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jeudi 6 décembre 2018

N’offensez-pas davantage Dieu, Notre-Seigneur

13 octobre 1917 : « N’offensez pas davantage Dieu, Notre-Seigneur, car Il est déjà trop offensé. »


Le péché


Les toutes dernières paroles de Notre-Dame à Fatima, la dernière phrase qu’elle prononça à la Cova da Iria, furent pour nous donner une ultime recommandation : « N’offensez pas davantage Dieu, Notre-Seigneur, car Il est déjà trop offensé ».
Cette phrase étant la toute dernière, elle a donc une place à part. C’est la dernière volonté de Notre-Dame qui nous fait part d'une nécessité des plus urgentes. .
Elle se singularise entre autre demandes par le ton : mises à part ses toutes premières paroles « N’ayez pas peur » mais qui sont plus un encouragement qu’un reproche, c’est la seule fois que Notre-Dame emploie une forme négative : « N’offensez-pas davantage Dieu, Notre-Seigneur ».
Une fois, lors de la première apparition, elle le fit sous la forme interrogative : « Voulez-vous vous offrir à Dieu pour supporter toutes les souffrances qu’Il voudra vous envoyer, en acte de réparation pour les péchés par lesquels Il est offensé, et de supplication pour la conversion des pécheurs ? »
Sinon, toutes les autres demandes furent faites sous une forme affirmative : Récitez votre chapelet tous les jours, offrez des sacrifices pour la conversion des pécheurs, priez beaucoup, etc.
Cette injonction négative marque donc une volonté expresse de la Sainte Vierge. Sa transgression entraînera des conséquences graves. Notre-Dame en avait donné une le 13 juillet : « Si on ne cesse d’offenser Dieu, sous le règne de Pie XI commencera une autre guerre plus grande ». D’ailleurs, sœur Lucie précise dans son quatrième mémoire que Notre-Dame prononça ces paroles « en prenant un air plus triste », tout comme lorsque, lors de l’apparition du 19 août, elle leur dit : « Beaucoup d’âmes vont en enfer parce qu’elles n’ont personne qui se sacrifie et prie pour elles ». C’est pourquoi, les petits voyants furent très marqués par ces paroles. Lucie rapporte dans son deuxième mémoire :
Les paroles de cette apparition qui se gravèrent le plus dans mon cœur, furent la demande de notre Très Sainte Mère du Ciel : « N’offensez pas davantage Dieu Notre-Seigneur, qui est déjà trop offensé. »
Quelle plainte d’amour et quelle tendre supplication ! Qui me donnera de la faire résonner dans le monde entier pour que tous les enfants de la Mère du Ciel entendent le son de cette voix !
 

Consoler Notre-Seigneur

François avait été plus particulièrement marqué. Voici notamment un épisode rapporté par Lucie dans son quatrième mémoire qui montre combien il avait pris en compte cette parole de Notre-Dame :
Un jour, je lui demandai :
— François, qu’est-ce que tu aimes le mieux : consoler Notre-Seigneur ou convertir les pécheurs afin qu’il n’y ait plus d’âmes à aller en enfer ?
— J’aime mieux consoler Notre-Seigneur. Tu n’as pas remarqué combien Notre-Dame, le mois dernier, est devenue triste lorsqu’Elle nous a dit qu’il ne fallait plus offenser Dieu, Notre-Seigneur, car il est déjà trop offensé ? Je voudrais consoler Notre-Seigneur et, ensuite, convertir les pécheurs afin qu’ils ne l’offensent plus.
Il avait aussi parfaitement compris ce que l’Ange leur avait dit lors de sa troisième apparition. Comme pour Notre-Dame, ses toutes dernières paroles sont pour demander de consoler Dieu :
Prenez et buvez le Corps et le Sang de Jésus-Christ, horriblement outragé par les hommes ingrats. Réparez leurs crimes et consolez votre Dieu.
Mais qu’est-ce qui offense tant Dieu ? L’Ange, à l’été 1916, avait commencé à donner la réponse : « De tout ce que vous pourrez, offrez à Dieu un sacrifice en acte de réparation pour les péchés par lesquels Il est offensé, et de supplication pour la conversion des pécheurs. » expression reprise intégralement le 13 mai de l’année suivante par Notre-Dame. Remarquons bien l’ordre de demandes : réparer d’abord les péchés qui offensent Notre-Seigneur, puis supplier pour la conversion des pécheurs. François avait bien retenu ce point !
Dans la prière que l’Ange enseigne au cours de sa troisième apparition, il est plus précis : il parle de « réparer les outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels Jésus est offensé ».
 

Le péché

Ce qui offense Dieu, ce sont donc nos péchés. Mais qu'est-ce le péché ? C’est une désobéissance aux volontés de Dieu pour obéir aux désirs de la chair, du démon, du monde.
Le péché nous fait mépriser les commandements de Dieu et nous soumettre à nos instincts et nos passions. Le péché apporte le désordre, le déséquilibre, la ruine de l'homme et des choses, même si le pécheur s'illusionne en croyant trouver quelque bonté dans son action.
Il suffit de penser au premier péché, celui d'Adam et d'Ève. Après la séduction de pouvoir « devenir comme Dieu » (Gn 3), le péché entraîna la ruine de l'humanité et toute la création (Gn 3).
Pourquoi le déluge ? À cause du péché (Gén. 6 et 7). Pourquoi les villes de Sodome et de Gomorrhe (Gén. 19) furent-elles réduites en cendres ? À cause du péché. Pourquoi Tyr, Sidon, Corazine, Capharnaüm et Jérusalem furent-elles détruites ? À cause du péché. Pourquoi les guerres et les dévastations entre les peuples ? Pourquoi tant de familles divisées ? Pourquoi des hommes vont-ils en enfer ? À cause du péché, toujours à cause de lui.
Des saints prenaient peur rien qu'à entendre le mot péché. Ils avaient bien raison.
 

Le péché mortel

Le péché est mortel si l'offense faite à Dieu est grave : il est véniel, si l'offense est légère.
La plus grande catastrophe qui puisse arriver à l'homme est de commettre un péché mortel. Saint Padre Pio qualifiait de « Malheureux ! » celui qui s'accusait d'une faute mortelle.
Aucun malheur n'est comparable au péché mortel. Bien plus, tout autre malheur lui serait préférable. Saint Cyprien écrivait :
Observe les dommages qu'occasionnent la grêle aux moissons, le tourbillon de vent aux arbres, la peste aux troupeaux et aux hommes, le vent et la tempête aux navires... Tout cela n'est qu'une pâle représentation des dommages que le péché porte à notre âme : il détruit tous les fruits des bonnes œuvres, corrompt nos facultés et guide l'homme vers une mort certaine.
Saint Dominique Savio disait : « La mort, mais pas le péché ». La mort en effet n'est qu'un phénomène physique qui transforme le corps en cadavre. Le péché, lui, est une réalité spirituelle qui fait de l'âme un cadavre, tant que la grâce n'aura pas été retrouvée par le sacrement de pénitence. Un chrétien dont l'âme est morte, voilà la monstruosité du péché mortel.
Pour mieux comprendre cette monstruosité, il faut regarder le calvaire. Le péché a fait de Jésus « l'homme des douleurs » (Is 53, 3) ; il a coûté le précieux sang de Jésus (1 P 1, 19 ; Ap 5, 9) ; il « a transpercé l'âme » de Marie (Lc 2, 35). Quiconque commet un péché mortel « crucifie le Fils de Dieu dans son propre cœur » (He. 6, 6). C'est pour cela que le péché mortel fait perdre à l'âme la vie surnaturelle, ou grâce divine. Il fait perdre les mérites et les vertus infuses ne laissant que la Foi et l'Espérance. Enfin, il lui enlève sa ressemblance avec le Christ et il lui imprime l’image du démon. C’est épouvantable ! Sainte Thérèse d'Avila disait que la vision d'une âme en état de péché mortel l'effrayait tellement qu'elle suppliait Dieu de la lui épargner.
Mais combien y-a-t-il de chrétiens en état de péché mortel qui se rendent compte que leur âme est un cadavre et qu'ils ressemblent au démon ? Et comment peuvent-ils croire qu'ils aiment Dieu et la Sainte Vierge, si par le péché ils prouvent qu’ils sont plutôt des « ennemis de Dieu » (Rom. 1, 30), et qu’ils « transpercent » l'âme de Marie (Lc 2, 35) ?
 

Le péché véniel

Bien que ses effets ne soient pas aussi désastreux que ceux du péché mortel, le péché véniel offense aussi Dieu et cause des dommages à l'homme.
Saint Thomas d'Aquin nous avertit : « Plutôt mourir que de commettre un seul péché véniel » ; et sainte Gemma Galgani s'écriait : « Mille fois la mort plutôt que de commettre un seul péché véniel ».
Les saints nous affirment l'horreur du péché véniel, car eux-mêmes sont animés d'un amour ardent envers Dieu. Saint Jean Chrysostome disait qu'il craignait plus de faire une légère offense à Dieu que l'enfer lui-même.
Sainte Catherine de Sienne disait : « Je préfère aller en enfer sans péché plutôt que de me trouver au Ciel, marquée par le plus léger déplaisir fait à Dieu ».
Que dirions-nous, nous autres qui, avec tant de légèreté, nous "salissons" peut-être chaque jour de fautes vénielles ? Nous veillons à éviter tout inconvénient physique (même un rhume), et par ailleurs nous ne nous préoccupons pas des malaises spirituels (impatiences, mensonges, négligences) qui offensent Dieu et salissent l'âme.
Sainte Françoise de Chantal voulut un jour mettre de ses propres mains le cadavre d'un lépreux dans un cercueil. Quelqu'un essaya de l'en empêcher, par crainte de la contagion. Mais la sainte dit avec décision : « Je ne crains d'autre lèpre que le péché ». Accueillons la leçon.
Jacinthe fut une ardente victime pour les pécheurs. Sauver les pécheurs de l'enfer en offrant toutes sortes de sacrifices fut pour elle une préoccupation constante. Avec ingéniosité elle recherchait les sacrifices qu'elle pouvait offrir. Si elle rencontrait des pauvres dans la rue, elle leur donnait son casse-croûte et restait ainsi à jeun jusqu'au soir. Durant le mois d'août, elle avait parfois très soif mais elle renonçait à boire. Son frère François cueillait les glands les plus sucrés et elle lui demandait les plus amers, par renoncement. Un jour, elle eut un fort mal de tête et le coassement des grenouilles la gênait beaucoup, mais elle empêcha son frère de chasser les grenouilles, afin de faire un sacrifice supplémentaire.
Imitons Jacinthe et suivons les demandes de la Sainte Vierge sur la nécessité de sauver les pécheurs de l'enfer, en collaborant à leur conversion par la prière et la pénitence.
N’oublions pas  aussi que le péché qui conduit le plus d’âme en enfer est le péché de la chair. C’est donc un de ceux qui doivent faire souffrir particulièrement Notre-Seigneur puisqu’il pousse tant d’âmes en enfer. Rappelons-nous ce qui a déjà été dit dans une précédente méditation (méditation du 16e jour) :
Jacinthe confia un jour à sa mère : « Maman, (…) Notre-Dame a dit que le péché de la chair est celui qui conduit le plus d’âmes en enfer ».
Rappelons-nous aussi les termes de la lettre de sœur Lucie à l’évêque de Gurza :
Notre-Dame n’a pas parlé d’une espèce particulière de péché. Mais comment douter que le péché d’impureté ne soit l’un des principaux qui amena Notre-Dame à s’adresser à nous avec une telle amertume, lors de sa dernière apparition ?
Aussi, la première des choses à faire pour consoler Notre-Seigneur et ne plus L’offenser, c’est de respecter la loi morale qu’Il nous a donnée pour notre bien. Cette loi est précise et ne souffre pas d’exception. De nos jours certains clercs voudraient nous faire croire que, certaines pratiques unanimement condamnées depuis toujours par l’Église, seraient maintenant acceptables suite à un approfondissement de ce qu’est la miséricorde divine. Ainsi, ce que la doctrine interdirait en théorie serait en pratique acceptable dans différentes situations, l’Amour divin surpassant ces interdictions. N’en croyons rien et souvenons-nous des toutes dernières paroles de Notre-Dame : « N’offensez pas davantage Dieu, Notre-Seigneur, car Il est déjà trop offensé ».  N’oublions pas non plus ce qu’elle disait le 13 juillet 1917 : « Si l’on continue à offenser Dieu », nous serons punis par la guerre.
Alors n’offensons plus Notre-Seigneur. Pour cela, ayons nous-même une conduite pure et chaste et offrons des sacrifices pour tous ceux qui ne respectent pas la loi morale établie par Dieu.
 

Prières à réciter chaque jour

1) Réciter les deux prières de l’Ange

Mon Dieu, je crois, j’adore, j’espère et je Vous aime. Je Vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n'adorent pas, qui n'espèrent pas, qui ne Vous aiment pas.
Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, je Vous adore profondément et je Vous offre les très précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Jésus-Christ, présent dans tous les tabernacles de la terre, en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels Il est Lui-même offensé. Par les mérites infinis de son très Saint Cœur et du Cœur Immaculé de Marie, je Vous demande la conversion des pauvres pécheurs.

2) Réciter un chapelet (ou au moins une dizaine de chapelet) et disant après chaque Gloria

Ô mon Jésus, pardonnez-nous. Préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes, spécialement celles qui en ont le plus besoin.

 3) Offrir tous les sacrifices de de la journée écoulée pour la conversion des pécheurs en récitant la prière enseignée par Notre-Dame :

Ô Jésus, c’est par amour pour Vous, pour la conversion des pécheurs, en réparation des péchés commis contre le Cœur Immaculé de Marie et pour le Saint-Père.

4) Analyser les occasions dans la journée où nous aurions pu offrir un sacrifice et où nous avons oublié de le faire, puis  prendre la résolution d’offrir ceux de la journée à venir.

5) Faire la petite consécration au Cœur Immaculé de Marie :

Sainte Vierge Marie, notre Mère et notre Reine qui êtes apparue à Fatima et avez promis, si l'on écoute vos demandes, de convertir la Russie et d’apporter la paix au monde, je réponds à votre appel.
Voulant me souvenir sans cesse que je vous appartiens et que vous pouvez disposer de moi pour le Règne du Cœur Sacré de votre divin Fils, je consacre à votre Cœur Immaculé :

mes projets.

Je vous promets, en réparation des péchés que vous avez si douloureusement déplorés :
- d’offrir chaque jour les sacrifices nécessaires à l'accomplissement chrétien de mes devoirs quotidiens ;
- de réciter chaque jour une partie du Rosaire en m'unissant aux mystères de la vie de Jésus et la Vôtre.

6) Terminer avec les invocations :

Cœur Sacré de Jésus, ayez pitié de moi.
Cœur Immaculé de Marie, soyez le chemin qui me conduise à Dieu.
Notre-Dame de Fatima, gardez-moi fidèle.
Saint Joseph, protégez-moi.
Sœur Lucie, priez pour moi.
Saint François et sainte Jacinthe, veillez sur moi.



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Ô Marie conçue sans péché, prier pour nous qui avons recours à vous. Amen! Ave Maria!

Ô Marie conçue sans péché, prier pour nous qui avons recours à vous. Amen! Ave Maria!
Jésus, Seigneur de miséricorde, je vous supplie dans la Divine volonté, pour l'amour de l'amour de votre Mère pour les âmes, d’accorder la grâce de la conversion à tous ceux qui vont mourir subitement, surtout ceux qui ont besoin de votre miséricorde. D’ouvrir les yeux de tous, Jésus, à la vérité de votre amour et de votre miséricorde. N’en laissez aucun se perdre, mais pour l'amour de votre douloureuse Passion, ayez pitié de nous et du monde entier. Saints et anges du Ciel – priez pour nous ! Amen.

Prière au Très Précieux Sang de Notre-Seigneur Jésus-Christ

O Très Divin Sang qui jaillis pour nous des veines de Dieu fait homme, Descends comme la rosée de la rédemption sur la terre contaminée et sur les âmes que le péché rend semblables aux lépreux.

Voici que je t’accueille, Sang de mon Jésus et je te répands sur l'Eglise, sur le monde, sur les pécheurs, sur le purgatoire.

Aide, réconforte, purifie, allume, pénètre et féconde, O très divine sève de vie.

Ni l’indifférence, ni la culpabilité ne met obstacle à ton flux. Au contraire, pour les rares qui t’aiment, pour les multitudes qui meurent sans toi, tu accélères et répands sur tous cette Pluie Divine.

Parce que on vient à Toi avec confiance pendant la vie, par Toi on sera pardonné dans la mort, avec Toi on vient dans la gloire de Ton royaume.

Amen!

(Prière au Très Précieux Sang de Jésus-Christ Notre Seigneur dictée par Jésus à un mystique en 1943)

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