« Providence de mon Dieu, admirable et aimable Providence, Providence infiniment éclairée qui prévois tout, Providence infiniment sage qui gouvernes tout avec ordre, poids et mesure, je T’adore dans toutes Tes dispositions.
Je m’abandonne à Toi sans réserve, je remets mon sort entre Tes mains.
Je Te confie le soin de mon corps et de mon âme, de ma santé et de ma réputation, de mes biens et de ma fortune, de ma vie et de ma mort, et surtout celui de mon salut éternel, dans la ferme persuasion qu’il ne peut être mieux qu’entre Tes mains.
Je ne veux plus désormais me gouverner moi-même, mais je veux me laisser gouverner en tout par la Providence…
Je ne veux plus me livrer à des inquiétudes inutiles ni à des soins superflus ; mais, en faisant de mon côté ce que Dieu m’ordonne, je confierai à la Providence le succès de toutes mes entreprises et de tous mes travaux, j’attendrai tout de sa Bonté et je me reposerai entièrement sur Elle…
Je n’entreprendrai rien que je ne l’ai confié à la Providence ; et dans toutes mes difficultés et mes embarras, j’aurai toujours recours à la Providence comme à une ressource infaillible.
Je mettrai en elle toute ma confiance espérant, ou quelle me préservera des maux que j’appréhende, ou qu’elle me donnera la force de les supporter avec patience si Elle me les envoie, et qu’ainsi Elle me les rendra salutaires.
D’ailleurs, je ne craindrai qu’un seul et unique mal qui est le péché ; j’aurai toujours devant les yeux cette Vérité présente, que tout ce qui m’arrive est une disposition et un effet de la Providence, bien convaincu que Dieu prend autant de soin de moi que si j’étais seule au monde.
Ainsi, tranquille sur tout et content de tout, je veux vivre et mourir sous l’empire et sous les ordres de la Divine Providence.
Je ne veux plus m’en écarter un seul instant, je ne La préviendrai point, je ne La devancerai point ; j’attendrai patiemment les moments qu’Elle a réglés et déterminés ; toute mon attention sera de L’étudier et de La suivre jusque dans les plus petites choses.
Sainte et aimable Providence, je Te rends grâce de tous les soins charitables que Tu as voulu prendre d’une aussi faible créature que moi, je Te prie humblement et instamment de me les continuer.
Conduis tous mes pas, règle toutes mes démarches, gouvernes moi dans tous les moments de ma vie ; dispose de moi et de tout ce qui m’appartient comme il Te plaira pour Ta plus grande Gloire et mon salut.
Amen. »
Bienheureux Jean-Martin Moyë (1730-1793)
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