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jeudi 29 novembre 2018

L'enfer


13 juillet 1917 : « Vous avez vu l’enfer où vont les âmes des pauvres pécheurs. Pour les sauver, Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé. »


L'enfer


Après avoir appris aux trois petits voyants une prière pour offrir des sacrifices, Notre-Dame ouvrit les mains et leur montra l’enfer.
Notre-Dame poursuit ainsi leur instruction sur les fins dernières. Lors de la première apparition elle avait confirmé l’existence du Ciel et du purgatoire. Dans cette troisième apparition, elle leur montre l’enfer.

La vision de l’enfer

De nos jours, l’enfer est un sujet peu évoqué, voire occulté. Certains clercs vont même jusqu’à nier son existence ou déclarer que, s’il existe, il est vide. Pourtant, si on veut présenter honnêtement et complètement le message de Fatima, il est impossible de le passer sous silence. Car la Sainte Vierge n’en aurait pas parlé aux petits bergers si c’était un sujet sans importance. Il est également difficile d’imaginer que Notre-Dame se soit trompée en leur montrant l’enfer.
Voici la description qu’en fit sœur Lucie dans ses troisième et quatrième mémoires.
En disant ces dernières paroles, elle ouvrit de nouveau les mains, comme les deux mois précédents. Le rayon parut pénétrer la terre et nous vîmes comme un océan de feu. Plongés dans ce feu, les démons et les âmes, comme s'ils étaient des braises, transparentes et noires ou bronzées, ayant forme humaine qui flottaient dans l’incendie, soulevées par les flammes qui sortaient d’elles-mêmes en même temps que des nuages de fumée, tombant de tous côtés, semblables à la retombée des étincelles dans les grands incendies, sans poids ni équilibre, au milieu des cris et des gémissements de douleur et de désespoir qui horrifiaient et faisaient trembler de frayeur. (Ce doit être en regardant cette vision que j’ai dû pousser ce "Aie !" que l’on dit avoir entendu de moi). Les démons se distinguaient par des formes horribles et répugnantes d’animaux effrayants et inconnus, mais transparentes comme des charbons noirs embrasés.
Nous devons donc croire à l’existence de l’enfer et nous devons craindre d’y aller. Quand on demandait à saint Jérôme pourquoi il s'était retiré dans une grotte de Bethléem pour y vivre en ermite pénitent, il répondait : « Je me suis condamné à cette prison parce que je crains l'enfer ». Un grand homme de doctrine et de sainteté comme saint Jérôme craignait l'enfer. Et nous qui n'avons ni beaucoup de doctrine ni de sainteté, nous n’aurions pas à nous préoccuper de l'enfer ! Nous sommes bien inconscients !
Saint Paul, ravi jusqu'au septième ciel et riche de mérites, craignait de se damner (1 Cor 9, 27). Nous autres, au contraire, avec une légèreté qui fait peur, nous croyons éviter l'enfer sans mérites ni crainte. Bien plus, nous en arrivons à recommander de ne jamais parler de l'enfer parce que cela "impressionne", oubliant même que Jésus dans son Évangile n'a pas parlé de l'enfer seulement quelques fois, mais dix-huit fois ! Comme à l'habitude, lâches que nous sommes, nous n'aimons que les discours gais et doucereux, pour une vie chrétienne facile, nourrie de vains "hosanna" et "alléluia".
L’Église au contraire a toujours affirmé l’existence de l’enfer et son éternité. Voici par exemple la définition du catéchisme de saint Pie X (3e partie, n° 46) :
L’enfer est un lieu de tourments auquel sont condamnés tous ceux qui par leurs crimes se sont révoltés contre l’ordre de la Providence ou de la prédestination et ont été fixés dans ces crimes de façon à ne s’en convertir jamais. (…) Les peines et les tourments qu’ils méritent en raison de leurs crimes dureront toujours et ne finiront jamais. (…). Ces peines sont de deux sortes, à savoir : la peine du dam et la peine du sens. (…) Le feu doit s’entendre au sens d’un feu matériel ; car il désigne proprement la peine du sens.
Le concile Vatican II lui-même a rappelé l’existence d’un feu éternel dans Lumen gentium n°48 :
Il faut veiller constamment pour que nous méritions d’entrer avec Lui aux noces et d’être comptés au nombre des bénis, et non pas de recevoir l’ordre, comme des serviteurs mauvais et paresseux, d’aller dans le feu éternel, dans les ténèbres extérieures où « il y aura des pleurs et des grincements de dents ».
De son côté, le Compendium du Catéchisme de l’Église Catholique (n° 208) affirme qu’à sa mort, chacun reçoit une rétribution immédiate qui « consiste dans l’accession à la béatitude du ciel, aussitôt ou après une purification proportionnée, ou au contraire à la condamnation éternelle de l’enfer ».

« Loin de moi, maudits ! »

Donc l’enfer existe. C'est la terrible condamnation de ceux qui meurent en état de péché mortel. « Ils iront au châtiment éternel ». (Mt 25, 46)
Mais ne vont en enfer que ceux qui veulent y aller. Dieu nous a créés tous pour le paradis et il nous donne les moyens d'y parvenir. Toutefois, il nous laisse libres d'accepter ou non. Donc, celui qui refuse sait qu'il perdra le paradis au profit de l'enfer. Il le veut ainsi, librement. On ne peut pas reprocher à Dieu de ne pas respecter la liberté de l'homme !
Mais quelle folie de renoncer à Dieu, de perdre le paradis, pour se précipiter dans les horreurs de la demeure des démons ! La vision béatifique de Dieu, l'union à Jésus et à la Sainte Vierge, la compagnie des Anges et des Saints, … la perte de tous ces biens infinis constitue la peine du damné, la peine la plus horrible que l'on puisse imaginer. De plus, s'il est vrai qu'avec le péché mortel on crucifie de nouveau Jésus dans notre cœur (He 6, 6), de quel châtiment « ne sera pas digne celui qui aura foulé aux pieds le Fils de Dieu » (He 10, 20) ?

 « … au feu éternel »

En enfer il y a aussi la peine du sens ou « feu éternel » (Mt 18, 7) qui mettra les damnés « en proie à des tourments » (Lc 16, 23). Les âmes de ceux qui meurent en état de péché mortel vont immédiatement aux enfers où ils subissent le « feu éternel ».
« Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, mais qui ne peuvent tuer l'âme. Craignez plutôt Celui qui peut faire périr l'âme et le corps dans la géhenne. » (Mt 10, 28). Si tous pensaient sérieusement à ces paroles de Jésus, qui donc se damnerait ? La géhenne est l'image la plus expressive que Jésus a utilisée pour représenter l'enfer.
La Géhenne est un val profond sur l'un des côtés de Jérusalem. On y jetait toutes les ordures de la Cité et on les y brûlait. L'enfer est donc en quelque sorte la "décharge" du ciel et de la terre : là se retrouvent tous les anges rebelles et tous les hommes, pervers et corrompus, morts en état de péché mortel. Tous brûleront d'un « feu qui ne s'éteint pas » (Mc 9, 44), rejetés par Dieu pour l'éternité. Aussi est-ce vraiment une « chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant ». (He 10, 31)
Mais ne dira-t-on pas qu'il y a disproportion entre la peine éternelle et les fautes de l'homme ? Non, parce que « de même que la récompense correspond au mérite - écrit saint Thomas - de même la peine correspond à la faute ». Aux actions bonnes correspond le paradis. Aux actions mauvaises (péchés mortels) correspond l'enfer.
Le riche qui durant sa vie n'a pensé qu'aux « somptueux banquets » et le pauvre Lazare qui, au contraire a supporté sa misère, laissant même les chiens lui « lécher les plaies », nous font très bien comprendre ce qui attend les hommes mauvais et les hommes bons (Lc 16, 19-31).
Aussi réfléchissons sérieusement sur ce que nous rappelle La Sainte Vierge. Attachons-nous solidement à son Cœur Immaculé, et tenons bien enraciné en nous l'engagement de vivre toujours dans la grâce de Dieu, prêts à tout souffrir plutôt que de commettre un seul péché mortel.

Pour les sauver

L’enfer est donc une vérité de foi et l’on ne peut pas se dire catholique si on croit qu’il n’existe pas ou qu’il est vide. L’une des raisons de la venue de la Sainte Vierge à Fatima est précisément de rappeler son existence à une période où on a trop tendance à l’oublier. La Sainte Vierge aurait-elle pris le soin de montrer l’enfer à trois jeunes enfants et de signifier l’importance de son message par un miracle extraordinaire pour que quelques années plus tard, on juge cette notion surannée ? Fatima nous rappelle une vérité de Foi : l’enfer existe et ceux qui y tombent sont ceux qui offensent Notre-Seigneur.
Cette vérité est peut-être dure à accepter dans notre monde peu habitué à ce qu’on lui parle des fins dernières en général et de l’enfer en particulier. Pourtant, il suffit parfois d’un regard ou d’une parole vers Jésus ou Marie pour être sauvé, quelles que soient les fautes  commises. De nombreuses fois, Jésus remit leurs péchés à ceux qui venaient Lui demander sa miséricorde. Mais, à chaque fois, ils leur recommandaient de ne plus pécher. « Va et ne pèche plus ! » dit-Il à la femme adultère.
Le bon larron fut même sauvé au tout dernier moment, malgré ses crimes, simplement pour avoir dit : « Seigneur, souvenez-vous de moi quand vous reviendrez dans l’éclat de votre gloire ». Et Jésus lui répondit : « En vérité, je te le dis : aujourd’hui même, tu seras avec moi dans le paradis ». La Miséricorde de Dieu est donc immense : il ne tient qu’à nous de l’accepter ou de la refuser.
Et dans son immense bonté, Dieu nous offre un autre moyen d’éviter l’enfer : la dévotion au Cœur Immaculé de Marie. Ce moyen n’est pas nouveau. Déjà, saint Jean Chrysostome disait : « La miséricorde immense de Marie sauve un grand nombre de malheureux qui, selon les lois de la divine justice devraient être damnés ».
Saint Clément Hoffbauer, apôtre de Vienne, rendit un jour visite à un moribond incroyant et fut accueilli par des insultes. « Vas-t-en au diable, Frère !... Pourquoi tu ne t'en vas pas ? - Parce que je veux voir comment meurt un damné ! » répondit le saint. Ces paroles frappèrent le moribond et le rendirent muet d'étonnement. Pendant ce temps-là, saint Clément invoqua la Sainte Vierge avec ardeur. Peu après, on entendit le moribond sangloter. Puis il dit : « Père, pardonnez-moi. Approchez-vous ». Il se confessa en pleurant et mourut en invoquant Marie, Refuge des pécheurs.
Notre-Dame est donc très puissante pour nous éviter l’enfer. C’est ce qu’elle est venue nous rappeler à Fatima. De plus, admirons comme elle le fit avec beaucoup de délicatesse et de pédagogie. Avant de parler de l’enfer aux petits voyants, elle commença par leur apprendre une prière pour sauver les pécheurs. Puis juste après la vision de l’enfer, elle leur révéla un autre moyen pour les sauver : la dévotion à son Cœur Immaculé. De cette façon, la vision n’est pas désespérante et ces deux moyens pour sauver les pécheurs permettront aux trois petits enfants de supporter la dure réalité de l’enfer.
Enfin, le moyen qu’elle indiqua pour éviter l’enfer, la dévotion à son Cœur Immaculé, n’est pas un moyen difficile. Aussi peut-on donc dire qu’il est facile d’éviter l'enfer à condition de la pratiquer.
Alors, ayons confiance en la Très Sainte Vierge et tournons-nous vers elle, car elle est le « Refuge des pécheurs ». Invoquons-la souvent afin qu’elle nous vienne en aide tous les jours de notre vie pour nous guider et ainsi nous éviter l’enfer.
 

Prières à réciter chaque jour

1) Réciter les deux prières de l’Ange

Mon Dieu, je crois, j’adore, j’espère et je Vous aime. Je Vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n'adorent pas, qui n'espèrent pas, qui ne Vous aiment pas.
Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, je Vous adore profondément et je Vous offre les très précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Jésus-Christ, présent dans tous les tabernacles de la terre, en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels Il est Lui-même offensé. Par les mérites infinis de son très Saint Cœur et du Cœur Immaculé de Marie, je Vous demande la conversion des pauvres pécheurs.

2) Réciter un chapelet (ou au moins une dizaine de chapelet) et disant après chaque Gloria

Ô mon Jésus, pardonnez-nous. Préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes, spécialement celles qui en ont le plus besoin.

 3) Offrir tous les sacrifices de de la journée écoulée pour la conversion des pécheurs en récitant la prière enseignée par Notre-Dame :

Ô Jésus, c’est par amour pour Vous, pour la conversion des pécheurs, en réparation des péchés commis contre le Cœur Immaculé de Marie et pour le Saint-Père.

4) Analyser les occasions dans la journée où nous aurions pu offrir un sacrifice et où nous avons oublié de le faire, puis  prendre la résolution d’offrir ceux de la journée à venir.

5) Faire la petite consécration au Cœur Immaculé de Marie :

Sainte Vierge Marie, notre Mère et notre Reine qui êtes apparue à Fatima et avez promis, si l'on écoute vos demandes, de convertir la Russie et d’apporter la paix au monde, je réponds à votre appel.
Voulant me souvenir sans cesse que je vous appartiens et que vous pouvez disposer de moi pour le Règne du Cœur Sacré de votre divin Fils, je consacre à votre Cœur Immaculé :

ma volonté.

Je vous promets, en réparation des péchés que vous avez si douloureusement déplorés :
- d’offrir chaque jour les sacrifices nécessaires à l'accomplissement chrétien de mes devoirs quotidiens ;
- de réciter chaque jour une partie du Rosaire en m'unissant aux mystères de la vie de Jésus et la Vôtre.

6) Terminer avec les invocations :

Cœur Sacré de Jésus, ayez pitié de moi.
Cœur Immaculé de Marie, soyez le chemin qui me conduise à Dieu.
Notre-Dame de Fatima, gardez-moi fidèle.
Saint Joseph, protégez-moi.
Sœur Lucie, priez pour moi.
Saint François et sainte Jacinthe, veillez sur moi.



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Ô Marie conçue sans péché, prier pour nous qui avons recours à vous. Amen! Ave Maria!

Ô Marie conçue sans péché, prier pour nous qui avons recours à vous. Amen! Ave Maria!
Jésus, Seigneur de miséricorde, je vous supplie dans la Divine volonté, pour l'amour de l'amour de votre Mère pour les âmes, d’accorder la grâce de la conversion à tous ceux qui vont mourir subitement, surtout ceux qui ont besoin de votre miséricorde. D’ouvrir les yeux de tous, Jésus, à la vérité de votre amour et de votre miséricorde. N’en laissez aucun se perdre, mais pour l'amour de votre douloureuse Passion, ayez pitié de nous et du monde entier. Saints et anges du Ciel – priez pour nous ! Amen.

Prière au Très Précieux Sang de Notre-Seigneur Jésus-Christ

O Très Divin Sang qui jaillis pour nous des veines de Dieu fait homme, Descends comme la rosée de la rédemption sur la terre contaminée et sur les âmes que le péché rend semblables aux lépreux.

Voici que je t’accueille, Sang de mon Jésus et je te répands sur l'Eglise, sur le monde, sur les pécheurs, sur le purgatoire.

Aide, réconforte, purifie, allume, pénètre et féconde, O très divine sève de vie.

Ni l’indifférence, ni la culpabilité ne met obstacle à ton flux. Au contraire, pour les rares qui t’aiment, pour les multitudes qui meurent sans toi, tu accélères et répands sur tous cette Pluie Divine.

Parce que on vient à Toi avec confiance pendant la vie, par Toi on sera pardonné dans la mort, avec Toi on vient dans la gloire de Ton royaume.

Amen!

(Prière au Très Précieux Sang de Jésus-Christ Notre Seigneur dictée par Jésus à un mystique en 1943)

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