneau, livré à l'épouvante à la vue de son Père irrité. La crainte, le dégoût, la tristesse, s'emparent de sa très sainte âme ! Il commence à avoir peur, pavere, à la vue des tourments qui l'attendent..., à sentir un dégoût mortel, tœdere, causé par l'ingratitude des hommes et l'inutilité de sa Passion pour un si grand nombre..., à être navré, mœstus esse, d'une tristesse amère par la vue des péchés innombrables dont il s'est revêtu...
Et la très sainte âme du Sauveur, tremblante, éperdue, demande grâce : « Père, s'il est possible, que ce calice passe loin de moi !... » Son esprit se trouble, son corps frémit et donne une sueur mêlée de sang, dont les gouttes ruissellent jusqu'à terre.
Écoutons ce que Notre-Seigneur apprit Lui-même à Marguerite-Marie de la lutte formidable qu'il soutint à Gethsémani :
« J'ai paru, dit-Il, devant la Sainteté de Dieu qui, sans avoir
égard à mon innocence, m'a froissé dans sa fureur, me faisant boire le calice
qui contenait le fiel et l'amertume de sa juste indignation, comme s'il eut
oublié le nom de Père pour me sacrifier à sa juste colère.
« Il n'y a point de créature, ajouta Notre-Seigneur, qui puisse comprendre la grandeur des tourments que je souffris alors; et c'est cette même douleur que l'âme criminelle ressent lorsqu'elle est devant le Tribunal de la Sainteté divine qui s'appesantit sur elle, la froisse, l'opprime et l'abîme dans sa juste fureur. »
« Il n'y a point de créature, ajouta Notre-Seigneur, qui puisse comprendre la grandeur des tourments que je souffris alors; et c'est cette même douleur que l'âme criminelle ressent lorsqu'elle est devant le Tribunal de la Sainteté divine qui s'appesantit sur elle, la froisse, l'opprime et l'abîme dans sa juste fureur. »
Oh
! réfléchissons qu'il nous faudra paraître, nous aussi, devant la sainteté de
Dieu; préparons-nous à en subir toutes les rigueurs, car : « si l'on
traite ainsi le bois vert, que sera-ce du bois sec ? »
Et surtout, soyons indulgents et miséricordieux pour nos frères; ne les jugeons pas et nous ne serons pas jugés. On se servira envers nous de la même mesure dont nous nous serons servis envers les autres.
Et surtout, soyons indulgents et miséricordieux pour nos frères; ne les jugeons pas et nous ne serons pas jugés. On se servira envers nous de la même mesure dont nous nous serons servis envers les autres.
PSAUME
50 : MISERERE MEI DEUS
Seigneur, ayez pitié de moi selon la
grandeur de votre bonté.
Effacez mes iniquités selon l'abondance de vos miséricordes.
Lavez-moi de plus en plus de mes souillures; purifiez-moi de mon péché;
Car je reconnais mon injustice, et mon péché est toujours devant moi.
Oui, j'ai péché contre vous seul, et j'ai fait le mal sous vos yeux : vos paroles sont vraies, et votre sentence irrépréhensible.
Souvenez-vous que j'ai été conçu dans l'iniquité, et que ma mère m'a conçu dans le péché.
Que mon amour pour la vérité vous fut agréable, et que vous m'avez révélé les plus hauts mystères de votre sagesse.
Vous m'arroserez avec l'hysope, et je serai purifié; vous me laverez, et je deviendrai plus blanc que la neige.
Vous me ferez entendre une parole de joie et d'allégresse et mes os humiliés exulteront.
Détournez vos yeux de mes offenses; et effacez toutes mes iniquités.
Créez en moi un cœur pur, ô mon Dieu; renouvelez en mon âme l'esprit de justice.
Ne me rejetez pas loin de vous; ne me retirez pas de moi votre esprit saint.
Rendez-moi la joie de l'innocence; revêtez-moi d'une force invincible.
Alors j'enseignerai vos voies aux hommes iniques, et les impies se convertiront à vous.
O Dieu, Dieu mon sauveur, pardonnez-moi du sang versé, et ma langue chantera votre miséricorde.
Seigneur, ouvrez mes lèvres, et ma bouche publiera vos louanges.
Ah ! si vous aviez désiré un sacrifice, je vous l'aurais offert; mais des holocaustes ne vous seront point agréables.
Le sacrifice que vous demandez, c'est un cœur repentant : ô Dieu, vous ne mépriserez pas un cœur contrit et humilié !
Seigneur, montrez votre amour pour Sion : relevez les murs de Jérusalem.
Alors vous agréerez un sacrifice de justice, des holocaustes et des oblations; alors on chargera vos autels de victimes.
Effacez mes iniquités selon l'abondance de vos miséricordes.
Lavez-moi de plus en plus de mes souillures; purifiez-moi de mon péché;
Car je reconnais mon injustice, et mon péché est toujours devant moi.
Oui, j'ai péché contre vous seul, et j'ai fait le mal sous vos yeux : vos paroles sont vraies, et votre sentence irrépréhensible.
Souvenez-vous que j'ai été conçu dans l'iniquité, et que ma mère m'a conçu dans le péché.
Que mon amour pour la vérité vous fut agréable, et que vous m'avez révélé les plus hauts mystères de votre sagesse.
Vous m'arroserez avec l'hysope, et je serai purifié; vous me laverez, et je deviendrai plus blanc que la neige.
Vous me ferez entendre une parole de joie et d'allégresse et mes os humiliés exulteront.
Détournez vos yeux de mes offenses; et effacez toutes mes iniquités.
Créez en moi un cœur pur, ô mon Dieu; renouvelez en mon âme l'esprit de justice.
Ne me rejetez pas loin de vous; ne me retirez pas de moi votre esprit saint.
Rendez-moi la joie de l'innocence; revêtez-moi d'une force invincible.
Alors j'enseignerai vos voies aux hommes iniques, et les impies se convertiront à vous.
O Dieu, Dieu mon sauveur, pardonnez-moi du sang versé, et ma langue chantera votre miséricorde.
Seigneur, ouvrez mes lèvres, et ma bouche publiera vos louanges.
Ah ! si vous aviez désiré un sacrifice, je vous l'aurais offert; mais des holocaustes ne vous seront point agréables.
Le sacrifice que vous demandez, c'est un cœur repentant : ô Dieu, vous ne mépriserez pas un cœur contrit et humilié !
Seigneur, montrez votre amour pour Sion : relevez les murs de Jérusalem.
Alors vous agréerez un sacrifice de justice, des holocaustes et des oblations; alors on chargera vos autels de victimes.
Antienne : Mes os humiliés tressailliront d'allégresse.
PSAUME
30 : IN TE, DOMINE, SPERAVI
En vous, Seigneur, j'ai mis mon espérance;
que je ne sois pas confondu : sauvez-moi dans votre justice !
Inclinez votre oreille vers moi; hâtez-vous de me secourir.
Soyez-moi un Dieu protecteur, et une maison de refuge, afin que vous me sauviez.
Vous êtes ma force et mon refuge : pour la gloire de votre nom, vous daignerez me diriger et me nourrir.
Vous me dégagerez des pièges cachés sous mes pas, car vous êtes mon protecteur.
Je remets mon âme entre vos mains : vous m'avez racheté, Seigneur, Dieu de vérité !
Inclinez votre oreille vers moi; hâtez-vous de me secourir.
Soyez-moi un Dieu protecteur, et une maison de refuge, afin que vous me sauviez.
Vous êtes ma force et mon refuge : pour la gloire de votre nom, vous daignerez me diriger et me nourrir.
Vous me dégagerez des pièges cachés sous mes pas, car vous êtes mon protecteur.
Je remets mon âme entre vos mains : vous m'avez racheté, Seigneur, Dieu de vérité !
TROISIÈME QUART D'HEURE
« Quoi, vous n'avez pu veiller une heure
avec moi ? »
La sainte Victime, toute inondée de son
sang, se relève et va chercher des consolateurs... Hélas ! le grand
délaissé de Gethsémani était seul à fouler le pressoir... Ses trois plus chers,
ses intimes, ses amis : Pierre, Jacques et Jean, dormaient à quelques
pas !...
Qui dira la douleur que Jésus ressentit d'un tel abandon !... à une telle heure !... en un tel lieu !... Mais son Cœur très aimant devait connaître toutes les douleurs, nous couvrir de toutes les indulgences « Quoi ! vous n'avez pu veiller une heure avec moi ? » Quel doux reproche... suivi de quel charitable avertissement : « Veillez et priez afin que vous n'entriez point en tentation. »
O Maître agonisant et toujours infiniment bon, ne permettez pas que vos choisis, vos Gardes d'honneur, s'endorment jamais lâchement au poste d'amour où vous les avez miséricordieusement placés.
Dans votre tabernacle, comme au jardin des Oliviers, vous subissez encore toutes les horreurs d'une lente agonie. Les trahisons vous y poursuivent, l'ingratitude des hommes vous y fait gémir; vous y pleurez nos crimes; vous les confessez, nuit et jour, à votre Père du ciel... O Jésus, Jésus très doux, qui nous avez conviés à consoler vos divins délaissements, rendez-nous vigilants et courageux, généreux et pleinement dévoués à votre Sacré-Cœur. Apprenez-nous à veiller et à prier, afin de ne point entrer en tentation et d'échapper à tous les périls de l'heure présente.
Par les délaissements de votre Cœur à Gethsémani, ayez pitié, ô Jésus, des cœurs affligés; consolez-les, soutenez-les, sanctifiez-les dans l'épreuve. Pitié aussi, Seigneur, pour les agonisants et pour nous-mêmes, lorsque viendra l'heure redoutable où nous devrons paraître devant vous et subir l'arrêt qui nous rendra heureux ou malheureux pour une éternité.
Qui dira la douleur que Jésus ressentit d'un tel abandon !... à une telle heure !... en un tel lieu !... Mais son Cœur très aimant devait connaître toutes les douleurs, nous couvrir de toutes les indulgences « Quoi ! vous n'avez pu veiller une heure avec moi ? » Quel doux reproche... suivi de quel charitable avertissement : « Veillez et priez afin que vous n'entriez point en tentation. »
O Maître agonisant et toujours infiniment bon, ne permettez pas que vos choisis, vos Gardes d'honneur, s'endorment jamais lâchement au poste d'amour où vous les avez miséricordieusement placés.
Dans votre tabernacle, comme au jardin des Oliviers, vous subissez encore toutes les horreurs d'une lente agonie. Les trahisons vous y poursuivent, l'ingratitude des hommes vous y fait gémir; vous y pleurez nos crimes; vous les confessez, nuit et jour, à votre Père du ciel... O Jésus, Jésus très doux, qui nous avez conviés à consoler vos divins délaissements, rendez-nous vigilants et courageux, généreux et pleinement dévoués à votre Sacré-Cœur. Apprenez-nous à veiller et à prier, afin de ne point entrer en tentation et d'échapper à tous les périls de l'heure présente.
Par les délaissements de votre Cœur à Gethsémani, ayez pitié, ô Jésus, des cœurs affligés; consolez-les, soutenez-les, sanctifiez-les dans l'épreuve. Pitié aussi, Seigneur, pour les agonisants et pour nous-mêmes, lorsque viendra l'heure redoutable où nous devrons paraître devant vous et subir l'arrêt qui nous rendra heureux ou malheureux pour une éternité.
Prière
pour les agonisants : « O très miséricordieux Jésus, vous qui
brûlez d'amour pour les âmes, je vous en supplie, par l'agonie de votre Cœur
très saint et par les douleurs de votre Mère Immaculée, purifiez dans votre
Sang les pécheurs du monde entier qui sont en ce moment à l'agonie et qui
doivent mourir aujourd'hui. Ainsi soit-il. »
QUATRIÈME
QUART D'HEURE
« Voici que le fils de l'homme va être
livré aux mains des pécheurs. Levez-vous, allons ! »
Jésus, par trois fois, avait prié, disant
: « Père, s'il est possible, que ce calice passe loin de
moi ! » et ajoutant aussitôt : « Non, pas ma
volonté, Père, mais la vôtre. » Or, cette volonté sainte était que
l'adorable agonisant marchât à la mort, car la mort est la solde du péché. « Levez-vous
et allons », dit-Il à ses apôtres.
— Où, mon doux maître et Seigneur ? — Au baiser de Judas, au prétoire, à la colonne, au calvaire, au gibet infâme... Et s'avançant vers la troupe ennemie qui vient le saisir : « Qui cherchez-vous ? » lui dit-il.
— « Jésus de Nazareth. » — « C'est moi! »
O grand combattant d'amour, ô lutteur magnanime qui nous conviez à votre suite « Nous voici ! » Nous vous ferons bonne escorte; nous gravirons avec vous la montagne des douleurs, qui est le « mont des amants ». Sous vos ordres, ô Roi immortel des siècles, nous voulons combattre le bon combat, vaincre le prince des ténèbres, triompher du monde, mourir résolument à nous-mêmes, pour vivre tout à vous... « Allons et mourons avec Lui ! »
Transportons-nous en esprit au calvaire, Adorons le divin Supplicié expirant sur la croix; c'est l'Amour mort d'amour. Ah !... ne vivrons-nous point désormais pour l'aimer uniquement ? Oui, en retour, donnons-nous, livrons-nous tout entiers à Jésus, et, par Lui, avec Lui et en Lui, à tous les divins vouloirs. Unissons nos faibles immolations à son immolation incessante sur les autels. Rendons dévouement pour dévouement, amour pour amour au cœur blessé de Jésus, et entrons, à la suite de la Très Sainte Vierge Marie, de saint Jean et de sainte Madeleine, dans sa Plaie adorée et très suave pour n'en sortir jamais.
— Où, mon doux maître et Seigneur ? — Au baiser de Judas, au prétoire, à la colonne, au calvaire, au gibet infâme... Et s'avançant vers la troupe ennemie qui vient le saisir : « Qui cherchez-vous ? » lui dit-il.
— « Jésus de Nazareth. » — « C'est moi! »
O grand combattant d'amour, ô lutteur magnanime qui nous conviez à votre suite « Nous voici ! » Nous vous ferons bonne escorte; nous gravirons avec vous la montagne des douleurs, qui est le « mont des amants ». Sous vos ordres, ô Roi immortel des siècles, nous voulons combattre le bon combat, vaincre le prince des ténèbres, triompher du monde, mourir résolument à nous-mêmes, pour vivre tout à vous... « Allons et mourons avec Lui ! »
Transportons-nous en esprit au calvaire, Adorons le divin Supplicié expirant sur la croix; c'est l'Amour mort d'amour. Ah !... ne vivrons-nous point désormais pour l'aimer uniquement ? Oui, en retour, donnons-nous, livrons-nous tout entiers à Jésus, et, par Lui, avec Lui et en Lui, à tous les divins vouloirs. Unissons nos faibles immolations à son immolation incessante sur les autels. Rendons dévouement pour dévouement, amour pour amour au cœur blessé de Jésus, et entrons, à la suite de la Très Sainte Vierge Marie, de saint Jean et de sainte Madeleine, dans sa Plaie adorée et très suave pour n'en sortir jamais.
CONCLUSION
Père saint, qui avez tant aimé le monde
que vous lui avez donné et sacrifié votre fils unique, nous vous bénissons de
cette incompréhensible miséricorde ! Ne pouvant le faire dignement, c'est
par le Cœur de notre douce et sainte Victime que nous vous crions merci !
Après s'être fait notre rédemption, Il se fera encore notre action de
grâces !
Et vous, ô Sauveur, ô Agneau, ô notre amour immolé, soyez loué, remercié, magnifié dans tous les siècles, pour vous être sacrifié au salut de vos pauvres créatures.
Par le cœur de Marie immolé au pied de la Croix, par la voix éloquente de ses larmes de mère et de victime, nous vous rendons grâces et nous vous promettons, ô Jésus, de fuir le péché, de combattre nos inclinations perverses, de vaincre nos répugnances au bien et nos entraînements vers le monde et ses faux plaisirs, répétant avec votre fidèle épouse, sainte Marguerite-Marie : « L'amour divin m'a vaincu, lui seul possédera mon cœur ! » Ainsi soit-il.
Et vous, ô Sauveur, ô Agneau, ô notre amour immolé, soyez loué, remercié, magnifié dans tous les siècles, pour vous être sacrifié au salut de vos pauvres créatures.
Par le cœur de Marie immolé au pied de la Croix, par la voix éloquente de ses larmes de mère et de victime, nous vous rendons grâces et nous vous promettons, ô Jésus, de fuir le péché, de combattre nos inclinations perverses, de vaincre nos répugnances au bien et nos entraînements vers le monde et ses faux plaisirs, répétant avec votre fidèle épouse, sainte Marguerite-Marie : « L'amour divin m'a vaincu, lui seul possédera mon cœur ! » Ainsi soit-il.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire