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mercredi 8 avril 2020

09 avril 2020


(Méditation préparée par le Père François en commun avec le Père Bruno)

Chers amis, nous faisons mémoire ce soir du dernier repas de Jésus, nous célébrons cette
première Eucharistie : Jésus prend le pain, le rompt et le donne à ses disciples, signe de son
corps livré. Puis il prend la coupe de vin, la bénit et la donne à ses disciples, signe de son sang
versé. Nous célébrons l’institution de l’Eucharistie, alors que depuis plusieurs semaines, nous
sommes contraints à un jeûne eucharistique, alors que ce soir même, nous ne pourrons
communier au corps et au sang du Christ.
Saisissons cette situation comme une occasion de redécouvrir le sens de ce que Dieu nous
donne à chaque Eucharistie... revenons à la lecture du livre de l’Exode proposée dans la
liturgie de ce Jeudi Saint. Elle nous rappelle que notre fête de Pâques s’enracine dans la Pâque
juive, que l’Eucharistie prend source dans ce contexte. Les juifs célèbrent la manière dont
Dieu a sauvé son peuple de l’esclavage en Egypte. Pour se souvenir du départ en toute hâte du
pays d’Egypte, Dieu leur a prescrit de manger un agneau rôti au feu, avec des herbes amères,
et des pains sans levain. Il s’agit de se rappeler que Dieu a donné la nourriture à son peuple,
une nourriture qu’ils ont pris en toute hâte avant de fuir le pays d’Egypte. Avant de partir,
Dieu a donné à son peuple, la nourriture et le pain pour la route.
Cette période du confinement fait apparaitre peut-être plus clairement les pains dont nous
avons besoin pour la route : au-delà de la nourriture matérielle dont nos corps ont besoin (et
on sait combien la question du ravitaillement prend une place importante), d’autres
nourritures se révèlent. Les relations humaines par exemple... on voit bien l’importance de
rester en lien les uns avec les autres, de prendre des nouvelles de ceux qui sont seuls, de
passer des coups de fil, de créer des groupes d’amis sur les réseaux sociaux, de redécouvrir la
joie des temps en famille. Jésus, lui, a aimé rencontrer les hommes et les femmes dans les
villes et les villages de Palestine, des rencontres qui ont nourrit sa vie humaine, comme elles
ont nourri sa mission et sa prière. Il y a aussi le besoin de se mettre au service, attitude
nourrissante pour celui qui s’y risque (et qui donne sens à sa vie), comme pour celui qui est
servi. Lors de son dernier repas, Jésus pose un geste, qui nous est rapporté dans l’Évangile
selon St Jean, proposé en ce soir du Jeudi Saint : il lave les pieds de ses disciples. Il fait le
geste du serviteur. Par là même, il manifeste son amour jusqu’au bout pour les siens. Autre
nourriture, la lecture de la Parole de Dieu, pour redécouvrir combien Dieu n’abandonne
jamais les hommes. Jésus s’est nourri de la Parole, la Parole a nourri sa prière. La prière,
justement : comme temps privilégié de rencontre avec le Seigneur, elle est aussi pain pour la
route... autant de nourritures, autant de pains qui nous sont donnés pour la route, autant de
nourritures que nous pouvons accueillir comme des dons de Dieu.
Jésus est le pain que Dieu nous donne. Sa vie est donnée, donnée aux hommes, donnée par
amour. On pourrait dire que sa vie est mangée, tel le pain que nous partageons et que nous
mangeons. Sur la croix, Jésus ira jusqu’au bout du don qu’il fait de sa vie. C’est ce qu’il a
voulu manifester lors de son dernier repas en partageant le pain et le vin : « Ceci est mon
Corps, livré pour vous », « ceci est mon Sang, versé pour vous ». Jésus, en invitant ses
disciples à faire cela en mémoire de lui, nous donne le pain pour la route : il se fait le pain de
la route. Chaque fois que nous célébrons l’Eucharistie et que nous communions au Corps du
Christ, nous recevons ce pain que Dieu ne cesse de nous donner.
En cette période de jeûne eucharistique, il ne nous sera pas possible de recevoir la
communion, pain pour notre route. Si beaucoup peuvent ressentir ce manque, il nous est
possible d’accueillir autrement ce pain que Dieu nous donne : dans les relations que nous
vivons, dans la manière dont nous nous mettons au service les uns des autres et peut-être
particulièrement des plus fragiles, mais aussi dont d’autres se mettent à notre service, dans la
lecture et la médiation de la Parole de Dieu, dans la prière, reconnaissons que le Christ déjà
est présent, que déjà il nous partage et nous donne sa vie, et qu’à travers cette présence, Dieu
déjà vient nous donner le pain de la route.

samedi 4 avril 2020

5 avril 2020 – Dimanche des Rameaux

(Méditation préparée par le Père François en commun avec le Père Bruno)

En vue de son dernier repas, Jésus envoie ses disciples faire les préparatifs. Ce moment est raconté
dans l’évangile que nous lisons aujourd’hui. Jésus envoie deux disciples rencontrer le propriétaire
d’une maison. Ils doivent lui transmettre un message : « Le maître te fait dire : ‘‘mon temps est
proche ; c’est chez toi que je veux célébrer la Pâque avec mes disciples.’’ » Nous ne connaissons pas
l’homme à qui Jésus adresse ce message. Si c’est un disciple du Christ, il a dû être profondément
heureux de l’accueillir pour un moment aussi extraordinaire. Puisque nous ne connaissons pas le
nom de cet homme chez qui Jésus veut célébrer la Pâque, nous pouvons penser que c’est chacun
d’entre nous. 

Aujourd’hui, au premier jour de la semaine sainte, c’est à moi, c’est à nous que Jésus
dit : « Mon temps est proche ; c’est chez toi que je veux célébrer la Pâque avec mes disciples. »
« C’est chez toi que je veux célébrer la Pâque ». Cette phrase nous rejoint au moment où chacun de
nous va devoir célébrer la fête de Pâques chez lui, à la maison. Il nous sera impossible de nous
retrouver dans notre maison commune, l’église de notre quartier. Chacun chez soi... mais Dieu pour
tous ! Jésus veut célébrer la fête chez nous, avec nous, en notre compagnie. Nous pourrions croire
que notre carême a été bouleversé par l’épidémie et le confinement, mais c’est le contraire : notre
vrai carême, c’est cette épreuve-là. Notre vraie conversion, ce n’est pas d’avoir mangé un peu moins
de chocolat... mais c’est d’avoir fait de notre mieux pour veiller sur les autres et pour traverser cette
épreuve. Alors, même si nous ne nous sentons pas « prêts » parce que nous n’avons pas pu vivre les
étapes ordinaires du carême, soyons sûrs que l’actualité nous a préparés. Oui, c’est « chez nous »
que Jésus vient vivre Pâques.

« C’est chez toi que je veux célébrer la Pâque ». Jésus a pris sur lui l’angoisse, la souffrance et la mort humaine, sans jamais faire semblant. Souvenons-nous de nos propres passages par la souffrance, par la maladie, par la misère, par le deuil. Le fait que Jésus veuille célébrer la Pâque chez nous, signifie qu’il vient cheminer à travers nos propres douleurs. Quelle erreur de penser que notre foi est
déconnectée de notre quotidien ! C’est tout le contraire : dans nos épreuves, Jésus vient vivre sa
Pâque chez nous. Il prend le chemin qui traverse notre peur, notre maladie, notre péché, notre
misère... et il nous emmène vers le relèvement. Oui, c’est « chez nous » que Jésus vient vivre Pâques.
« C’est chez toi que je veux célébrer la Pâque ». Dans cette célébration de la Pâque, Jésus s’engage
tout entier. Il engage son corps, son sang, toute sa personne, jusqu’à accueillir la mort en remettant
sa vie dans les mains du Père. En effet, rien n’arrête l’amour de Jésus : ni l’injustice, car il continue à
dire la vérité ; ni la haine, car il pardonne à ceux qui lui veulent du mal ; ni même la mort, car l’amour du Père lui rend la vie. C’est pourquoi cette semaine sainte qui commence au milieu des épreuves nous invite à accueillir une grande espérance : celle de l’amour qui traverse tout, même le pire.


Pâques, cette année, c’est une manière de traverser cette épidémie, en faisant le choix d’un amour
qui nous engage. L’amour qui a la force de prendre des risques pour soigner ; l’amour qui se dévoue
pour les proches avec qui l’on est confiné ; l’amour délicat qui soutient des voisins isolés ; l’amour
clairvoyant qui connaît les misères et les souffrances des autres ; l’amour capable de faire confiance.
Quand Jésus annonce qu’il vient célébrer Pâques « chez nous », cela signifie qu’il veut nous emmener dans son amour qui traverse tout. Jésus vient nous chercher avec tous nos égoïsmes, nos peurs et nos reculs, et il nous emmène dans sa manière d’aimer. Sa résurrection nous apprend que cette manière d’aimer ne conduit pas à la mort, mais à la vraie vie. Oui, c’est « chez nous » que Jésus vient vivre Pâques.


« C’est chez toi que je veux célébrer la Pâque ». Cette phrase de Jésus ne désigne pas seulement une
célébration à la maison : elle invite à un nouvel aménagement de notre maison intérieure. Pour que
la Pâque de Jésus nous renouvelle, nous pouvons dire et méditer la prière de bénédiction qui est
prononcée lors de la messe du dimanche des Rameaux :


Dieu notre Père, Père de toute miséricorde, dans la passion de ton Fils, tu nous as donné la
plus belle preuve de ton amour. Aide-nous maintenant à découvrir, en nous mettant à ton
service et à celui de nos frères et sœurs, jusqu’où va le don de ta grâce. Et, après avoir suivi
Jésus dans les épreuves, puissions-nous entrer avec lui dans sa gloire de ressuscité. Amen.

Ô Marie conçue sans péché, prier pour nous qui avons recours à vous. Amen! Ave Maria!

Ô Marie conçue sans péché, prier pour nous qui avons recours à vous. Amen! Ave Maria!
Jésus, Seigneur de miséricorde, je vous supplie dans la Divine volonté, pour l'amour de l'amour de votre Mère pour les âmes, d’accorder la grâce de la conversion à tous ceux qui vont mourir subitement, surtout ceux qui ont besoin de votre miséricorde. D’ouvrir les yeux de tous, Jésus, à la vérité de votre amour et de votre miséricorde. N’en laissez aucun se perdre, mais pour l'amour de votre douloureuse Passion, ayez pitié de nous et du monde entier. Saints et anges du Ciel – priez pour nous ! Amen.

Prière au Très Précieux Sang de Notre-Seigneur Jésus-Christ

O Très Divin Sang qui jaillis pour nous des veines de Dieu fait homme, Descends comme la rosée de la rédemption sur la terre contaminée et sur les âmes que le péché rend semblables aux lépreux.

Voici que je t’accueille, Sang de mon Jésus et je te répands sur l'Eglise, sur le monde, sur les pécheurs, sur le purgatoire.

Aide, réconforte, purifie, allume, pénètre et féconde, O très divine sève de vie.

Ni l’indifférence, ni la culpabilité ne met obstacle à ton flux. Au contraire, pour les rares qui t’aiment, pour les multitudes qui meurent sans toi, tu accélères et répands sur tous cette Pluie Divine.

Parce que on vient à Toi avec confiance pendant la vie, par Toi on sera pardonné dans la mort, avec Toi on vient dans la gloire de Ton royaume.

Amen!

(Prière au Très Précieux Sang de Jésus-Christ Notre Seigneur dictée par Jésus à un mystique en 1943)

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Mon Seigneur et Mon Dieu!

Mon Seigneur et Mon Dieu!
La Divine Miséricorde est la protection contre l'assaut implacable de l'ennemi qui a atteint son apogée. La Divine Miséricorde est bénédiction sur ceux consacrés à Ma mère et qui, par conséquent, se sont unis ainsi à Mon Sacré-Cœur. La Divine Miséricorde est la grâce offerte pour illuminer toutes les âmes. Vous formerez les croix vivantes qui feront dévier la colère de la Justice de Dieu. Appelez Ma miséricorde dans vos épreuves – mais aussi [faites appel à elle] pour aider les âmes, surtout à l’heure de leur mort. N'oubliez pas de prier le Chapelet de la Divine Miséricorde, à 15 h, l’heure de Ma mort.

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DIVINE MISERICORDE; Jésus, j'ai confiance en Toi!

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