Par Henri Viaud-Murat.
La chair a recours à des ruses très subtiles pour essayer de continuer à contrôler le Chrétien. Seul le Saint-Esprit et la Parole de Dieu peuvent nous éclairer sur ces ruses. Voici quelques-unes des ruses le plus souvent employées par la chair.
L’apôtre Paul nous révèle que la chair est une puissance de péché et de mort qui demeure dans nos membres, même après notre nouvelle naissance. Cette puissance de péché nous contrôlait complètement avant notre conversion à Jésus-Christ. Elle va tout faire pour essayer de continuer à nous contrôler après notre conversion, si elle le peut.
Cette puissance de péché n’est pas un démon, mais elle se comporte exactement comme un démon: elle a des pensées, des désirs, des sentiments et une volonté, qui s’opposent en permanence à ceux de notre esprit régénéré.
Paul écrit aux Galates:
« Je dis donc: Marchez selon l’Esprit, et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair. Car la chair a des désirs contraires à ceux de l’Esprit, et l’Esprit en a de contraires à ceux de la chair; ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez. Si vous êtes conduits par l’Esprit, vous n’êtes point sous la loi. Or, les oeuvres de la chair sont manifestes, ce sont l’impudicité, l’impureté, la dissolution, l’idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l’envie, l’ivrognerie, les excès de table, et les choses semblables. Je vous dis d’avance, comme je l’ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n’hériteront point le royaume de Dieu. Mais le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance; la loi n’est pas contre ces choses. Ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs. Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi selon l’Esprit; » (Galates 5: 16-25).
La chair a donc des désirs, qui sont contraires à ceux de l’esprit. Si nous marchons selon l’esprit, nous n’accomplirons donc pas les désirs de la chair, qui nous contrôlaient auparavant.
Un Chrétien né de nouveau peut encore rester plus ou moins longtemps sous le contrôle des désirs de la chair, car, avant sa conversion, il était complètement identifié à ces désirs. Les désirs de la chair étaient les siens! C’est pour cela que Paul ajoute, à propos des désirs de la chair et ceux de l’esprit:
« Ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez.; »
Lorsque nous sommes contrôlés par un désir de la chair, nous ne réalisons pas tout de suite que la chair avait réussi à nous faire croire que ses désirs étaient les nôtres. Après notre conversion, nous commençons à être conscients de nouveaux désirs, qui viennent de notre esprit régénéré, et qui sont opposés à ceux de la chair. Ces nouveaux désirs nous « empêchent de faire ce que nous voudrions.; »
Plus tard, nous comprenons que ces nouveaux désirs sont, en réalité, ceux de notre nouvelle nature, celle que nous avons reçue à notre nouvelle naissance. Nous devons nous identifier complètement à ces nouveaux désirs et à les faire nôtres, parce qu’ils viennent du Seigneur et de notre vraie nature en Christ.
Mais la chair ne va pas abandonner, elle va tenter de continuer à nous contrôler, en nous faisant toujours ressentir ses désirs, qui étaient les nôtres auparavant. Elle va tenter de nous empêcher de faire ce que nous voulons maintenant faire dans l’esprit. Mais, si nous sommes éclairés sur notre véritable et nouvelle identité en Christ, nous n’allons plus tomber dans son piège!
Ces mauvais désirs de la chair sont autant de convoitises. Si nous leur cédons, ces convoitises de la chair nous feront produire toutes les oeuvres de la chair, dont Paul donne aux Galates une liste non limitative.
En revanche, les désirs de l’esprit, s’ils nous contrôlent, nous permettront de produire le bon fruit de l’Esprit, qui décrit le caractère même du Seigneur Jésus.
Notez bien que l’apôtre conclut ce passage en affirmant avec force:
« Ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs.; »
Paul parle au passé. Il fait donc référence à une oeuvre déjà accomplie. Par Sa mort, le Seigneur Jésus a déjà crucifié la puissance du péché et de la mort. Comme nous sommes morts en Lui, nous aussi, en Christ, nous avons déjà crucifié la chair avec ses passions et ses désirs. C’est pour cela que Dieu nous a rendus capables de « crucifier; » pratiquement la chair dans notre vie pratique. Cela signifie que le Seigneur nous a rendus capables de ne plus nous livrer au péché ou aux sollicitations de la chair.
Cela signifie donc que nous sommes morts à la chair, morts à ses passions et à ses désirs, et vivants pour Dieu en Jésus-Christ. Puisque nous vivons par l’esprit, nous pouvons marcher selon l’esprit.
Nous pourrions aussi dire: « Puisque nous vivons par l’Esprit (avec un « E; » majuscule), nous pouvons marcher selon l’Esprit.; » En effet, les désirs de notre esprit régénéré sont aussi ceux du Saint-Esprit, car nous avons été créés à l’image du Seigneur Jésus dans notre nouvelle nature.
Paul écrit par ailleurs aux Ephésiens:
« Vous étiez morts par vos offenses et par vos péchés, dans lesquels vous marchiez autrefois, selon le train de ce monde, selon le prince de la puissance de l’air, de l’esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion. Nous tous aussi, nous étions de leur nombre, et nous vivions autrefois selon les convoitises de notre chair, accomplissant les volontés de la chair; » (Ephésiens 2: 1-3).
Le « prince de la puissance; » de l’air est Satan. Il est cet esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion, auxquels nous appartenions avant de nous convertir à Christ. A présent, nous ne sommes plus des fils de la rébellion, nous sommes des fils de Dieu!
Satan agit dans les fils de la rébellion au moyen de la puissance de péché et de mort qui les contrôle. Cette puissance de péché et de mort se manifeste par les convoitises et les volontés de la chair.
Nous avons été légalement délivrés de la puissance de ces convoitises et de ces volontés de la chair, grâce au sacrifice de Jésus. Mais la chair peut encore nous contrôler, tant que nous n’avons pas encore discerné qu’une volonté ou un désir provient en fait de la chair.
C’est pourquoi, un peu plus loin, Paul met en garde les Chrétiens:
« Voici donc ce que je dis et ce que je déclare dans le Seigneur, c’est que vous ne devez plus marcher comme les païens, qui marchent selon la vanité de leurs pensées. Ils ont l’intelligence obscurcie, ils sont étrangers à la vie de Dieu, à cause de l’ignorance qui est en eux, à cause de l’endurcissement de leur coeur; » (Ephésiens 4: 17-18).
Si Paul met en garde les Chrétiens, en les exhortant de ne plus marcher comme des païens, c’est qu’il est donc possible pour un Chrétien né de nouveau de marcher encore comme un païen!
Comment est-ce possible? C’est très simple à comprendre: un Chrétien peut marcher comme un païen, lorsqu’il marche selon la vanité de pensées charnelles. Son intelligence est obscurcie par ces pensées qui viennent de la chair, et qu’il accepte sans discernement. Ce Chrétien est dans l’ignorance, il ne connaît pas la Parole de Dieu, et il ne se soucie peut-être pas de la connaître. Son coeur est partagé entre Dieu et le monde. Un coeur partagé est semblable à une citerne crevassée qui ne garde pas l’eau, ou à un tuyau percé qui n’est d’aucune utilité pour le jardinier qui veut l’utiliser.
Ce Chrétien charnel est bien né de nouveau, mais il est en grande partie étranger à la vie de Dieu qui demeure dans son esprit, à cause de l’ignorance qui est en lui, et à cause de l’endurcissement de son coeur. Il a mis en oubli cette exhortation du Seigneur:
« Prenez garde, frères, que quelqu’un de vous n’ait un coeur mauvais et incrédule, au point de se détourner du Dieu vivant. Mais exhortez-vous les uns les autres chaque jour, aussi longtemps qu’on peut dire: Aujourd’hui! afin qu’aucun de vous ne s’endurcisse par la séduction du péché. Car nous sommes devenus participants de Christ, pourvu que nous retenions fermement jusqu’à la fin l’assurance que nous avions au commencement, pendant qu’il est dit: Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos coeurs, comme lors de la révolte. Qui furent, en effet, ceux qui se révoltèrent après l’avoir entendue, sinon tous ceux qui étaient sortis d’Egypte sous la conduite de Moïse? Et contre qui Dieu fut-il irrité pendant quarante ans, sinon contre ceux qui péchaient, et dont les cadavres tombèrent dans le désert? Et à qui jura-t-il qu’ils n’entreraient pas dans son repos, sinon à ceux qui avaient désobéi? Aussi voyons-nous qu’ils ne purent y entrer à cause de leur incrédulité; » (Hébreux 3: 12-19).
Le « coeur mauvais et incrédule; » dont il est ici parlé définit l’âme, notre être psychique conscient. Si un Chrétien laisse les pensées, les volontés et les désirs mauvais de la chair s’installer dans son âme, il est certain que son coeur va peu à peu s’endurcir par la séduction du péché. Il perdra alors l’assurance qu’il avait au commencement.
Cela signifie que sa foi va diminuer. Il ne produira plus un fruit de l’Esprit riche et abondant. Il délaissera son armure spirituelle. Il ne sera plus de taille à résister aux attaques et aux séductions du malin. Il vivra alors une vie de défaite. Il commence alors à glisser sur une pente très dangereuse.
Si ce Chrétien ne se repent pas, et s’il ne se ressaisit pas, il court alors deux risques majeurs:
- Il risquerait de manquer l’enlèvement de l’Eglise. Il serait alors déchu de sa position éternelle au sein de l’Epouse de Christ. Il n’aurait pas encore perdu notre salut, tant qu’il n’aurait pas accepté la marque de la Bête, ou tant qu’il ne mourrait pas dans ses péchés. Mais il ne ferait plus partie de l’Epouse de Christ.
- S’il persévérait encore sur cette mauvaise voie, et s’il se laissait reprendre complètement par le monde et le péché, il risquerait soit de mourir dans ses péchés, et il serait alors perdu pour l’éternité, soit de finir par renier consciemment le Seigneur, et le Seigneur le renierait alors Lui-même. Le résultat serait aussi la perdition éternelle.
Les enfants d’Israël faisaient bien partie du peuple de Dieu. Ils avaient bien été rachetés de l’Egypte par le sang de l’agneau pascal. Ils avaient tous été baptisés en Moïse et dans la Mer Rouge. Ils étaient tous dirigés par la colonne de nuée et de feu. Mais la plupart ne furent pas agréables à Dieu, à cause de leur incrédulité et de leur désobéissance. Ceux-là périrent dans le désert, et n’entrèrent pas dans le pays de Canaan.
Le fait qu’ils ont péri dans le désert ne signifie pas qu’ils ont perdu leur salut. Mais cela signifie qu’ils ne sont jamais entrés, sur cette terre, dans une vie de victoire et d’abondance spirituelle, vie qui est représentée par le pays de Canaan.
C’est bien à des Chrétiens nés de nouveau, baptisés d’eau et d’Esprit, que l’apôtre Paul adresse cet avertissement solennel:
« Frères, je ne veux pas que vous ignoriez que nos pères ont tous été sous la nuée, qu’ils ont tous passé au travers de la mer, qu’ils ont tous été baptisés en Moïse dans la nuée et dans la mer, qu’ils ont tous mangé le même aliment spirituel, et qu’ils ont tous bu le même breuvage spirituel, car ils buvaient à un rocher spirituel qui les suivait, et ce rocher était Christ. Mais la plupart d’entre eux ne furent point agréables à Dieu, puisqu’ils périrent dans le désert. Or, ces choses sont arrivées pour nous servir d’exemples, afin que nous n’ayons pas de mauvais désirs, comme ils en ont eu. Ne devenez point idolâtres, comme quelques-uns d’eux, selon qu’il est écrit: Le peuple s’assit pour manger et pour boire; puis ils se levèrent pour se divertir. Ne nous livrons point à l’impudicité, comme quelques-uns d’eux s’y livrèrent, de sorte qu’il en tomba vingt-trois mille en un seul jour. Ne tentons point le Seigneur, comme le tentèrent quelques-uns d’eux, qui périrent par les serpents. Ne murmurez point, comme murmurèrent quelques-uns d’eux, qui périrent par l’exterminateur. Ces choses leur sont arrivées pour servir d’exemples, et elles ont été écrites pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles. Ainsi donc, que celui qui croit être debout prenne garde de tomber! Aucune tentation ne vous est survenue qui n’ait été humaine, et Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au delà de vos forces; mais avec la tentation il préparera aussi le moyen d’en sortir, afin que vous puissiez la supporter. C’est pourquoi, mes bien-aimés, fuyez l’idolâtrie; » (1 Corinthiens 10: 1-14).
L’apôtre Paul assimile la marche selon la chair à de l’idolâtrie. En effet, le Chrétien qui marche par la chair n’a pas placé Dieu à la première place dans sa vie. Ce Chrétien a mis à la première place le manger et le boire, le divertissement, l’impudicité, les murmures, et, d’une manière générale, tout ce qui est terrestre et charnel, tout ce que le monde considère comme important.
Mais Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que nous soyons tentés (ou éprouvés) au-delà de nos forces et, avec la tentation, Il préparera toujours pour nous le moyen de nous en sortir, afin que nous puissions la supporter. Il nous a rendus capables de fuir tout ce qui est, pour Lui, de l’idolâtrie! Toutefois, nous devons le désirer et le vouloir!
Si le Seigneur nous a accordé un plein salut, et s’Il nous a donné sans mesure Son Esprit et Sa Parole, c’est pour nous permettre de reconnaître et de déjouer toutes les ruses de la chair!
Les mauvais désirs de la chair s’abritent souvent derrière des pensées que la chair nous présente sous une apparence parfaitement acceptable et juste, mais que nous devons reconnaître comme des mensonges déguisés. Voici quelques-unes de ces pensées charnelles les plus fréquentes:
- La chair veut nous faire croire que certaines de ses oeuvres sont simplement des « faiblesses humaines.; » La chair veut nous faire accepter l’idée que ces « faiblesses; » sont propres à la nature humaine, et que nous devons donc les accepter comme des contraintes inévitables.Les véritables faiblesses humaines n’ont rien à voir avec des oeuvres de la chair. Jésus Lui-même était soumis à certaines faiblesses humaines, comme la fatigue, la faim, la soif, la nécessité de se reposer ou de dormir… Ces faiblesses-là sont normales. Mais elles n’ont rien à voir avec les oeuvres de la chair, comme la colère, l’animosité, l’amertume, la rancune… Nous ne devons pas accepter ces choses charnelles comme normales dans notre vie. Nous ne devons pas oublier que notre vraie nature, en Christ, n’est plus une nature de péché, ni une nature charnelle. Notre nature est une nouvelle nature, « créée à l’image de Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité; » (Ephésiens 4: 24).
- Nous pourrons donc toujours éprouver la fatigue, la faim ou la soif, mais cela ne sera jamais une raison de nous laisser contrôler par la chair! Par sa mort et Sa résurrection, Christ nous a définitivement libérés de tout ce qui est charnel
- La chair veut nous faire croire que certaines de ses oeuvres sont simplement des « nécessités; » de notre corps physique. La chair essayera ainsi de nous convaincre, par exemple, que la gloutonnerie, la paresse, le besoin de boire ou de fumer, certains désirs sexuels excessifs, ou même certaines perversions sexuelles, ne sont que des « nécessités de notre corps,; » que nous devons accepter comme normales.Nous ne devons pas nous laisser séduire par de tels faux raisonnements! Nous devons voir la vérité en face, et « appeler un chat un chat; »! Nous devons écouter la voix du Saint-Esprit, et accepter Sa Lumière! La gloutonnerie, la paresse, le besoin de boire ou de fumer, une passion sexuelle excessive, ou une perversion sexuelle, resteront toujours des oeuvres de la chair! Ce sont tout simplement des péchés, dont nous devons nous repentir, et auxquels nous devons renoncer!
- La chair veut nous faire croire que certaines de ses oeuvres seront toujours difficiles ou impossibles à éliminer de notre vie, parce que nous « vivons dans un monde et des conditions difficiles,; » et que « nous ne pourrons jamais échapper aux contraintes négatives de notre environnement.; » La chair ne veut jamais se remettre en cause, elle nous poussera toujours à accuser « les autres,; » ou « notre environnement,; » de tous nos malheurs. Parfois, elle nous poussera même à accuser Dieu, et à Le rendre responsable de ne pas intervenir dans nos difficultés.Si nous acceptons cette pensée mensongère, nous aurons toujours tendance à rejeter sur les autres la responsabilité de nos échecs, de notre comportement charnel, ou de nos propres péchés. Nous accuserons les autres d’avoir provoqué notre réaction charnelle, sans voir que nous sommes toujours entièrement responsables de nos réactions charnelles! Rappelons-nous toujours que ce n’est pas ce qui nous arrive qui compte, mais notre manière de réagir à ce qui nous arrive!
- La chair veut même nous faire croire que certaines de ses oeuvres sont la « volonté de Dieu pour nous,; » afin de nous « maintenir dans l’humilité; »! C’est peut-être la ruse la plus subtile de la chair! Si nous sommes persuadés que quelque chose est la volonté de Dieu pour nous, comment pouvons-nous en être délivrés?
- La chair nous persuadera par exemple que telle maladie ou telle infirmité est la volonté de Dieu pour nous, afin de nous garder dans l’humilité. Quel mensonge grossier! Si nous avons compris que Christ S’est chargé sur la croix de nos maladies et de nos infirmités, comment pourrions-nous accepter la pensée que Dieu pourrait nous envoyer une maladie « pour nous garder dans l’humilité; »? C’est au contraire le comble de l’orgueil que de croire cela!
Ou encore, la chair nous persuadera que « tant que nous vivrons sur cette terre, dans cette nature humaine de péché qui est la nôtre,; » nous devons accepter d’être toujours de « pauvres pécheurs pourris,; » afin de toujours dépendre ainsi du sang de Jésus et de la grâce de Dieu! En nous reconnaissant ainsi « tels que nous sommes; » (ou tels que nous croyons être, à tort), c’est-à-dire de « misérables pécheurs,; » nous croyons que nous serons gardés humbles, que ne risquerons pas de nous élever devant Dieu, ni de nous enorgueillir!
Quel tragique mensonge! Tous les Chrétiens qui ont accepté ce mensonge ne réalisent pas que le diable et la chair ont réussi à les maintenir esclaves du péché, dans une position dont Christ nous a pourtant fait sortir il y a bien longtemps!
En Christ, nous ne sommes plus de « pauvres pécheurs misérables et pourris,; » mais nous sommes devenus, par la grâce souveraine de Dieu, de nouvelles créations pures, parfaites et saintes! Dieu a fait de nous Ses fils et Ses filles, participants de sa nature divine, sacrificateurs et rois! Dieu nous a « assis en Christ dans les lieux célestes; »! Dieu a fait de nous un peuple de vainqueurs! Jésus a vaincu, et nous a donné Sa victoire!
Bien-aimés, nous n’aurons jamais aucune victoire définitive sur la chair et le péché, tant que nous n’aurons pas compris l’oeuvre de Christ à la croix, et tant que nous n’aurons pas compris qui nous sommes en Christ, dans notre nouvelle nature!
Un pasteur perd son temps à exhorter en permanence les brebis du Seigneur à « marcher droit,; » tant qu’il ne leur expliquera pas de quelle manière elles peuvent marcher droit! S’il ne leur explique pas en détail, et de manière persévérante, comment elles peuvent marcher par l’esprit, la plupart des brebis du Seigneur continueront à marcher par la chair! Ce pasteur, quoique bien intentionné, ne fera qu’augmenter la frustration ambiante!
La meilleure façon de déjouer toutes les ruses de la chair, nous la trouvons dans ces paroles lumineuses du Seigneur Jésus:
« Et il dit aux Juifs qui avaient cru en lui: Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira; » (Jean 8: 31-32).
C’est clair! Nous ne devons pas nous contenter de croire en Jésus! Mais nous devons demeurer dans Sa Parole! Nous devons être des disciples! Nous connaîtrons alors la Vérité, et la Vérité nous affranchira complètement, concrètement, pratiquement, de tous les liens de la chair, du péché et de Satan!
Notre connaissance de la Parole de Dieu ne doit jamais être une connaissance simplement intellectuelle! Mais elle résulte de notre amour ardent pour la Vérité, et de notre désir ardent de connaître la Vérité! Parce que la Vérité, c’est, certes la Bible, en tant que Parole de Dieu, mais c’est d’abord Jésus, en tant que Parole Vivante de Dieu! Et seul le Saint-Esprit peut nous communiquer cette connaissance spirituelle de la Vérité!
Si nous aimons le Seigneur du fond de notre coeur, parce que nous avons compris qu’Il nous a aimés le premier, si nous aimons par-dessus tout la Vérité de Dieu, nous chercherons à être remplis à déborder de l’Esprit de Vérité, qui nous conduira infailliblement dans toute la Vérité!
Nous connaitrons la Vérité, et la Vérité nous affranchira! Nous discernerons clairement toutes les ruses de la chair et du malin! Nous marcherons dans la Lumière de Dieu, dans Son Amour, dans Sa Justice et dans Sa Sainteté!
Nous donnerons alors un bon témoignage sur cette terre, un témoignage à la gloire de Dieu! Et nous assurerons aussi notre pleine entrée dans le Royaume éternel de Dieu! Nous serons convaincus que nous partirons dans les nuées à la rencontre du Seigneur, quand Il reviendra chercher Son Epouse, et nous serons ainsi toujours avec le Seigneur!
« Je connais tes oeuvres. Voici, parce que tu as peu de puissance, et que tu as gardé ma parole, et que tu n’as pas renié mon nom, j’ai mis devant toi une porte ouverte, que personne ne peut fermer. Voici, je te donne de ceux de la synagogue de Satan, qui se disent Juifs et ne le sont pas, mais qui mentent; voici, je les ferai venir, se prosterner à tes pieds, et connaître que je t’ai aimé. Parce que tu as gardé la parole de la persévérance en moi, je te garderai aussi à l’heure de la tentation qui va venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre. Je viens bientôt. Retiens ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne. Celui qui vaincra, je ferai de lui une colonne dans le temple de mon Dieu, et il n’en sortira plus; j’écrirai sur lui le nom de mon Dieu, et le nom de la ville de mon Dieu, de la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel d’auprès de mon Dieu, et mon nom nouveau. Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Eglises! (Apoc. 3: 8-13).
Consolons-nous ainsi par ces paroles! Car il vient bientôt, le temps où nous verrons Jésus face à face, et où Il essuiera toute larme de nos yeux! Jean 8.36 Si donc le Fils vous affranchira.
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