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jeudi 6 décembre 2018

Une protection pour l’âme et pour le corps

13 octobre 1917 : Notre-Dame apparaît sous les traits de Notre-Dame du Mont Carmel.
Sœur Lucie au père Rafferty : « Notre-Dame tenait le scapulaire en ses mains, parce qu’elle veut que nous le portions. »

Le port du scapulaire de Notre-Dame du Mont Carmel


À la fin de l’apparition du 13 octobre, pendant que la foule des témoins observait le miracle du soleil, les trois petits voyants purent voir trois tableaux, comme Notre-Dame le leur avait annoncé lors des deux précédentes apparitions.
En effet, le 19 août, Notre-Dame leur avait dit : « Saint Joseph viendra avec l’Enfant Jésus, pour donner la paix au monde. Notre-Seigneur viendra bénir le peuple. Viendra aussi Notre-Dame du Rosaire et Notre-Dame des Douleurs. »
Et le 13 septembre, elle avait précisé : « En octobre, viendront aussi Notre-Seigneur, Notre-Dame des Douleurs, Notre-Dame du Carmel et saint Joseph avec l'Enfant Jésus pour bénir le monde. »
Voici comment sœur Lucie décrit la vision de ces trois tableaux dans son quatrième mémoire :
Notre-Dame ayant disparu dans l’immensité du firmament, nous avons vu à côté du soleil, saint Joseph avec l’Enfant Jésus et Notre-Dame, vêtue de blanc avec un manteau bleu. Saint Joseph et l’Enfant Jésus semblaient bénir le monde, avec des gestes qu’ils faisaient de la main, en forme de croix.
Peu après, cette apparition s’est évanouie, j’ai vu Notre-Seigneur et Notre-Dame qui me donnait l’impression d’être Notre-Dame des Douleurs. Notre-Seigneur semblait bénir le monde de la même manière que saint Joseph.
Cette apparition disparut et il me sembla voir encore Notre-Dame sous l’aspect de Notre-Dame du Carmel.
Ces trois tableaux sont une représentation des différents mystères du Rosaire : joyeux, douloureux et glorieux, illustrant ainsi ce que Notre-Dame avait révélé quelques instants avant : « Je suis Notre-Dame du Rosaire ». C’est donc en quelque sorte la dixième fois que Notre-Dame parle du Rosaire : six fois, elle aura demandé la récitation quotidienne du chapelet ; trois fois, elle aura parlé de Notre-Dame du Rosaire et enfin, elle aura présenté trois tableaux sur les mystères du Rosaire.
Et le dernier tableau, celui qui clôt les apparitions de Fatima nous montre Notre-Dame sous les traits de Notre-Dame du Mont Carmel.
 

Le port du scapulaire

Quand on lui demandait ce qui lui faisait penser qu’il s’agissait de Notre-Dame du Mont Carmel, Lucie répondait : « C’est que quelque chose pendait de sa main ». Plusieurs fois, elle insista sur l’importance du scapulaire, notamment le 15 octobre 1950 au père Rafferty :
— Notre-Dame, lui dit Lucie, tenait le scapulaire en ses mains parce qu’elle veut que nous le portions.
— Dans beaucoup de livres sur Fatima, fit remarquer le père Rafferty, les auteurs ne mentionnent pas le scapulaire lorsqu’ils présentent le message de Fatima.
— Ah ! Qu’ils ont tort, s’écria la voyante, le scapulaire est le signe de notre consécration au Cœur Immaculé de Marie.
Le père Rafferty voulant savoir si les dirigeants de l’Armée bleue avaient raison d’insister sur le port du scapulaire, sœur Lucie répondit :
— Oui, cette pratique est indispensable pour accomplir les requêtes de Notre-Dame de Fatima.
— Diriez-vous que le scapulaire est aussi indispensable que le rosaire ?
 Le scapulaire et le rosaire sont inséparables.
Lucie attachait donc une très grande importance au scapulaire. En toute rigueur, la demande de porter le scapulaire ne figure pas dans les demandes orales de Notre-Dame. Mais elle a bien été faite implicitement lors de la dernière apparition. Car en se montrant sous les traits de Notre-Dame du Mont Carmel dans la dernière vision que les petits voyants garderont d’elle, la Sainte Vierge montre par là que c’est une des dévotions qui lui tient particulièrement à cœur.
En effet, l’habit marque l’appartenance de celui qui le porte à la personne ou l’organisme de qui il l’a reçu et, en retour, de la protection de cette personne. Ainsi, dans toute armée, l’engagement à servir entraîne le port d’un uniforme. De même, l’adhésion à certaines corporations conduit au port d’un habit particulier : avocats, académiciens, ... De la même façon, le scapulaire manifeste, de la part de celui qui le porte, l’appartenance à Marie et, de la part de Notre-Dame, l’engagement à le secourir en toute occasion, particulièrement à l’heure de la mort.
Le port du scapulaire est un acte très simple qui n’exige qu’un petit effort, celui de se le faire imposer par un prêtre, puis de le porter constamment sur soi. Malheureusement, cette pratique est souvent délaissée alors que l’effort qu’elle réclame est plus facile que la récitation quotidienne du chapelet, par exemple. C’est d’autant plus dommage qu’au port du scapulaire est attachée la grâce de la persévérance finale.
 

Brève histoire du scapulaire

Le mot "scapulaire" vient du latin "scapulae" qui signifie épaules. Le scapulaire est une longue bande d’étoffe couvrant les épaules, souvent munie d’un capuchon et descendant jusqu’aux pieds devant et derrière. La plupart des religieux le portent sur leur tunique. Le scapulaire du Mont-Carmel qui en est une réduction, est composé de deux morceaux de laine tissée brune, de forme rectangulaire ou carrée, reliés entre eux par deux fils de manière à pouvoir être portés, un morceau sur la poitrine et l'autre sur le dos. Une pieuse coutume, non impérative, y place en plus une image de la Sainte Vierge. Les privilèges attachés au scapulaire remontent à saint Simon Stock.
Né en Angleterre vers la fin du XIIe siècle, Simon Stock fut élu prieur général de l’ordre des Carmes vers le milieu du XIIIe siècle. Or à cette époque, un grand nombre de ses religieux passaient vers d’autres ordres mendiants, les Franciscains ou les Dominicains, au point de menacer l’existence même de l’ordre du Carmel. Devant ce danger, Simon Stock se tourna vers Marie en lui disant chaque jour dans ses prières, d’un cœur tout dévot : « Fleur du Carmel, Vigne fleurie, Splendeur du Ciel, Vierge féconde, Unique, Douce Mère, mais qui ne connut pas d’homme, aux Carmes accorde tes faveurs, Étoile de la mer ». La Mère de Dieu répondit à son attente en lui apparaissant, vraisemblablement le 16 juillet 1251. Voici ce que rapporte un document ancien :
Simon, homme de grande tempérance et de dévotion envers Marie, priait souvent avec humilité et instance la Vierge, glorieuse Mère de Dieu, patronne de l’ordre des Carmes, afin qu’elle accordât un privilège à cet ordre qui se distinguait par son nom. Or, un jour, Notre-Dame lui apparut entourée d’une multitude d’anges, tenant à la main un scapulaire. La Vierge dit à Simon : « Voici un signe pour toi et un privilège pour tous les Carmes : celui qui mourra revêtu de cet habit sera préservé des flammes éternelles ».
La vision fut bientôt reconnue par le pape Innocent IV, et la nouvelle du merveilleux présent fait par la Mère de Dieu à l’ordre du Carmel se répandit rapidement. De partout, on vit accourir des personnes de toutes conditions, avides de participer aux grandes faveurs promises. En effet, le don du scapulaire avait été fait à l’Église entière, car la Sainte Vierge avait dit : « Quiconque mourra avec le signe de l’ordre... ». En s’agrégeant à la confrérie du scapulaire, les laïcs aussi pouvaient bénéficier du message de salut donné aux Carmes, et, pour qu’ils puissent le porter discrètement, la taille du scapulaire fut réduite.
Cette promesse de salut a été reconnue depuis par l’Église et est en parfaite cohérence avec les paroles de Notre-Dame du 13 juin 1917 : « À qui embrassera cette dévotion [du Cœur Immaculé de Marie], je promets le salut ; ces âmes seront chéries de Dieu, comme des fleurs placées par moi pour orner son trône ». Car le port du scapulaire fait justement partie des cinq pratiques de cette dévotion.
 

Une protection pour l’âme et pour le corps

L’histoire montre que de très nombreuses grâces de protection, autant pour l’âme que pour le corps, ont été obtenues par le scapulaire. Voici deux exemples.
Au début du siècle dernier, à Ashtabula (Ohio) aux États-Unis, un homme avait été écrasé par un train alors qu'il traversait imprudemment la voie. Littéralement coupé en deux, il aurait dû mourir sur le coup. Mais à l'étonnement général, il resta en vie et réclama les secours d'un prêtre. Celui-ci arriva et entendit la confession du blessé resté conscient pendant trois quarts d'heure. Après avoir reçu l'extrême-onction, ce pécheur réconcilié in extremis avec Dieu mourut en paix. On trouva sur sa poitrine un scapulaire de Notre-Dame du Mont Carmel. Notre-Dame avait tenu sa promesse.
Un prêtre français se rendait à l'église en vue de célébrer la sainte Messe, en un lieu de pèlerinage à la Sainte Vierge. En chemin, il s'aperçut qu'il a oublié de mettre son scapulaire. Bien que déjà assez loin de son domicile, il n’hésita pas à rebrousser chemin pour aller chercher 1'habit de Marie, sans lequel il ne voulait pas célébrer. Tandis qu’il offrait le Saint Sacrifice, un jeune homme s'avança vers l'autel, brandit un pistolet et tira à bout portant sur le prêtre. Celui-ci, à la stupéfaction générale, continua cependant à dire les prières de la messe comme si rien ne s’était passé. On pensa d'abord que la balle avait providentiellement manqué son but. Il n'en était rien : le prêtre la retrouva, adhérant et comme collée au scapulaire du Mont-Carmel, chétif morceau de tissu qui avait été la cuirasse du soldat de Jésus-Christ. Plusieurs soldats, à des époques diverses, bénéficièrent du même prodige : la balle ennemie qui devait les tuer s'écrasa sur leur scapulaire.
 

Le privilège sabbatin

Outre la préservation de l’enfer et une protection contre les dangers de l'âme et du corps, le scapulaire peut apporter une autre grâce : la libération de tout ou partie des peines du purgatoire. En effet, à ceux qui, au port du scapulaire, ajouteront la récitation quotidienne du petit office de la Sainte Vierge et la chasteté selon leur état, Notre-Dame promet de les conduire au Ciel le samedi suivant leur mort. D’où le nom de privilège sabbatin.
Il est possible de commuer la récitation du petit office par celle du chapelet. Ainsi, tout en répondant à une demande particulièrement chère à Notre-Dame, la récitation quotidienne du chapelet, nous nous protégerons des peines du purgatoire.
Toutes ces grâces obtenues si facilement montrent la puissance du scapulaire et de la dévotion au Cœur Immaculé de Marie pour nous aider à faire notre salut. Vraiment, le Ciel est désormais à bas prix pourrait-on dire, tant les moyens pour faire son salut sont à notre portée et ne demandent que des efforts limités. Alors ne négligeons pas ces moyens ; faisons confiance à Notre-Dame et suivons ce qu’elle recommande par amour pour elle. Lucie disait : « Le scapulaire est le signe de notre consécration au Cœur Immaculé de Marie ». Aussi convient-il de revêtir cet habit donné par Notre-Dame. Car il est un signe visible de notre volonté de nous consacrer à elle et de tout faire par elle et pour elle.
 

Questions pratiques sur le port du scapulaire

Le scapulaire doit être porté de manière moralement continuelle, donc également pendant la nuit. On peut bien sûr l'enlever pour se laver, sans cesser de bénéficier de la promesse.
En raison de la rapide corruption de l'étoffe dans les pays chauds, le pape saint Pie X a concédé la faculté de remplacer le scapulaire de tissu par une médaille. Cette concession a depuis été étendue au monde entier. Cependant, l'Église préfère le scapulaire en étoffe, parce que celui-ci représente mieux le vêtement donné par Notre-Dame à saint Simon Stock. La concession de la médaille n'est qu'une dispense, et les papes saint Pie X et Benoît XV qui l'ont octroyée, ont ajouté qu'ils désiraient que les fidèles continuent à porter, si possible, le scapulaire en laine.
Tout prêtre peut désormais imposer le scapulaire ; il n'est plus nécessaire, comme par le passé, d'avoir une autorisation spéciale de l'ordre des Carmes déchaux. Il faut simplement utiliser la formule de bénédiction prévue par le Rituel romain, laquelle se trouve sur le site www.fatima100.fr.
 

Prières à réciter chaque jour

1) Réciter les deux prières de l’Ange

Mon Dieu, je crois, j’adore, j’espère et je Vous aime. Je Vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n'adorent pas, qui n'espèrent pas, qui ne Vous aiment pas.
Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, je Vous adore profondément et je Vous offre les très précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Jésus-Christ, présent dans tous les tabernacles de la terre, en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels Il est Lui-même offensé. Par les mérites infinis de son très Saint Cœur et du Cœur Immaculé de Marie, je Vous demande la conversion des pauvres pécheurs.

2) Réciter un chapelet (ou au moins une dizaine de chapelet) et disant après chaque Gloria

Ô mon Jésus, pardonnez-nous. Préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes, spécialement celles qui en ont le plus besoin.

 3) Offrir tous les sacrifices de de la journée écoulée pour la conversion des pécheurs en récitant la prière enseignée par Notre-Dame :

Ô Jésus, c’est par amour pour Vous, pour la conversion des pécheurs, en réparation des péchés commis contre le Cœur Immaculé de Marie et pour le Saint-Père.

4) Analyser les occasions dans la journée où nous aurions pu offrir un sacrifice et où nous avons oublié de le faire, puis  prendre la résolution d’offrir ceux de la journée à venir.

5) Faire la petite consécration au Cœur Immaculé de Marie :

Sainte Vierge Marie, notre Mère et notre Reine qui êtes apparue à Fatima et avez promis, si l'on écoute vos demandes, de convertir la Russie et d’apporter la paix au monde, je réponds à votre appel.
Voulant me souvenir sans cesse que je vous appartiens et que vous pouvez disposer de moi pour le Règne du Cœur Sacré de votre divin Fils, je consacre à votre Cœur Immaculé :

tout ce que je n'ai pas encore consacré.

Je vous promets, en réparation des péchés que vous avez si douloureusement déplorés :
- d’offrir chaque jour les sacrifices nécessaires à l'accomplissement chrétien de mes devoirs quotidiens ;
- de réciter chaque jour une partie du Rosaire en m'unissant aux mystères de la vie de Jésus et la Vôtre.

6) Terminer avec les invocations :

Cœur Sacré de Jésus, ayez pitié de moi.
Cœur Immaculé de Marie, soyez le chemin qui me conduise à Dieu.
Notre-Dame de Fatima, gardez-moi fidèle.
Saint Joseph, protégez-moi.
Sœur Lucie, priez pour moi.
Saint François et sainte Jacinthe, veillez sur moi.


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N’offensez-pas davantage Dieu, Notre-Seigneur

13 octobre 1917 : « N’offensez pas davantage Dieu, Notre-Seigneur, car Il est déjà trop offensé. »


Le péché


Les toutes dernières paroles de Notre-Dame à Fatima, la dernière phrase qu’elle prononça à la Cova da Iria, furent pour nous donner une ultime recommandation : « N’offensez pas davantage Dieu, Notre-Seigneur, car Il est déjà trop offensé ».
Cette phrase étant la toute dernière, elle a donc une place à part. C’est la dernière volonté de Notre-Dame qui nous fait part d'une nécessité des plus urgentes. .
Elle se singularise entre autre demandes par le ton : mises à part ses toutes premières paroles « N’ayez pas peur » mais qui sont plus un encouragement qu’un reproche, c’est la seule fois que Notre-Dame emploie une forme négative : « N’offensez-pas davantage Dieu, Notre-Seigneur ».
Une fois, lors de la première apparition, elle le fit sous la forme interrogative : « Voulez-vous vous offrir à Dieu pour supporter toutes les souffrances qu’Il voudra vous envoyer, en acte de réparation pour les péchés par lesquels Il est offensé, et de supplication pour la conversion des pécheurs ? »
Sinon, toutes les autres demandes furent faites sous une forme affirmative : Récitez votre chapelet tous les jours, offrez des sacrifices pour la conversion des pécheurs, priez beaucoup, etc.
Cette injonction négative marque donc une volonté expresse de la Sainte Vierge. Sa transgression entraînera des conséquences graves. Notre-Dame en avait donné une le 13 juillet : « Si on ne cesse d’offenser Dieu, sous le règne de Pie XI commencera une autre guerre plus grande ». D’ailleurs, sœur Lucie précise dans son quatrième mémoire que Notre-Dame prononça ces paroles « en prenant un air plus triste », tout comme lorsque, lors de l’apparition du 19 août, elle leur dit : « Beaucoup d’âmes vont en enfer parce qu’elles n’ont personne qui se sacrifie et prie pour elles ». C’est pourquoi, les petits voyants furent très marqués par ces paroles. Lucie rapporte dans son deuxième mémoire :
Les paroles de cette apparition qui se gravèrent le plus dans mon cœur, furent la demande de notre Très Sainte Mère du Ciel : « N’offensez pas davantage Dieu Notre-Seigneur, qui est déjà trop offensé. »
Quelle plainte d’amour et quelle tendre supplication ! Qui me donnera de la faire résonner dans le monde entier pour que tous les enfants de la Mère du Ciel entendent le son de cette voix !
 

Consoler Notre-Seigneur

François avait été plus particulièrement marqué. Voici notamment un épisode rapporté par Lucie dans son quatrième mémoire qui montre combien il avait pris en compte cette parole de Notre-Dame :
Un jour, je lui demandai :
— François, qu’est-ce que tu aimes le mieux : consoler Notre-Seigneur ou convertir les pécheurs afin qu’il n’y ait plus d’âmes à aller en enfer ?
— J’aime mieux consoler Notre-Seigneur. Tu n’as pas remarqué combien Notre-Dame, le mois dernier, est devenue triste lorsqu’Elle nous a dit qu’il ne fallait plus offenser Dieu, Notre-Seigneur, car il est déjà trop offensé ? Je voudrais consoler Notre-Seigneur et, ensuite, convertir les pécheurs afin qu’ils ne l’offensent plus.
Il avait aussi parfaitement compris ce que l’Ange leur avait dit lors de sa troisième apparition. Comme pour Notre-Dame, ses toutes dernières paroles sont pour demander de consoler Dieu :
Prenez et buvez le Corps et le Sang de Jésus-Christ, horriblement outragé par les hommes ingrats. Réparez leurs crimes et consolez votre Dieu.
Mais qu’est-ce qui offense tant Dieu ? L’Ange, à l’été 1916, avait commencé à donner la réponse : « De tout ce que vous pourrez, offrez à Dieu un sacrifice en acte de réparation pour les péchés par lesquels Il est offensé, et de supplication pour la conversion des pécheurs. » expression reprise intégralement le 13 mai de l’année suivante par Notre-Dame. Remarquons bien l’ordre de demandes : réparer d’abord les péchés qui offensent Notre-Seigneur, puis supplier pour la conversion des pécheurs. François avait bien retenu ce point !
Dans la prière que l’Ange enseigne au cours de sa troisième apparition, il est plus précis : il parle de « réparer les outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels Jésus est offensé ».
 

Le péché

Ce qui offense Dieu, ce sont donc nos péchés. Mais qu'est-ce le péché ? C’est une désobéissance aux volontés de Dieu pour obéir aux désirs de la chair, du démon, du monde.
Le péché nous fait mépriser les commandements de Dieu et nous soumettre à nos instincts et nos passions. Le péché apporte le désordre, le déséquilibre, la ruine de l'homme et des choses, même si le pécheur s'illusionne en croyant trouver quelque bonté dans son action.
Il suffit de penser au premier péché, celui d'Adam et d'Ève. Après la séduction de pouvoir « devenir comme Dieu » (Gn 3), le péché entraîna la ruine de l'humanité et toute la création (Gn 3).
Pourquoi le déluge ? À cause du péché (Gén. 6 et 7). Pourquoi les villes de Sodome et de Gomorrhe (Gén. 19) furent-elles réduites en cendres ? À cause du péché. Pourquoi Tyr, Sidon, Corazine, Capharnaüm et Jérusalem furent-elles détruites ? À cause du péché. Pourquoi les guerres et les dévastations entre les peuples ? Pourquoi tant de familles divisées ? Pourquoi des hommes vont-ils en enfer ? À cause du péché, toujours à cause de lui.
Des saints prenaient peur rien qu'à entendre le mot péché. Ils avaient bien raison.
 

Le péché mortel

Le péché est mortel si l'offense faite à Dieu est grave : il est véniel, si l'offense est légère.
La plus grande catastrophe qui puisse arriver à l'homme est de commettre un péché mortel. Saint Padre Pio qualifiait de « Malheureux ! » celui qui s'accusait d'une faute mortelle.
Aucun malheur n'est comparable au péché mortel. Bien plus, tout autre malheur lui serait préférable. Saint Cyprien écrivait :
Observe les dommages qu'occasionnent la grêle aux moissons, le tourbillon de vent aux arbres, la peste aux troupeaux et aux hommes, le vent et la tempête aux navires... Tout cela n'est qu'une pâle représentation des dommages que le péché porte à notre âme : il détruit tous les fruits des bonnes œuvres, corrompt nos facultés et guide l'homme vers une mort certaine.
Saint Dominique Savio disait : « La mort, mais pas le péché ». La mort en effet n'est qu'un phénomène physique qui transforme le corps en cadavre. Le péché, lui, est une réalité spirituelle qui fait de l'âme un cadavre, tant que la grâce n'aura pas été retrouvée par le sacrement de pénitence. Un chrétien dont l'âme est morte, voilà la monstruosité du péché mortel.
Pour mieux comprendre cette monstruosité, il faut regarder le calvaire. Le péché a fait de Jésus « l'homme des douleurs » (Is 53, 3) ; il a coûté le précieux sang de Jésus (1 P 1, 19 ; Ap 5, 9) ; il « a transpercé l'âme » de Marie (Lc 2, 35). Quiconque commet un péché mortel « crucifie le Fils de Dieu dans son propre cœur » (He. 6, 6). C'est pour cela que le péché mortel fait perdre à l'âme la vie surnaturelle, ou grâce divine. Il fait perdre les mérites et les vertus infuses ne laissant que la Foi et l'Espérance. Enfin, il lui enlève sa ressemblance avec le Christ et il lui imprime l’image du démon. C’est épouvantable ! Sainte Thérèse d'Avila disait que la vision d'une âme en état de péché mortel l'effrayait tellement qu'elle suppliait Dieu de la lui épargner.
Mais combien y-a-t-il de chrétiens en état de péché mortel qui se rendent compte que leur âme est un cadavre et qu'ils ressemblent au démon ? Et comment peuvent-ils croire qu'ils aiment Dieu et la Sainte Vierge, si par le péché ils prouvent qu’ils sont plutôt des « ennemis de Dieu » (Rom. 1, 30), et qu’ils « transpercent » l'âme de Marie (Lc 2, 35) ?
 

Le péché véniel

Bien que ses effets ne soient pas aussi désastreux que ceux du péché mortel, le péché véniel offense aussi Dieu et cause des dommages à l'homme.
Saint Thomas d'Aquin nous avertit : « Plutôt mourir que de commettre un seul péché véniel » ; et sainte Gemma Galgani s'écriait : « Mille fois la mort plutôt que de commettre un seul péché véniel ».
Les saints nous affirment l'horreur du péché véniel, car eux-mêmes sont animés d'un amour ardent envers Dieu. Saint Jean Chrysostome disait qu'il craignait plus de faire une légère offense à Dieu que l'enfer lui-même.
Sainte Catherine de Sienne disait : « Je préfère aller en enfer sans péché plutôt que de me trouver au Ciel, marquée par le plus léger déplaisir fait à Dieu ».
Que dirions-nous, nous autres qui, avec tant de légèreté, nous "salissons" peut-être chaque jour de fautes vénielles ? Nous veillons à éviter tout inconvénient physique (même un rhume), et par ailleurs nous ne nous préoccupons pas des malaises spirituels (impatiences, mensonges, négligences) qui offensent Dieu et salissent l'âme.
Sainte Françoise de Chantal voulut un jour mettre de ses propres mains le cadavre d'un lépreux dans un cercueil. Quelqu'un essaya de l'en empêcher, par crainte de la contagion. Mais la sainte dit avec décision : « Je ne crains d'autre lèpre que le péché ». Accueillons la leçon.
Jacinthe fut une ardente victime pour les pécheurs. Sauver les pécheurs de l'enfer en offrant toutes sortes de sacrifices fut pour elle une préoccupation constante. Avec ingéniosité elle recherchait les sacrifices qu'elle pouvait offrir. Si elle rencontrait des pauvres dans la rue, elle leur donnait son casse-croûte et restait ainsi à jeun jusqu'au soir. Durant le mois d'août, elle avait parfois très soif mais elle renonçait à boire. Son frère François cueillait les glands les plus sucrés et elle lui demandait les plus amers, par renoncement. Un jour, elle eut un fort mal de tête et le coassement des grenouilles la gênait beaucoup, mais elle empêcha son frère de chasser les grenouilles, afin de faire un sacrifice supplémentaire.
Imitons Jacinthe et suivons les demandes de la Sainte Vierge sur la nécessité de sauver les pécheurs de l'enfer, en collaborant à leur conversion par la prière et la pénitence.
N’oublions pas  aussi que le péché qui conduit le plus d’âme en enfer est le péché de la chair. C’est donc un de ceux qui doivent faire souffrir particulièrement Notre-Seigneur puisqu’il pousse tant d’âmes en enfer. Rappelons-nous ce qui a déjà été dit dans une précédente méditation (méditation du 16e jour) :
Jacinthe confia un jour à sa mère : « Maman, (…) Notre-Dame a dit que le péché de la chair est celui qui conduit le plus d’âmes en enfer ».
Rappelons-nous aussi les termes de la lettre de sœur Lucie à l’évêque de Gurza :
Notre-Dame n’a pas parlé d’une espèce particulière de péché. Mais comment douter que le péché d’impureté ne soit l’un des principaux qui amena Notre-Dame à s’adresser à nous avec une telle amertume, lors de sa dernière apparition ?
Aussi, la première des choses à faire pour consoler Notre-Seigneur et ne plus L’offenser, c’est de respecter la loi morale qu’Il nous a donnée pour notre bien. Cette loi est précise et ne souffre pas d’exception. De nos jours certains clercs voudraient nous faire croire que, certaines pratiques unanimement condamnées depuis toujours par l’Église, seraient maintenant acceptables suite à un approfondissement de ce qu’est la miséricorde divine. Ainsi, ce que la doctrine interdirait en théorie serait en pratique acceptable dans différentes situations, l’Amour divin surpassant ces interdictions. N’en croyons rien et souvenons-nous des toutes dernières paroles de Notre-Dame : « N’offensez pas davantage Dieu, Notre-Seigneur, car Il est déjà trop offensé ».  N’oublions pas non plus ce qu’elle disait le 13 juillet 1917 : « Si l’on continue à offenser Dieu », nous serons punis par la guerre.
Alors n’offensons plus Notre-Seigneur. Pour cela, ayons nous-même une conduite pure et chaste et offrons des sacrifices pour tous ceux qui ne respectent pas la loi morale établie par Dieu.
 

Prières à réciter chaque jour

1) Réciter les deux prières de l’Ange

Mon Dieu, je crois, j’adore, j’espère et je Vous aime. Je Vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n'adorent pas, qui n'espèrent pas, qui ne Vous aiment pas.
Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, je Vous adore profondément et je Vous offre les très précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Jésus-Christ, présent dans tous les tabernacles de la terre, en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels Il est Lui-même offensé. Par les mérites infinis de son très Saint Cœur et du Cœur Immaculé de Marie, je Vous demande la conversion des pauvres pécheurs.

2) Réciter un chapelet (ou au moins une dizaine de chapelet) et disant après chaque Gloria

Ô mon Jésus, pardonnez-nous. Préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes, spécialement celles qui en ont le plus besoin.

 3) Offrir tous les sacrifices de de la journée écoulée pour la conversion des pécheurs en récitant la prière enseignée par Notre-Dame :

Ô Jésus, c’est par amour pour Vous, pour la conversion des pécheurs, en réparation des péchés commis contre le Cœur Immaculé de Marie et pour le Saint-Père.

4) Analyser les occasions dans la journée où nous aurions pu offrir un sacrifice et où nous avons oublié de le faire, puis  prendre la résolution d’offrir ceux de la journée à venir.

5) Faire la petite consécration au Cœur Immaculé de Marie :

Sainte Vierge Marie, notre Mère et notre Reine qui êtes apparue à Fatima et avez promis, si l'on écoute vos demandes, de convertir la Russie et d’apporter la paix au monde, je réponds à votre appel.
Voulant me souvenir sans cesse que je vous appartiens et que vous pouvez disposer de moi pour le Règne du Cœur Sacré de votre divin Fils, je consacre à votre Cœur Immaculé :

mes projets.

Je vous promets, en réparation des péchés que vous avez si douloureusement déplorés :
- d’offrir chaque jour les sacrifices nécessaires à l'accomplissement chrétien de mes devoirs quotidiens ;
- de réciter chaque jour une partie du Rosaire en m'unissant aux mystères de la vie de Jésus et la Vôtre.

6) Terminer avec les invocations :

Cœur Sacré de Jésus, ayez pitié de moi.
Cœur Immaculé de Marie, soyez le chemin qui me conduise à Dieu.
Notre-Dame de Fatima, gardez-moi fidèle.
Saint Joseph, protégez-moi.
Sœur Lucie, priez pour moi.
Saint François et sainte Jacinthe, veillez sur moi.



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mercredi 5 décembre 2018

Je suis Notre-Dame du Rosaire. Que l’on continue toujours à dire le chapelet tous les jours

19 août 1917 : « Je veux que vous continuiez à réciter le chapelet tous les jours. »
13 septembre 1917 : « Continuez à réciter le chapelet pour obtenir la fin de la guerre. »
13 octobre 1917 : « Je suis Notre-Dame du Rosaire. Que l’on continue toujours à dire le chapelet tous les jours. »


Lettre de sœur Lucie au père Pasquale sur le chapelet
(26 novembre 1970)


Lors des trois dernières apparitions, Notre-Dame continua à demander la récitation quotidienne du chapelet. Ainsi, elle l’aura fait à chaque apparition de 1917. De plus, à la dernière, elle donna son nom : Notre-Dame du Rosaire.
Pourtant certains n’hésitent pas à critiquer la prière du rosaire, la trouvant répétitive, ennuyeuse, vieillotte, … Nous n’allons pas répondre à ces reproches, car nombreux sont ceux qui y ont déjà répondu avec talent. Surtout, de tels reproches devraient être adressés directement à Notre-Dame elle-même. Car pourquoi a-t-elle toujours tant insisté sur la récitation du chapelet, comme par exemple à la rue du Bac, à La Salette ou à Fatima ? Pourquoi est-elle apparue si souvent avec un chapelet dans les mains comme par exemple à Lourdes, à Beauraing ou à Banneux ? Admettre les critiques de ceux qui dénigrent le chapelet, serait implicitement reconnaître que la Sainte Vierge s’est trompée, et avec elle de très nombreuses autorités dans l’Église ! C’est tout de même un peu difficile à croire. Léon XIII fit plus de dix encycliques sur le rosaire. Saint Pie X, dans son testament, n’hésita pas à écrire :
Si vous voulez que la paix règne dans vos familles et dans votre patrie, récitez tous les jours le chapelet avec les vôtres : le Rosaire est le parfait résumé de l’Évangile et il donne la paix à tous ceux qui le récitent… Aimez le Rosaire, récitez-le tous les jours.
Une telle affirmation dans un texte aussi important qu’un testament, et qui plus est le testament d’un pape canonisé, marque une importance exceptionnelle. Il est d’ailleurs extraordinaire de voir la ressemblance entre ces propos de saint Pie X et ceux de Notre-Dame à Fatima, comme si la Sainte Vierge avait voulu confirmer les propos du saint pape.
Plus près de nous, le père Gabriele Amorth, exorciste du diocèse de Rome, dans l’introduction de son dernier livre Il mio rosario, écrit : « Je pense que le Rosaire est la prière la plus puissante ». Il révèle que la source de sa force intérieure, il la trouva dans la récitation quotidienne du chapelet, prière qui l’a soutenu dans son combat quotidien contre les manifestations du démon auxquelles il fut confronté durant de longues années. Et le père Amorth souligne le rôle du Cœur Immaculé de Marie pour convertir le monde : « Ce livre est dédié au Cœur Immaculé de Marie duquel dépend l’avenir de notre monde. »
Voici également ce que dit saint Louis-Marie Grignion de Montfort, dans Le secret admirable du très saint Rosaire (25e rose) :
Conservez la pratique du saint Rosaire, car jamais une âme qui dit son Rosaire tous les jours ne sera formellement hérétique ni trompée par le démon ; c’est une proposition que je signerais de mon sang.
Au Portugal, des théologiens ayant mené une campagne contre le chapelet, sœur Lucie écrivit plusieurs lettres pour défendre le chapelet contre ces injustes attaques. Voici une lettre qu’elle écrivit à l’un de ses directeurs spirituels, le père Pasquale.
Très Révérend Père
J’ai été très contente d’apprendre quel était votre nouvel apostolat. Je crois que c’est là le fruit d’une grande inspiration qui vient à la rencontre, me semble-t-il, de ce dont notre époque a le plus grand besoin. La décadence du monde est sans nul doute l’effet du manque d’esprit de prière. Ce fut en prévision de cette désorientation que la Vierge a recommandé avec tant d’insistance la récitation du chapelet. C’est parce que la prière du Rosaire est, après la sainte Messe, la plus apte à conserver et à augmenter la foi dans les âmes, que le démon a déchaîné contre lui la guerre que l’on sait. Et nous voyons, hélas ! les ruines lamentables qu’il a provoquées.
Aussi devons-nous travailler sans relâche pour établir et augmenter l’esprit de prière puisque c’est l’oraison qui nous rapproche de Dieu. C’est dans cette rencontre que Dieu accorde ses grâces, qu’il nous donne lumière et force pour vaincre les tentations et les difficultés et que se résolvent bien des problèmes dont nous ne trouvions pas la solution.
Comme, hélas! rares sont les personnes qui assistent chaque jour à la Messe et se nourrissent du Pain eucharistique, la prière du Rosaire devient indispensable pour les âmes. Car, si elles ne récitent pas le chapelet, quelle prière feront-elles? Et, sans la prière, qui se sauvera ?
Mais même pour ceux qui vont à la Messe chaque jour, la récitation quotidienne du chapelet est une nécessité pour conserver la Foi, l’Espérance et la Charité. Le chapelet est le fondement de la sainte Liturgie parce qu’il rappelle aux âmes les principaux mystères de notre Rédemption.
Le Rosaire nous met d’abord en contact avec la très Sainte Trinité. En effet, nous le commençons en disant : « Seigneur, venez à mon secours ! Hâtez-vous de me secourir ! Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit. » Ensuite, nous récitons le Gloria après chaque dizaine d’Ave pour louer la très Sainte Trinité. N’est-ce pas le Père qui inspira cette louange aux Anges qu’Il envoya chanter près de son Fils à peine né et fait homme ? Je crois que c’est la raison pour laquelle nous pouvons appeler le Rosaire une prière trinitaire plus qu’une prière mariale. Après le Gloria, nous récitons le Pater, prière qui s’adresse au Père et qui nous a été enseignée par Jésus : elle n’est qu’une louange et une supplication adressée à Dieu. Et Jésus-Christ ne nous a pas dit qu’avec le temps elle vieillirait et qu’il faudrait en trouver une autre. Il a dit : « Vous prierez ainsi : "Notre Père qui êtes aux Cieux." » (Mt 6, 9-13)
L’Ave Maria aussi est une prière adressée à Dieu, et on y trouve la première révélation du mystère de la Sainte Trinité, faite par Lui aux hommes.
L’Ange envoyé par le Seigneur pour annoncer à Marie l’Incarnation du Verbe, la salue avec des paroles dictées par le Père : « Je vous salue, Marie, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous. » C’est-à-dire : « Vous êtes le Temple où Dieu réside. » Et l’Ange ajouta : « L’Esprit-Saint descendra sur vous et la Puissance du Très-Haut vous couvrira de son ombre. C’est pourquoi l’Être Saint qui naîtra de vous sera appelé Fils de Dieu. » (Lc 1, 28-35).
Nous avons ici le premier temple vivant où réside la Sainte Trinité, et la première révélation de ce mystère aux hommes : le Père la couvre de son ombre ; le Saint-Esprit descend sur Elle ; et le Fils de Dieu s’y fait homme. De la sorte, Marie fut le premier tabernacle vivant où le Père enferma son Fils, le Verbe fait chair ; son Cœur Immaculé fut le premier ostensoir pour l’accueillir ; dans son Cœur Immaculé et dans ses veines a circulé le premier sang du Dieu fait homme ; le sein et les bras de cette Vierge furent le premier autel sur lequel Dieu présenta son Fils à nos adorations : c’est là que les anges, les pasteurs et les mages l’adorèrent.
Si nous voyons dans l’Ave Maria toute la beauté de sa véritable signification, il sera pour nous vraiment plus qu’une simple prière mariale, une oraison trinitaire et eucharistique. Je ne sais si l’on peut trouver des prières plus sublimes, plus appropriées et plus agréables à Dieu, à réciter devant le Saint-Sacrement.
Mais voyons le reste de cette prière. Le texte sacré nous dit : « Élisabeth, remplie du Saint-Esprit et élevant la voix, s’exclama : “Vous êtes bénie entre les femmes et le fruit de votre sein est béni.” » (Lc 1,41-42) C’est donc le Saint-Esprit qui nous dicta ces paroles par la bouche d’Élisabeth. Cette salutation elle-même est une louange à l’adresse de Dieu : « Vous êtes bénie entre les femmes parce que le Fruit de votre sein est béni. » Même la supplication que la Sainte Église y a ajoutée, sûrement mue par le Saint-Esprit, s’adresse à Dieu : « Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. »
Tout est dirigé vers Dieu, grâce à l’union de Marie avec Dieu : « Parce que vous êtes la Mère de Dieu, Temple vivant de Dieu, Tabernacle vivant du Verbe fait chair, priez pour nous pauvres pécheurs. »
Nos frères protestants s’arrêtent aux mots de saint Paul disant : « Il y a un seul Médiateur auprès du Père. » Ils ne tiennent pas compte du fait que ce même Apôtre reconnaît qu’il est utile de prier les uns pour les autres. Et Marie, qui est la Mère de Dieu, ne pourrait pas prier pour nous ?
Nous devons défendre les âmes contre les erreurs qui les égareraient hors du bon chemin. Moi, je ne peux rien faire d’autre que vous aider de mes pauvres et humbles prières et sacrifices. Mais vous, Père Umberto, vous avez devant vous un champ beaucoup plus étendu pour développer votre apostolat. Et nous ne devons pas nous reposer ni laisser, comme dit Notre-Seigneur, les fils des ténèbres être plus habiles que les fils de la lumière.
Ici, au Portugal, des jeunes se sont mis à organiser une campagne de prière avec le Rosaire, pour rétablir la pratique de cette dévotion dans les âmes et dans les familles, en groupes ou individuellement, parmi les diverses populations.
À cette fin, ils recrutent le plus grand nombre de familles possible qui s’engagent à réciter le Rosaire tous les jours. Parfois, comme le dimanche et les jours de fêtes, ils forment des groupes et s’en vont sur les routes, disant le chapelet à haute voix et chantant des cantiques, jusqu’à l’église ou la chapelle choisie pour terminer leur prière. S’ils ont un prêtre, ils terminent par la bénédiction du Saint-Sacrement ou la sainte Messe ; sinon, par la visite au Saint-Sacrement. S’il n’y a pas le Saint-Sacrement, ils concluent par une louange à la Sainte Vierge.
Ces jeunes ont trouvé les gens pleins d’enthousiasme. Je crois que, présentement, c’est le meilleur apostolat pour conserver et augmenter la foi.
En Argentine, s’est fondé récemment un institut séculier, l’association Notre-Dame de Fatima, dont le but est cet apostolat. On se rassemble sur les places et on récite le Rosaire avec le peuple ; de grandes foules, dit-on. On va aussi le réciter dans les hôpitaux, dans les prisons. On raconte que tous prient avec une ferveur incroyable. Les évêques en sont si contents, que le Saint-Siège a permis aux fondatrices de venir m’en parler.
Je vous dis ces choses pour que vous voyiez les fruits que peut produire le Rosaire. Je crois qu’avec les moyens que Dieu vous a mis entre les mains vous pouvez en faire autant et même plus. Le Rosaire est l’arme la plus puissante pour nous défendre sur le champ de bataille.
Je prie pour vous, pour que le Seigneur vous donne encore assez de vie, assez de force et de courage pour mener à terme et avec succès cet apostolat.
Toujours reconnaissante et en union de prières.
Sœur Lucie, i. c. d.
 P. S. : Ce que je vous ai raconté vise aussi à conserver la foi du peuple de Dieu en la présence réelle de Jésus dans l’Eucharistie. C’est pour cela que l’on conclut la récitation du Rosaire dans une église par la bénédiction du Saint-Sacrement, par la Messe, ou simplement, faute de prêtre, par une visite au Saint-Sacrement.
N’oublions pas que cette lettre a été écrite par quelqu’un qui a vu la Sainte Vierge et lui a parlé. Alors, oublions toutes les critiques injustifiées à l’encontre du chapelet et répondons à la demande si insistante de Notre-Dame en le récitant tous les jours.
 

Prières à réciter chaque jour

1) Réciter les deux prières de l’Ange

Mon Dieu, je crois, j’adore, j’espère et je Vous aime. Je Vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n'adorent pas, qui n'espèrent pas, qui ne Vous aiment pas.
Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, je Vous adore profondément et je Vous offre les très précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Jésus-Christ, présent dans tous les tabernacles de la terre, en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels Il est Lui-même offensé. Par les mérites infinis de son très Saint Cœur et du Cœur Immaculé de Marie, je Vous demande la conversion des pauvres pécheurs.

2) Réciter un chapelet (ou au moins une dizaine de chapelet) et disant après chaque Gloria

Ô mon Jésus, pardonnez-nous. Préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes, spécialement celles qui en ont le plus besoin.

 3) Offrir tous les sacrifices de de la journée écoulée pour la conversion des pécheurs en récitant la prière enseignée par Notre-Dame :

Ô Jésus, c’est par amour pour Vous, pour la conversion des pécheurs, en réparation des péchés commis contre le Cœur Immaculé de Marie et pour le Saint-Père.

4) Analyser les occasions dans la journée où nous aurions pu offrir un sacrifice et où nous avons oublié de le faire, puis  prendre la résolution d’offrir ceux de la journée à venir.

5) Faire la petite consécration au Cœur Immaculé de Marie :

Sainte Vierge Marie, notre Mère et notre Reine qui êtes apparue à Fatima et avez promis, si l'on écoute vos demandes, de convertir la Russie et d’apporter la paix au monde, je réponds à votre appel.
Voulant me souvenir sans cesse que je vous appartiens et que vous pouvez disposer de moi pour le Règne du Cœur Sacré de votre divin Fils, je consacre à votre Cœur Immaculé :

mon avenir.

Je vous promets, en réparation des péchés que vous avez si douloureusement déplorés :
- d’offrir chaque jour les sacrifices nécessaires à l'accomplissement chrétien de mes devoirs quotidiens ;
- de réciter chaque jour une partie du Rosaire en m'unissant aux mystères de la vie de Jésus et la Vôtre.

6) Terminer avec les invocations :

Cœur Sacré de Jésus, ayez pitié de moi.
Cœur Immaculé de Marie, soyez le chemin qui me conduise à Dieu.
Notre-Dame de Fatima, gardez-moi fidèle.
Saint Joseph, protégez-moi.
Sœur Lucie, priez pour moi.
Saint François et sainte Jacinthe, veillez sur moi.

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mardi 4 décembre 2018

Les sacrifices pour la conversion des pécheurs

19 août 1917 : « Priez, priez beaucoup et faites des sacrifices pour les pécheurs. Car beaucoup d'âmes vont en enfer parce qu'elles n'ont personne qui se sacrifie et prie pour elles. »


Les sacrifices pour la conversion des pécheurs


Dans l’apparition du 19 août, Notre-Dame, pour la troisième fois, parla de l’enfer : « Priez, priez beaucoup et faites des sacrifices pour les pécheurs. Car beaucoup d'âmes vont en enfer parce qu'elles n'ont personne qui se sacrifie et prie pour elles. »
Dans l’apparition précédente, elle en avait déjà parlé deux fois :
  • une première fois, juste après la vision de l’enfer : « Vous avez vu l’enfer où vont les âmes des pauvres pécheurs. Pour les sauver, Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé. »
  • une deuxième dans la prière qu’elle enseigna après la révélation du secret : « Ô mon Jésus, pardonnez-nous. Préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui en ont le plus besoin. »
Dans la précédente méditation, nous avons vu combien ces propos avaient impressionné Jacinthe. Mais Lucie aussi fut très marquée par ces paroles. Et au cours de sa vie, elle revint de nombreuses fois sur cette question. Par exemple, voici ce qu’elle répondit, le 7 février 1954, au père Lombardi qui la questionnait ainsi :
— Croyez-vous vraiment que beaucoup vont en enfer ? Personnellement, j’espère que Dieu sauvera la plus grande partie de l’humanité. J’ai même écrit un livre auquel j’ai donné pour titre : Le salut de ceux qui n’ont pas la foi.
— Mon Père, nombreux sont ceux qui se damnent.
— Il est certain que le monde est une sentine de vices et de péchés. Mais il y a toujours un espoir de salut.
— Non, mon Père, beaucoup, beaucoup se perdront.
Et pourquoi « beaucoup se perdront » ? La Sainte Vierge en donna une raison le 19 août 1917 : « Beaucoup d’âmes vont en enfer parce qu’elles n’ont personne qui se sacrifie et prie pour elles. » Lucie rapporte que Notre-Dame prononça ces paroles « en prenant un air encore plus triste ».
Rappelons aussi une précision donnée plus tard par sœur Lucie à Monseigneur de Gurza dans une lettre où elle lui commentait cette phrase : « Ces âmes qui se perdent éternellement sont, sans doute, pour la majeure partie, les victimes de cette lèpre vénéneuse [le péché d’impureté] qui infecte actuellement une grande partie de l’humanité. N’est-il pas vrai aussi que, déjà dans l’Ancien Testament, ce fut ce péché qui provoqua plusieurs fois le châtiment du Seigneur ? » (voir méditation du 15e jour)
Le salut éternel de beaucoup d’âmes dépendrait donc de nos prières et de nos sacrifices ? Affirmation surprenante ! C’est si stupéfiant que certains théologiens ont tenté d’atténuer la portée de cette parole de Notre-Dame. Pourtant elle est parfaitement conforme à l’enseignement de l’Église. Voici ce qu’écrit Pie XII dans Mystici corporis (29 juin 1943) : « Il y a un mystère redoutable que nous ne méditerons jamais assez : le salut de beaucoup dépend des prières et des pénitences volontaires des membres du Corps du Christ. »
Si cette phrase de Notre-Dame est trop dure pour certains, n’oublions pas que la réciproque est tout aussi vraie : beaucoup d’âmes seront sauvées parce que beaucoup auront prié et se seront sacrifiés pour elles.
C’est le sens de la phrase de l’Ange : « Priez. Priez beaucoup ! (…) Offrez à Dieu un sacrifice en acte (…) de supplication pour la conversion des pécheurs ».
C’est aussi le sens de la phrase de Notre-Dame le 13 juillet. « Si l’on fait ce que je vais vous dire, beaucoup d’âmes se sauveront ». Et Notre-Seigneur disait à sainte Marguerite-Marie : « Une âme juste peut obtenir le pardon pour mille criminels. » Si nous prions, en particulier le chapelet, et si nous offrons des sacrifices, nous sauverons de nombreux pécheurs.

Les sacrifices demandés par le Ciel

Mais quels sacrifices devons-nous faire ? Dans une lettre du 28 février 1943 à Monseigneur Feirrera, sœur Lucie donna une précision très importante sur les sacrifices souhaités par le Ciel et que l’Ange avait déjà en partie communiquée lors de l’apparition du l’été 1916. Sœur Lucie confirme la distinction qu’il convient de faire entre sacrifice et pénitence :
Le Bon Dieu va se laisser apaiser, mais Il se plaint amèrement et douloureusement du nombre très limité d’âmes en état de grâce, disposées à se renoncer selon ce que l’observance de sa loi exige d’elles. Voici la pénitence que le bon Dieu demande aujourd’hui : c’est le sacrifice que chacun doit s’imposer à soi-même pour mener une vie de justice dans l’observance de sa loi. Et Il désire que l’on fasse connaître clairement cette voie aux âmes, car beaucoup donnent au mot "pénitence" le sens de grandes austérités, et comme elles ne se sentent ni force ni générosité pour cela, elles se découragent et se laissent aller à une vie de tiédeur et de péché.
Du jeudi au vendredi, me trouvant dans la chapelle avec la permission de mes supérieures, à minuit, Notre-Seigneur me dit : « Le sacrifice qu’exige de chacun l’accomplissement de son propre devoir et l’observance de ma loi, voilà la pénitence que je demande et que j’exige maintenant ».
Deux mois plus tard, dans une lettre du 4 mai 1943, elle confia au père Gonçalvès qui avait été envoyé au Mozambique deux ans plus tôt :
Il désire que l’on fasse comprendre aux âmes que la véritable pénitence qu’Il veut et exige maintenant consiste avant tout dans le sacrifice que chacun doit s’imposer pour accomplir ses propres devoirs religieux et matériels.
C’est ce qu’enseignent toute la Tradition et l’exemple des saints. Sainte Marguerite-Marie, à qui une âme du purgatoire avait demandé de souffrir pour elle pendant trois mois afin d’obtenir le soulagement de ses peines, rapporta la demande à sa supérieure et en obtint la réponse suivante : « Ma supérieure, touchée de compassion, m’ordonna de bonnes pénitences, surtout des disciplines… » De la sorte, ces pénitences n’étaient pas le fruit de sa volonté, mais faites en obéissance à un ordre de sa supérieure.
Car la véritable pénitence est l’annihilation de notre propre volonté. Saint François de Sales enseignait :
Peu importe au démon que vous déchiriez votre corps pourvu que vous fassiez votre propre volonté. Il ne craint pas l’austérité, il craint uniquement le sacrifice de votre volonté. (…) Le misérable pharisien jeûnait deux fois la semaine et périt. Le publicain n’avait point jeûné et fut justifié.
Notre-Seigneur lui-même enseigna à sainte Marguerite-Marie :
Tu te trompes, ma fille, en pensant Me plaire par des mortifications où ta propre volonté fait plier celle des supérieurs… Je rejette tout cela comme des fruits corrompus par la volonté propre, laquelle M’est en horreur. J’agréerais davantage que tu prennes tes commodités par obéissance, que de t’accabler d’austérités par ta propre volonté.
Et à sainte Catherine de Sienne, Il enseigna :
Je m’attache peu à celui qui veut mortifier son corps par la pénitence, sans vaincre et tuer sa propre volonté. Ce que Je préfère, ce sont les actes d’une courageuse patience et les vertus intérieures. Je veux que les œuvres de pénitence et les autres pratiques soient le moyen et non pas le but de l’âme.
Dans Fatima apostolat mondial, John Haffert rapporte :
À maintes reprises, la voyante insista sur l’accomplissement du devoir quotidien, selon notre condition de vie, et sur la sanctification de cet effort en réparation de nos péchés et pour la conversion des pécheurs.
Voici aussi ce que sœur Lucie écrivit à Monseigneur Palha :
La pénitence du devoir d’état accompli parfaitement, voilà ce que Notre-Dame réclame. Il y a des âmes qui pensent à de grandes mortifications extraordinaires, à des macérations, dont elles ne se sentent pas capables, si bien qu’elles perdent courage. Lorsque Notre-Dame exige la pénitence, Elle parle de l’exact accomplissement du devoir d’état : c’est cela la sainteté.

Les sacrifices de la vie quotidienne

C’est donc on ne peut plus clair : ce que demande le Ciel, c’est d’accepter tout ce qui nous arrive comme voulu par Dieu et l’offrir avec joie pour la conversion des pécheurs. Saint François de Sales disait : « On ne vous demande pas de sacrifier votre vie, mais conservez la patience dans un petit contretemps ». Conserver la patience dans les contretemps ! Que d’occasions nous avons à offrir dans une seule journée ! Et que de fois malheureusement nous ne le faisons pas !
Voici quelques conseils concrets tirés de L’imitation de Jésus-Christ (livre I, chap. XVI) :
1. Ce que l'homme ne peut corriger en soi ou dans les autres, il doit le supporter avec patience, jusqu'à ce que Dieu en ordonne autrement. Songez qu'il est peut-être mieux qu'il en  soit ainsi, pour vous éprouver dans la patience, sans laquelle nos mérites sont peu de chose. Vous devez cependant prier Dieu de vous aider à vaincre ces obstacles, ou à les supporter avec douceur.
2. Si quelqu'un, averti une ou deux fois, ne se rend point, ne contestez point avec lui ; mais confiez tout à Dieu, qui sait tirer le bien du mal, afin que sa volonté s'accomplisse et qu'il soit glorifié dans tous ses serviteurs. Appliquez-vous à supporter patiemment les défauts et les infirmités des autres, quels qu'ils soient, parce qu'il y a aussi bien des choses en vous que les autres ont à supporter. Si vous ne pouvez-vous rendre tel que vous voudriez, comment pourrez-vous faire que les autres soient selon votre gré ? Nous aimons que les autres soient exempts de défauts, et nous ne corrigeons point les nôtres.
Que de conseils utiles !
S’il y a eu quelques négligences de notre part, offrons-les aussi. En effet, voici l’émouvant dialogue qu’eut un jour saint Jérôme avec Notre-Seigneur :
— Jérôme, donne-Moi quelque chose.
— Mais, Seigneur, je vous ai tout donné : ma vie, mes biens, mes forces, mon bonheur, mes livres ; tout est à Vous.
— Tu ne me donnes pas ce que Je veux.
— Que voulez-vous donc, Seigneur ?
— Je veux tes péchés ! Donne-les moi pour que Je te les pardonne.
Admirable dialogue ! Mais qu’il est difficile de s’accepter tels que nous sommes et d’offrir nos infirmités et nos propres fautes à Notre-Seigneur.
Une autre façon d’offrir des sacrifices est de pardonner à ceux qui nous ont causé un préjudice qu’ils ne peuvent pas réparer. Voici par exemple comment réagit un jour le père de Lucie qui avait tenté, sans succès, de chasser des personnes qui saccageaient le champ qu’il avait à la Cova da Iria. Des amis lui conseillèrent de porter plainte, l’assurant qu’il aurait gain de cause. Il leur répondit : « Non, je ne ferai pas cela. Je préfère leur pardonner pour que Dieu me pardonne aussi mes péchés. » Profonde sagesse ! Si nous-mêmes, devant une pareille contrariété, nous offrons le sacrifice que cela représente pour la conversion des pécheurs, nous aurons double gain : Dieu nous pardonnera et sauvera un pécheur.
Alors, n’attendons plus : offrons tous les sacrifices de notre vie quotidienne et récitons notre chapelet tous les jours pour la conversion des pécheurs. De la sorte, non seulement nous assurerons notre salut, mais des pécheurs se sauveront. Notre-Dame l’a affirmé plusieurs fois à Fatima !
 

Prières à réciter chaque jour

1) Réciter les deux prières de l’Ange

Mon Dieu, je crois, j’adore, j’espère et je Vous aime. Je Vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n'adorent pas, qui n'espèrent pas, qui ne Vous aiment pas.
Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, je Vous adore profondément et je Vous offre les très précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Jésus-Christ, présent dans tous les tabernacles de la terre, en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels Il est Lui-même offensé. Par les mérites infinis de son très Saint Cœur et du Cœur Immaculé de Marie, je Vous demande la conversion des pauvres pécheurs.

2) Réciter un chapelet (ou au moins une dizaine de chapelet) et disant après chaque Gloria

Ô mon Jésus, pardonnez-nous. Préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes, spécialement celles qui en ont le plus besoin.

 3) Offrir tous les sacrifices de de la journée écoulée pour la conversion des pécheurs en récitant la prière enseignée par Notre-Dame :

Ô Jésus, c’est par amour pour Vous, pour la conversion des pécheurs, en réparation des péchés commis contre le Cœur Immaculé de Marie et pour le Saint-Père.

4) Analyser les occasions dans la journée où nous aurions pu offrir un sacrifice et où nous avons oublié de le faire, puis  prendre la résolution d’offrir ceux de la journée à venir.

5) Faire la petite consécration au Cœur Immaculé de Marie :

Sainte Vierge Marie, notre Mère et notre Reine qui êtes apparue à Fatima et avez promis, si l'on écoute vos demandes, de convertir la Russie et d’apporter la paix au monde, je réponds à votre appel.
Voulant me souvenir sans cesse que je vous appartiens et que vous pouvez disposer de moi pour le Règne du Cœur Sacré de votre divin Fils, je consacre à votre Cœur Immaculé :

les difficultés que je rencontre : pauvreté, chômage, ....

Je vous promets, en réparation des péchés que vous avez si douloureusement déplorés :
- d’offrir chaque jour les sacrifices nécessaires à l'accomplissement chrétien de mes devoirs quotidiens ;
- de réciter chaque jour une partie du Rosaire en m'unissant aux mystères de la vie de Jésus et la Vôtre.

6) Terminer avec les invocations :

Cœur Sacré de Jésus, ayez pitié de moi.
Cœur Immaculé de Marie, soyez le chemin qui me conduise à Dieu.
Notre-Dame de Fatima, gardez-moi fidèle.
Saint Joseph, protégez-moi.
Sœur Lucie, priez pour moi.
Saint François et sainte Jacinthe, veillez sur moi.

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Ô Marie conçue sans péché, prier pour nous qui avons recours à vous. Amen! Ave Maria!

Ô Marie conçue sans péché, prier pour nous qui avons recours à vous. Amen! Ave Maria!
Jésus, Seigneur de miséricorde, je vous supplie dans la Divine volonté, pour l'amour de l'amour de votre Mère pour les âmes, d’accorder la grâce de la conversion à tous ceux qui vont mourir subitement, surtout ceux qui ont besoin de votre miséricorde. D’ouvrir les yeux de tous, Jésus, à la vérité de votre amour et de votre miséricorde. N’en laissez aucun se perdre, mais pour l'amour de votre douloureuse Passion, ayez pitié de nous et du monde entier. Saints et anges du Ciel – priez pour nous ! Amen.

Prière au Très Précieux Sang de Notre-Seigneur Jésus-Christ

O Très Divin Sang qui jaillis pour nous des veines de Dieu fait homme, Descends comme la rosée de la rédemption sur la terre contaminée et sur les âmes que le péché rend semblables aux lépreux.

Voici que je t’accueille, Sang de mon Jésus et je te répands sur l'Eglise, sur le monde, sur les pécheurs, sur le purgatoire.

Aide, réconforte, purifie, allume, pénètre et féconde, O très divine sève de vie.

Ni l’indifférence, ni la culpabilité ne met obstacle à ton flux. Au contraire, pour les rares qui t’aiment, pour les multitudes qui meurent sans toi, tu accélères et répands sur tous cette Pluie Divine.

Parce que on vient à Toi avec confiance pendant la vie, par Toi on sera pardonné dans la mort, avec Toi on vient dans la gloire de Ton royaume.

Amen!

(Prière au Très Précieux Sang de Jésus-Christ Notre Seigneur dictée par Jésus à un mystique en 1943)

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Mon Seigneur et Mon Dieu!

Mon Seigneur et Mon Dieu!
La Divine Miséricorde est la protection contre l'assaut implacable de l'ennemi qui a atteint son apogée. La Divine Miséricorde est bénédiction sur ceux consacrés à Ma mère et qui, par conséquent, se sont unis ainsi à Mon Sacré-Cœur. La Divine Miséricorde est la grâce offerte pour illuminer toutes les âmes. Vous formerez les croix vivantes qui feront dévier la colère de la Justice de Dieu. Appelez Ma miséricorde dans vos épreuves – mais aussi [faites appel à elle] pour aider les âmes, surtout à l’heure de leur mort. N'oubliez pas de prier le Chapelet de la Divine Miséricorde, à 15 h, l’heure de Ma mort.

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