13 juillet 1917 : « Vous avez vu l’enfer où vont les âmes des pauvres pécheurs. Pour les sauver, Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé. »
L'enfer
Après avoir appris aux trois petits voyants une prière pour offrir des sacrifices, Notre-Dame ouvrit les mains et leur montra l’enfer.
Notre-Dame poursuit ainsi leur instruction sur les fins dernières. Lors de la première apparition elle avait confirmé l’existence du Ciel et du purgatoire. Dans cette troisième apparition, elle leur montre l’enfer.
La vision de l’enfer
De nos jours, l’enfer est un sujet peu évoqué, voire
occulté. Certains clercs vont même jusqu’à nier son existence ou déclarer que, s’il existe, il est vide.
Pourtant, si on veut présenter honnêtement et complètement le message de Fatima, il est impossible de le passer sous silence. Car
la Sainte Vierge n’en aurait pas parlé aux petits bergers si c’était un sujet sans importance. Il est également
difficile d’imaginer que Notre-Dame se soit trompée en leur montrant l’enfer.
Voici la description qu’en fit sœur Lucie dans ses
troisième et quatrième mémoires.
En disant ces
dernières paroles, elle ouvrit de nouveau les mains, comme les deux mois précédents. Le rayon parut pénétrer la
terre et nous vîmes comme un océan de feu. Plongés dans ce feu, les démons et les âmes, comme s'ils étaient
des braises, transparentes et noires ou bronzées, ayant forme humaine qui flottaient dans l’incendie, soulevées par les flammes
qui sortaient d’elles-mêmes en même temps que des nuages de fumée, tombant de tous côtés, semblables à la
retombée des étincelles dans les grands incendies, sans poids ni équilibre, au milieu des cris et des gémissements de
douleur et de désespoir qui horrifiaient et faisaient trembler de frayeur. (Ce doit être en regardant cette vision que j’ai
dû pousser ce "Aie !" que l’on dit avoir entendu de moi). Les démons se distinguaient par des formes horribles et
répugnantes d’animaux effrayants et inconnus, mais transparentes comme des charbons noirs embrasés.
Nous devons donc croire à l’existence de l’enfer et
nous devons craindre d’y aller. Quand on demandait à saint Jérôme pourquoi il s'était retiré dans une grotte
de Bethléem pour y vivre en ermite pénitent, il répondait : « Je me suis
condamné à cette prison parce que je crains l'enfer ». Un grand homme de doctrine et de sainteté comme
saint Jérôme craignait l'enfer. Et nous qui n'avons ni beaucoup de doctrine ni de sainteté, nous n’aurions pas à nous
préoccuper de l'enfer ! Nous sommes bien inconscients !
Saint Paul, ravi jusqu'au septième ciel et riche de
mérites, craignait de se damner (1 Cor 9, 27). Nous autres, au contraire, avec une légèreté qui fait peur, nous croyons
éviter l'enfer sans mérites ni crainte. Bien plus, nous en arrivons à recommander de ne jamais parler de l'enfer parce que cela
"impressionne", oubliant même que Jésus dans son Évangile n'a pas parlé de l'enfer seulement quelques fois, mais dix-huit
fois ! Comme à l'habitude, lâches que nous sommes, nous n'aimons que les discours gais et doucereux, pour une vie chrétienne
facile, nourrie de vains "hosanna" et "alléluia".
L’Église au contraire a toujours affirmé
l’existence de l’enfer et son éternité. Voici par exemple la définition du catéchisme de saint Pie X
(3e partie, n° 46) :
L’enfer est un
lieu de tourments auquel sont condamnés tous ceux qui par leurs crimes se sont révoltés contre l’ordre de la Providence ou
de la prédestination et ont été fixés dans ces crimes de façon à ne s’en convertir jamais. (…)
Les peines et les tourments qu’ils méritent en raison de leurs crimes dureront toujours et ne finiront jamais. (…). Ces peines
sont de deux sortes, à savoir : la peine du dam et la peine du sens. (…) Le feu doit s’entendre au sens d’un feu
matériel ; car il désigne proprement la peine du sens.
Le concile Vatican II lui-même a rappelé l’existence
d’un feu éternel dans Lumen gentium n°48 :
Il faut veiller
constamment pour que nous méritions d’entrer avec Lui aux noces et d’être comptés au nombre des bénis, et non
pas de recevoir l’ordre, comme des serviteurs mauvais et paresseux, d’aller dans le feu éternel, dans les ténèbres
extérieures où « il y aura des pleurs et des grincements de dents ».
De son côté, le Compendium du Catéchisme de
l’Église Catholique (n° 208) affirme qu’à sa mort, chacun reçoit une rétribution
immédiate qui « consiste dans l’accession à la béatitude du ciel,
aussitôt ou après une purification proportionnée, ou au contraire à la condamnation éternelle de
l’enfer ».
« Loin de moi, maudits ! »
Donc l’enfer existe. C'est la terrible condamnation de ceux qui
meurent en état de péché mortel. « Ils iront au châtiment
éternel ». (Mt 25, 46)
Mais ne vont en enfer que ceux qui veulent y aller. Dieu nous a créés tous pour le paradis et il nous donne les moyens d'y parvenir. Toutefois, il nous laisse libres d'accepter ou non. Donc, celui qui refuse sait qu'il perdra le paradis au profit de l'enfer. Il le veut ainsi, librement. On ne peut pas reprocher à Dieu de ne pas respecter la liberté de l'homme !
Mais ne vont en enfer que ceux qui veulent y aller. Dieu nous a créés tous pour le paradis et il nous donne les moyens d'y parvenir. Toutefois, il nous laisse libres d'accepter ou non. Donc, celui qui refuse sait qu'il perdra le paradis au profit de l'enfer. Il le veut ainsi, librement. On ne peut pas reprocher à Dieu de ne pas respecter la liberté de l'homme !
Mais quelle folie de renoncer à Dieu, de perdre le paradis, pour
se précipiter dans les horreurs de la demeure des démons ! La vision béatifique de Dieu, l'union à Jésus et
à la Sainte Vierge, la compagnie des Anges et des Saints, … la perte de tous ces biens infinis constitue la peine du damné, la
peine la plus horrible que l'on puisse imaginer. De plus, s'il est vrai qu'avec le péché mortel on crucifie de nouveau Jésus dans
notre cœur (He 6, 6), de quel châtiment « ne sera pas digne celui qui aura foulé aux pieds
le Fils de Dieu » (He 10, 20) ?
« … au feu éternel »
En enfer il y a aussi la peine du sens ou « feu éternel » (Mt 18, 7) qui mettra les damnés « en
proie à des tourments » (Lc 16, 23). Les âmes de ceux qui meurent en état de péché mortel
vont immédiatement aux enfers où ils subissent le « feu
éternel ».
« Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, mais qui ne peuvent tuer l'âme. Craignez plutôt Celui qui peut faire périr l'âme et le corps dans la géhenne. » (Mt 10, 28). Si tous pensaient sérieusement à ces paroles de Jésus, qui donc se damnerait ? La géhenne est l'image la plus expressive que Jésus a utilisée pour représenter l'enfer.
« Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, mais qui ne peuvent tuer l'âme. Craignez plutôt Celui qui peut faire périr l'âme et le corps dans la géhenne. » (Mt 10, 28). Si tous pensaient sérieusement à ces paroles de Jésus, qui donc se damnerait ? La géhenne est l'image la plus expressive que Jésus a utilisée pour représenter l'enfer.
La Géhenne est un val profond sur l'un des côtés de
Jérusalem. On y jetait toutes les ordures de la Cité et on les y brûlait. L'enfer est donc en quelque sorte la "décharge"
du ciel et de la terre : là se retrouvent tous les anges rebelles et tous les hommes, pervers et corrompus, morts en état de
péché mortel. Tous brûleront d'un « feu qui ne s'éteint
pas » (Mc 9, 44), rejetés par Dieu pour l'éternité. Aussi est-ce vraiment une « chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant ». (He 10, 31)
Mais ne dira-t-on pas qu'il y a disproportion entre la peine
éternelle et les fautes de l'homme ? Non, parce que « de même que la récompense
correspond au mérite - écrit saint Thomas - de même la peine correspond à la
faute ». Aux actions bonnes correspond le paradis. Aux actions mauvaises (péchés mortels) correspond l'enfer.
Le riche qui durant sa vie n'a pensé qu'aux « somptueux banquets » et le pauvre Lazare qui, au contraire a supporté sa misère, laissant même les chiens lui « lécher les plaies », nous font très bien comprendre ce qui attend les hommes mauvais et les hommes bons (Lc 16, 19-31).
Le riche qui durant sa vie n'a pensé qu'aux « somptueux banquets » et le pauvre Lazare qui, au contraire a supporté sa misère, laissant même les chiens lui « lécher les plaies », nous font très bien comprendre ce qui attend les hommes mauvais et les hommes bons (Lc 16, 19-31).
Aussi réfléchissons sérieusement sur ce que nous
rappelle La Sainte Vierge. Attachons-nous solidement à son Cœur Immaculé, et tenons bien enraciné en nous l'engagement de
vivre toujours dans la grâce de Dieu, prêts à tout souffrir plutôt que de commettre un seul péché mortel.
Pour les sauver
L’enfer est donc une vérité de foi et l’on ne
peut pas se dire catholique si on croit qu’il n’existe pas ou qu’il est vide. L’une des raisons de la venue de la Sainte
Vierge à Fatima est précisément de rappeler son existence à une période où on a trop tendance à
l’oublier. La Sainte Vierge aurait-elle pris le soin de montrer l’enfer à trois jeunes enfants et de signifier
l’importance de son message par un miracle extraordinaire pour que quelques années plus tard, on juge cette notion surannée ?
Fatima nous rappelle une vérité de Foi : l’enfer existe et ceux qui y tombent sont ceux qui offensent Notre-Seigneur.
Cette vérité est peut-être dure à accepter
dans notre monde peu habitué à ce qu’on lui parle des fins dernières en général et de l’enfer en
particulier. Pourtant, il suffit parfois d’un regard ou d’une parole vers Jésus ou Marie pour être sauvé, quelles que
soient les fautes commises. De nombreuses fois, Jésus remit leurs péchés à ceux qui venaient Lui demander sa
miséricorde. Mais, à chaque fois, ils leur recommandaient de ne plus pécher. « Va et
ne pèche plus ! » dit-Il à la femme adultère.
Le bon larron fut même sauvé au tout dernier moment,
malgré ses crimes, simplement pour avoir dit : « Seigneur, souvenez-vous de moi quand vous
reviendrez dans l’éclat de votre gloire ». Et Jésus lui répondit : « En vérité, je te le dis : aujourd’hui même, tu seras avec moi dans le
paradis ». La Miséricorde de Dieu est donc immense : il ne tient qu’à nous de l’accepter ou de
la refuser.
Et dans son immense bonté, Dieu nous offre un autre moyen
d’éviter l’enfer : la dévotion au Cœur Immaculé de Marie. Ce moyen n’est pas nouveau.
Déjà, saint Jean Chrysostome disait : « La miséricorde immense de Marie sauve
un grand nombre de malheureux qui, selon les lois de la divine justice devraient être damnés ».
Saint Clément Hoffbauer, apôtre de Vienne, rendit un jour
visite à un moribond incroyant et fut accueilli par des insultes. « Vas-t-en au diable,
Frère !... Pourquoi tu ne t'en vas pas ? - Parce que je veux voir comment meurt un damné ! »
répondit le saint. Ces paroles frappèrent le moribond et le rendirent muet d'étonnement. Pendant ce temps-là, saint
Clément invoqua la Sainte Vierge avec ardeur. Peu après, on entendit le moribond sangloter. Puis il dit : « Père, pardonnez-moi. Approchez-vous ». Il se confessa en pleurant et mourut en invoquant
Marie, Refuge des pécheurs.
Notre-Dame est donc très puissante pour nous éviter
l’enfer. C’est ce qu’elle est venue nous rappeler à Fatima. De plus, admirons comme elle le fit avec beaucoup de
délicatesse et de pédagogie. Avant de parler de l’enfer aux petits voyants, elle commença par leur apprendre une
prière pour sauver les pécheurs. Puis juste après la vision de l’enfer, elle leur révéla un autre moyen pour
les sauver : la dévotion à son Cœur Immaculé. De cette façon, la vision n’est pas
désespérante et ces deux moyens pour sauver les pécheurs permettront aux trois petits enfants de supporter la dure
réalité de l’enfer.
Enfin, le moyen qu’elle indiqua pour éviter l’enfer, la dévotion à son Cœur Immaculé, n’est pas un moyen difficile. Aussi peut-on donc dire qu’il est facile d’éviter l'enfer à condition de la pratiquer.
Enfin, le moyen qu’elle indiqua pour éviter l’enfer, la dévotion à son Cœur Immaculé, n’est pas un moyen difficile. Aussi peut-on donc dire qu’il est facile d’éviter l'enfer à condition de la pratiquer.
Alors, ayons confiance en la Très Sainte Vierge et tournons-nous
vers elle, car elle est le « Refuge des pécheurs ». Invoquons-la souvent afin qu’elle nous vienne en aide tous les
jours de notre vie pour nous guider et ainsi nous éviter l’enfer.
Prières à réciter chaque jour
1) Réciter les deux prières de l’Ange
Mon Dieu, je crois,
j’adore, j’espère et je Vous aime. Je Vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n'adorent pas, qui n'espèrent
pas, qui ne Vous aiment pas.
Très Sainte
Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, je Vous adore profondément et je Vous offre les très précieux Corps, Sang,
Âme et Divinité de Jésus-Christ, présent dans tous les tabernacles de la terre, en réparation des outrages,
sacrilèges et indifférences par lesquels Il est Lui-même offensé. Par les mérites infinis de son très Saint
Cœur et du Cœur Immaculé de Marie, je Vous demande la conversion des pauvres pécheurs.
2) Réciter un chapelet (ou au moins une dizaine de chapelet) et disant après chaque Gloria
Ô mon
Jésus, pardonnez-nous. Préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes, spécialement celles qui
en ont le plus besoin.
3) Offrir tous les sacrifices de de la journée écoulée pour la conversion des pécheurs en récitant la prière enseignée par Notre-Dame :
Ô Jésus,
c’est par amour pour Vous, pour la conversion des pécheurs, en réparation des péchés commis contre le Cœur
Immaculé de Marie et pour le Saint-Père.
4) Analyser les occasions dans la journée où nous aurions pu offrir un sacrifice et où nous avons oublié de le faire, puis prendre la résolution d’offrir ceux de la journée à venir.
5) Faire la petite consécration au Cœur Immaculé de Marie :
Sainte Vierge Marie,
notre Mère et notre Reine qui êtes apparue à Fatima et avez promis, si l'on écoute vos demandes, de convertir la Russie et
d’apporter la paix au monde, je réponds à votre appel.
Voulant me souvenir sans cesse que je vous appartiens et que vous pouvez disposer de moi pour le Règne du Cœur Sacré de votre divin Fils, je consacre à votre Cœur Immaculé :
Voulant me souvenir sans cesse que je vous appartiens et que vous pouvez disposer de moi pour le Règne du Cœur Sacré de votre divin Fils, je consacre à votre Cœur Immaculé :
ma volonté.
Je vous promets, en
réparation des péchés que vous avez si douloureusement déplorés :
- d’offrir chaque
jour les sacrifices nécessaires à l'accomplissement chrétien de mes devoirs quotidiens ;
- de réciter chaque jour une partie du Rosaire en m'unissant aux mystères de la vie de Jésus et la Vôtre.
- de réciter chaque jour une partie du Rosaire en m'unissant aux mystères de la vie de Jésus et la Vôtre.
6) Terminer avec les invocations :
Cœur Sacré
de Jésus, ayez pitié de moi.
Cœur Immaculé de Marie, soyez le chemin qui me conduise à Dieu.
Notre-Dame de Fatima, gardez-moi fidèle.
Saint Joseph, protégez-moi.
Sœur Lucie, priez pour moi.
Saint François et sainte Jacinthe, veillez sur moi.
Cœur Immaculé de Marie, soyez le chemin qui me conduise à Dieu.
Notre-Dame de Fatima, gardez-moi fidèle.
Saint Joseph, protégez-moi.
Sœur Lucie, priez pour moi.
Saint François et sainte Jacinthe, veillez sur moi.
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